Passés pour une mission conjointe de trois jours au Nigeria et au Tchad, deux responsables de l’ONU ont examiné les moyens par lesquels les acteurs humanitaires et du développement peuvent entreprendre pour soutenir les efforts effectués au niveau local, notamment dans la crise du bassin du Lac-Tchad.
Selon un communiqué de presse des nations unies sur cette première mission au Nigeria et au Tchad, les deux responsables ont appelé à des interventions humanitaires et de développement concertés plus forts dans ce pays d’Afrique centrale pour lutter contre la pauvreté, les déplacements, la malnutrition et le manque d’accès aux services sociaux de base.
Après une visite dans un centre de nutrition de l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine de la capitale où plus de 16 000 enfants malnutris sont admis chaque année dont 57% de malnutrition aiguë dans le dispensaire géré par le ministère de la santé publique, avec l’appui de partenaire internationaux et de donateur. « J’ai été profondément touché par le sort des femmes et des enfants que j’ai rencontré au centre de nutrition de N’Djamena », a constaté Mark Lowcock, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence. Pour les nations unies, le plan de réponse humanitaire 2018 au Tchad nécessite 544 millions de dollars US dont l’Etat tchadien doit mobiliser 430 millions de dollars US pour répondre aux besoins de la couche la plus vulnérable au pays.
«Les défis auxquels le Tchad est confronté sont enracinés dans les déficits de développement et les réalités climatiques qui ont aggravé la dégradation des conditions de vie des communautés prises dans la crise », a déclaré Achim Steiner, l’Administrateur du programme des nations unies pour le développement (Pnud).
Lors de la conférence de presse, les deux envoyés spéciaux ont déclaré que 280 millions de dollars US ont été remis au Tchad, l’année dernière pour le même but. Ils estiment par ailleurs, mieux faire l’année prochaine. Répondant à la question de l’un des journalistes, Stephen Tull, coordonnateur résident de l’Onu dixit : « Je suis conscient de l’annonce de la fermeture du site de Gaoui et c’est inquiétant. Les nations unies et Ocha, nous sommes constamment en partenariat avec le gouvernement pour améliorer les conditions dans le site de Gaoui et pour avoir une solution durable pour les retournés. Nous allons continuer et intensifier nos discussions avec le gouvernement».
Durant leur séjour au Tchad, les deux responsables de l’Onu ont rencontré des hauts responsables du gouvernement et des partenaires pour discuter du plan de développement national, de réduction de la pauvreté et de la situation régionale. Lowcock et Steiner ont appelé à un leadership gouvernemental plus fort et à des engagements à plus long terme de la part de toutes les parties prenantes, y compris de donateurs pour répondre aux besoins urgents.