Tchad: Opinion de Dr. Djiddi Ali Sougoudi: Comment et pourquoi les agriculteurs assassinent et tuent toujours les premiers ? »Dans ces deux groupes, il n’y a pas ou peu des croyants ».

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Tchad: Opinion de Dr. Djiddi Ali Sougoudi: Comment et pourquoi les agriculteurs assassinent et tuent toujours les premiers ? »Dans ces deux groupes, il n’y a pas ou peu des croyants ».

Du conflit de Mbalkabra à celui en actualité dans le Ouaddaï avec arrestation de trois chefs traditionnels, il faut aller au Fond des choses et expliquer le modus operandi de ces histoires de crime primaire appelant un enchaînement d’autres crimes par usage de vendetta.

D’abord et très souvent, les agriculteurs se sentent toujours envahis sur leurs terres encestrales par les éleveurs jugés avec un air de condescendance. Les éleveurs, surarmés souvent d’armes à feu, ne se laissent pas intimidés par les autochtones à réactions épidermiques et souvent exagérées.

Ensuite la provocation est entretenue par les deux camps: les éleveurs toisent les agriculteurs et ceux-ci lorgnent les premiers par là torve de l’agressiVité et animosité.

Quand un animal échappe à la garde des éleveurs et entre et dévaste ou non un champ, les paysans tuent soit l’animal Soit le propriétaire. Quand un berger s’eloigne de son campement, c’est souvent la mort assurée par des agriculteurs aveuglés par la haine.

Très souvent, les bergers vont aux confins des villages pour voler du bétail ou de bêtes de traites appartenant aux paysans. Ceux-ci, confus ou haineux, s’attaquent à tout chamelier sur la simple suspicion. De nombreux innocents sont attaqués et liquidés, sans trace ni stèle pour leurs sépultures.

La pire réalité et l’innommable façon, c’est une démonstration de haine inouïe, d’acharnement contre le corps voire contre tous les biens du massacré qui n’échappe pas à la furie de ses agresseurs meme après sa mort.

Certains actes odieux et profanatoire des paysans en post-mortes sur les victimes éleveurs laissent croire que certains agriculteurs n’ont aucune croyance tant la bestiale cruauté y est grande et gratuite.

Inversement l’attaque foudroyante et disproportionnée des éleveurs qui tuent à l’aveuglette font croire aux paysans et leurs défenseurs que ce sont des hors-la-loi et des criminels nés.

La boucle de la suspicion entretenue est ainsi bouclée.

Chaque camp campe dans ses droits de tuer ou de se venger, c’est selon.

Dans ces deux groupes traditionnellement opposés de par leurs activités et mode de vie, il n’y a pas ou peu des croyants.

Ce sont des peuplades imbus de vengeance et de fierté criminelle pour les uns et de crimes lâches, gratuits pour d’autres.
A ces deux entités en belligérance perpétuelle, se greffent les ADH, les partisans de chaque camp et bonjour le travestissement de la réalité par des gens falsificateurs et manipulateurs. Chaque diable adore sa magie noire des gens pervers et criminels, parfois en meute, chassant et tuant, soit pour cacher, soit pour se venger.

Dans le dessein de mieux cacher les crimes, certains paysans vont jusqu’à découper en morceaux l’eleveur tué pour se partager les moreceaux avant d’aller les enterrer.
Rituel macabre pour se partager le crime, d’où l’imputabilité de tout crime à la collectivité par les autorités elles-mêmes dont la science administrative épouse les contours flous des traditions obscures de dia et autre empirisme de règlement à l’amiable sur fond d’interet Matériel.

Les éleveurs se mettent alors en ordre de bataille pour une punition souvent disproportionnée contre les paysans. La brutale réaction des éleveurs laissent sur place un champ de crimes, de ruines et de massacres. Encore haine qui fait suite à une haine.

Dans ces conflits agriculteurs et éleveurs, il n’y a que l’Etat qui est défaillant. Il suffit d’instaurer la cour martiale pour exécuter tout tueur ou crimines ayant semé le premier crime. Il faut aussi expliquer aux villageois et leur démontrer qu‘il n’y a pas de solidarité tribale dans un crime ou homicide. Seul sera auteur et poursuivi celui qui occasionne cette mort.

Que l’Etat fasse agir la GNNT qui est une force pour protéger les nomades, les villageois en instaurant en leur sein la confiance, la sécurité et le respect. La GNNT n’a pas pour vocation première de jouer la douane. Son rôle c’est d’être au service des nomades et de leurs différends avec les autres.

Il faut désarmer tous ces éleveurs armés mais aussi retirer toutes les armes blanches très redoutables des paysans. C’est l’obligation de l’Etat. Il faut rendre la justice prompte et vigoureuse dans la gestion des conflits agriculteurs- Ekeveurs.

Dr Djiddi

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