À l’approche des élections municipales prévues pour le 29 décembre 2024, une question fondamentale émerge concernant la gestion intérimaire des communes dont les maires sont candidats : qui doit réellement assurer la continuité des services municipaux ? Selon l’article 179 de la loi 014/CNT/2024 portant statut des collectivités autonomes, il revient aux conseillers municipaux de maintenir la gestion courante des communes jusqu’à l’installation des nouvelles autorités élues.
Les conseillers municipaux : acteurs légitimes de la gestion locale
L’article 179 stipule clairement que les organes municipaux en place doivent continuer à exercer leurs compétences. En l’absence des maires et de leurs adjoints candidats, ce sont les conseillers municipaux, élus par la population, qui devraient assurer la gestion des affaires locales. Ce principe découle directement de la volonté de garantir une gestion décentralisée et autonome des collectivités locales, tout en maintenant un service public efficace et continu.
Une légitimité incontestable dans la gestion des affaires municipales
Dans un contexte où le respect de la loi est primordial, il est impératif que les conseillers municipaux exercent leur rôle de gestionnaires et de décideurs. Leur présence en charge des affaires courantes pendant la transition est non seulement un droit mais aussi une nécessité pour garantir le bon fonctionnement des communes. Ces conseillers, en tant qu’élus locaux, sont les représentants directs des citoyens et doivent donc être les premiers acteurs de la gestion municipale, conformément à la loi.
Un appel à respecter la décentralisation
Si la récente décision de confier l’intérim des communes aux préfets ou administrateurs délégués semble écarter les conseillers municipaux, elle pose un véritable défi à la décentralisation. L’application de la loi 014/CNT/2024, qui place les conseillers municipaux au cœur de la gestion locale, est essentielle pour préserver l’autonomie des collectivités et renforcer la démocratie locale. En leur confiant la gestion intérimaire, le Tchad pourrait non seulement respecter ses engagements législatifs mais aussi renforcer la confiance des citoyens envers leurs institutions locales.
Les conseillers municipaux, en tant qu’acteurs légitimes et garants de la continuité, doivent jouer un rôle central dans cette période de transition. Ils sont les porteurs de la stabilité locale et les véritables défenseurs de la gestion décentralisée du pays.