C’est sous ce thème, que se déroule depuis ce matin 23 au 25 janvier à l’hôtel Hilton, la cérémonie de la réunion du segment des experts en prélude de la Conférence Internationale des Ministres en Charge de la Défense, de la Sécurité et des Aires protégées sur la lutte contre le braconnage et autres activités criminelles transfrontalière en présence du ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Sidick Abdelkerim Haggar.
A la chasse de subsistance et à celle de petite échelle destinée à alimenter les marchés locaux en protéines animales, s’est substitué de nos jours le braconnage à grande échelle notamment celui des grandes mammifères dont les motivations premières résident dans la demande internationale d’ivoire et d’autres trophées d’espèces protégées.
Dans le Parc National de Zakouma, il y a de cela 50 ans, le nombre d’éléphants au Tchad est estimée à 50 000. Aujourd’hui on dénombre à 1 500 éléphants. Cette disparition de ces éléphants est liée à la croissance des réseaux criminels organisés et dans certains cas à des rébellions armées. Il y a également l’évolution du système de braconnages transfrontaliers de plus en plus sophistiqués qui se développent dans les pays tels que le Cameroun, le Tchad et la République Centrafricaine ainsi que la République Démocratique du Congo.
Le Ministre Sidick Abdelkerim Haggar a souligné que « La nature a doté l’Afrique en général et nos Etats respectifs en particulier d’un potentiel inestimable en termes de ressources fauniques. Cependant depuis quelques décennies, de forts menaces pèsent sur celles-ci ».
Durant trois jours les experts sont appelés à toucher la problématique de la transhumance et des groupes armés circulant entre le Sahel et le Nord de l’Afrique Equatoriale. Ensuite, ils vont voir les stratégies opérationnelles pour combattre le braconnage et les groupes armés. Enfin ils auront à toucher les accords transfrontaliers de lutte anti-braconnage et les financements et la coordination des Partenaires techniques sur la mise en œuvre de la feuille de route de N’Djamena.
Les résultats de ces travaux seront soumis aux Ministres pour examen et adoption lors du huis clos prévu le 25 janvier 2019.