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TCHAD: LE DG DU CNOU S’EXPLIQUE SUR LA SITUATION ACTUELLE QUI GANGRÈNE LE MILIEU ESTUDIANTIN ET SON SERVICE

Les étudiants tchadiens peinent sur tout le territoire national à étudier. Depuis plus des trois ans, les conditions d’études restent toujours à désirer impactant ainsi le milieu estudiantin. Ces derniers quittent parfois de très loin pour aller dans leur faculté respective étudier du matin jusqu’au soir sans restauration ni le moyen de transport. Pointant du doigt, le Directeur Général du Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU) M. Hamid Haroun Ibrahim à la tête de cette institution depuis février 2018 apporte un éclaircissement dans cette interview.

Tachad.com :   Pourriez-vous, nous parler de cette institution CNOU ?

DG : CNOU est une institution publique, placée sous tutelle du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche d’innovation. Sa mission principale est d’accompagner les étudiants en améliorant leurs conditions à travers le transport, la restauration et l’hébergement etc. CNOU compte près de 420 personnels y compris les contractuels et les fonctionnaires affectés.

Tachad.com : Combien d’étudiants sont-ils pris en charge par CNOU ? 

DG : Nous prenons en charge au total  41 000 étudiants à peu près et dont 18 000 étudiants de l’université de N’Djamena. Il y’a plusieurs aides sociales qui sont accordées aux étudiants, il y avait entretemps la bourse mais maintenant elle a été supprimée et c’était depuis le 31 octobre 2016. Aujourd’hui, on ne donne que  la bourse aux  étudiants des facultés de médecine de N’Djamena et d’abéché.

 Tachad.com : Concernant les moyens de transports, CNOU en dispose combien ?  

DG : On a 67 bus. Les bus des étudiants au départ sont au nombre de 50, après le gouvernement a ajouté 35 autres bus. Ce qui fait un total  de 85 bus depuis 2013. Aujourd’hui, on compte 67 bus qui sont en bon état et circulent dans leur lieu de déploiement respectif qui sont les différentes universités du Tchad.

Tachad.com : Pourquoi les bus ne circulent plus dans tout le territoire pour transporter les étudiants ?

DG : CNOU est accusé de plusieurs années de dette vis-à-vis de ses partenaires et fournisseurs. Aujourd’hui, les fournisseurs et partenaires qui nous accompagnent sont au bout du souffle. Donc maintenant ils sont revenu vers nous et disent « si vous n’arrivez pas à nous avancer quelques choses, nous ne pouvons pas continuer à vous servir. La restauration tout comme le transport. Raison pour laquelle nous sommes presque à l’arrêt ».  Ce dans ce sens qu’on a fait des fiches aux hautes autorités puis, ils nous ont dit qu’ils vont trouver de solution pour alléger cette souffrance que nous traversons actuellement. Vous savez très bien que le pays est en difficulté, on est dans une crise économique, ça  ce n’est pas moi qui vous le dit mais c’est général. Les hautes autorités n’ont pas perdu de vue ce problème et nous ont rassuré de nous décanter la situation dans les jours à venir.

Tachad.com : Le gouvernement n’a pas donné une date exacte pour la résolution de ce problème. Mais actuellement les étudiants se lamentent toujours voire certains d’entre eux  prennent le risque en faisant auto stop quel qu’en soit l’état du véhicule. En tant que responsable premier que pensez-vous de cette pratique ?

DG : Ça ne nous fait pas plaisir nous aussi, voir les étudiants faire l’auto stop aller étudier d’ici Toukra, Farcha et pareille aux provinces, cela fait une distance et cette question nous avons déjà soulevé et les autorités nous ont dit qu’ils trouveront des solutions mais dans combien de temps ? Ça je ne sais pas et je ne peux pas vous le dire puisqu’ils ont dit d’attendre et de voir la suite. Et nous, notre solution c’est d’écrire et informer la haute autorité de la situation qu’on traverse. Maintenant la balle est dans le camp de ceux de la finance de décanter la situation, nous auront résolu le problème. Comme ils nous ont dit d’attendre afin de trouver une solution raison pour laquelle on attend.

Tachad.com : Vous venez d’évoquer que vos partenaires vous réclament de somme d’argent. A  Combien s’élève cette somme ?  

DG : Cette somme dure depuis trois ans et  s’élève à peu près 11 milliards y compris la restauration, le bus et le reste des dépenses de CNOU.  Maintenant, pour le salaire on accuse 7 mois de salaire aujourd’hui. On avait au départ 8 mois de salaires depuis mars jusqu’à nos jours. Donc on a eu tout récemment pour un seul mois, le mois de juillet et il nous reste des mois pour nous décanter, payer et satisfaire nos agents.

Tachad.com : vous avez précisez que la bourse a été supprimé, et de l’autre côté certains étudiants réclament la bourse d’équipement. Qu’en dites-vous ?  

DG : Concernant la bourse d’équipement, ils nous ont dit avec un retard. Sinon on avait des arriérés de bourses niveau master et certains ont eu des autres institutions. On à calculer, et cela monte à 151 millions de FCFA et on a aussi des arriérés de bourse de médecine qui n’a pas été supprimé  depuis 2016 jusqu’aujourd’hui. Il y’a 3 ans avec l’année qui vient de s’ajouter. Maintenant, tout ça on a énuméré sur une affiche et on a envoyé à qui de droit. On attend que la finance nous décante la situation. Vous savez dans le budget de CNOU même on a seulement 958 millions pour l’année 2018  alors que le salaire s’élève environs 700 millions. Ce qui veut dire près de 76%  de cette somme est utilisé pour le salaire du personnel. Donc il faut trouver ces dépenses communes. C’est pourquoi les autorités cherchent voies et moyens pour trouver une solution de payer  les dettes qui étouffent l’institution et aussi payer le salaire  et je crois tout va rentrer dans l’ordre.

Tachad.com : Vous ne pensez pas qu’il y’a injustice le fait de donner la bourse aux étudiants de la faculté de médecine et d’oublier les restes des facultés ?   

DG : Parler d’injustice n’est pas à sa place. C’est-à-dire la plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a. Aujourd’hui si on dit qu’on paye la bourse d’étude, ça sera difficile pour l’État tchadien. Les bourses peuvent coutés 7 milliards en plus de ça il faut payer la restauration, le transport et l’hébergement qui ne fonctionnent pas. Et aussi leur santé tout ça c’est lourd. Donc, raison pour laquelle on a dit ceux de la médecine, pour les encourager. Parce que la médecine coute beaucoup  plus chère que les restes des études. Donc l’État a pensé de prendre en charge la faculté de médecine et il va accompagner le reste avec les œuvres universitaires par la restauration et le transport. C’est déjà beaucoup pour l’État qui est en crise. Donc ne parlons pas d’injustice.

Tachad.com : Avez-vous un mot à lancer à l’égard des étudiants,  du gouvernement et de vos partenaires ?

DG : A nos partenaires, nous disons qu’ils prennent leur mal en patience. Dans les jours à venir je crois que l’État va faire le nécessaire pour les satisfaire. Puis-qu’eux même ce sont les pères de  famille et ils nous ont accompagnés  depuis longtemps. C’est-à-dire si quelqu’un t’accompagne durant 3 ans et tu n’arrives pas à lui donner quelques chose, il peut et ne pas être patient. Alors d’ici quelques temps l’État va satisfaire nos besoins. Maintenant  qu’est-ce que vous voulez que je dise à l’État, bien qu’il traverse une crise économique qui est connu par tout le monde donc, si je peux dire quelque chose, est  qu’il fasse des effort pour satisfaire nos petits frères avec la restauration et le transport afin de continuer avec les étude. Quant- aux étudiants qu’ils patientent, nous, on n’est  pas resté  bras croisés, on plaide leur sort, on est là pour ça.  Leur première vocation c’est d’étudier. Alors que dans les années 80, il n’y avait pas la restauration et les bus. Dieu merci aujourd’hui on a tout mais un moment de difficultés que l’État n’arrive pas à subvenir, il faut qu’on attende afin qu’il nous trouve les moyens pour nous satisfaire.                           

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