L’État tchadien cherche à grossir le nombre des élèves et étudiants dans les matières scientifiques. C’est partant d’un constat du Président de la République lui- même que, l’enseignement secondaire doit fournir des efforts pour former les jeunes dans le domaine de la science en se basant sur la différenciation de la classe de la seconde. Au lieu d’être toujours seconde unifiée cette fois-ci, c’est l’orientation directe à partir de la classe de 3e. Cependant, pourquoi le retour brusque sur un système qui longtemps était abandonné ? Il y a – t- il une main d’œuvre qualifié pour répondre à ces besoins ?
Souvent mystifiées et vues comme un obstacle aux yeux de ses apprenants, les matières scientifiques font l’objet primordial dans l’enseignement secondaire par le gouvernement tchadien à l’instant T. Il serait judicieux de se rappeler que l’école était instaurée au Tchad en 1911 dans la ville de Mao avec 11 élèves dont 10 garçons et 01 fille du nom de Hawayé Boulama. Depuis ce temps, le nombre des littéraires coule comme « l’eau de roche » et c’est sans limite. La seconde unifiée est le mélange des tous les élèves passant au niveau secondaire juste après la classe de la 3e. C’est à cette classe de la seconde, que ces derniers sont souvent orientés vers la première littéraire ou la première scientifique. Partant de cette orientation l’élève fournit des efforts jusqu’à la terminale dont – il possède la capacité et le prérequis pour être vainqueur lors de la composition de l’examen. Ce système que veut employer l’Etat tchadien est un système qui ne date pas d’aujourd’hui s’exclame Kemtchang Neducegue joseph enseignant au lycée collège évangélique de N’Djamena : « la classe de la seconde littéraire ou Scientifique est un système qui est instauré par le ministère de l’éducation nationale depuis 1979. Avant les évènements, on orientait les élèves déjà à partir de la 3e. L’enfant va soit à la seconde A ou soit à la seconde Scientifique et pour quelques-uns en série AB. Et la seconde scientifique, ce sont souvent des enfants bien nanti des matières scientifiques qui arrivée en première, ces élèves sont encore réorientés en première D ou première C selon ce qu’ils ont mieux la maîtrise. Arrivé en 1984 si j‘ai une bonne mémoire au lieu d’avoir la seconde A et S, ils ont jumelée les 02 pour en faire la seconde unifiée. C’est à partir de là qu’on oriente les enfants en fonction de leur travail. Mais cela posait de problème. C’est peut-être comme ça que le gouvernement a jugé utile de repartir dans le système ancien que je trouve nettement mieux ». Cet avis a été aussi partagé par Kotar Peuryo, confrère de Kemtchang.
Pour beaucoup de enseignants, les jeunes sont paresseux et ont souvent peur de la science de son travail constant et ils n’aiment que la facilité. C’est un avis qui n’est pas tout à fait partager par l’Inspecteur général à l’enseignement secondaire, M. Djimasbeï Gaou, pour lui la responsabilité revient principalement aux enseignants : « la série scientifique, c’est ne pas que les enfants ne sont pas à mesure d’embrasser, mais c’est d’abord l’environnement. A l’époque nous avons de laboratoire et on ne faisait pas l’histoire de la science comme ils le font maintenant en expliquant seulement et verbalement. Ensuite, les professeurs mystifiaient les sciences. C’est comme si tel ou tel enfants ne peut pas suivre les études en sciences. C’est la manière d’enseigner, il faut enseigner de telle manière à ce que l’enfant apprécie et il approuve. S’il le fait aux enfants, on aura beaucoup de scientifiques. L’enfant maîtrise la démarche scientifique, dans les calculs il y a une faute, le résultat n’est pas juste et on lui donne zéro et ça décourage complètement l’enfant et abandonne. Le seul problème c’est l’enseignant. Il doit amener l’enfant à aimer la science ».
Sur quelle base le ministère en charge repart dans l’ancien système pour en faire plus des scientifiques ?
« Nous sommes partis d’un constat par rapport aux matières scientifiques, nous nous sommes rendus compte que, nous avons le problème d’orientation et l’effectif des élèves en sciences, ne fait que régresser. Au baccalauréat en série C par exemple en 2016 nous avons autour de 700 candidats, en 2017 nous avons 600 et quelques candidats et cette année c’est 500 candidats. Pourquoi cette décroissance ? Nous nous sommes dit de trouver un créneau pour aider les enfants à embrasser les sciences. C’est ainsi que nous avons jugé utile de revenir à l’ancien système qui consiste à orienter les élèves à partir de la classe de 3e et si les sciences n’étaient pas comprises des élèves, c’est peut-être qu’elles n’étaient pas bien préparées par les enseignants ou se par rapport à eux-mêmes les élèves qui n’aiment pas beaucoup travailler. Il faut noter aussi qu’il y a carence de laboratoire dans nos établissements. Les enseignants eux-mêmes n’ont pas assez de connaissance sur la pratique parce qu’ils n’ont pas eux aussi fait la pratique» répond Djimasbeï Gaou, directeur à l’enseignement secondaire.
Faire rehausser le niveau des élèves en science bien sûr, avec quel moyen et quelle main d’œuvre. Sur ce, le directeur à l’enseignement secondaire déclare : « En ce moment nous nous sommes inscrit grâce à l’appui du projet parset, nous avons un peu de financement pour renforcer la formation de ces enseignants, les suivre, rendre disponible les kits scientifique. Et si le gouvernement intègre comme promis les 3 000 enseignants, ça pourra vraiment nous appuyer dans ce sens car, on a à peu près 04 lycées scientifiques dans les établissements publics à N’Djamena ».
Pour Djimasbeï Gaou, directeur à l’enseignement secondaire, recruter assez des scientifiques ne veut pas dire oublier les hommes des lettres, comme ces derniers sont déjà en nombre, ils cherchent simplement à équilibrer la science à la littérature et tout le corps enseignant. Toutefois, ces deux acteurs clés M. Remadji Nangodjia inspecteur général à l’enseignement secondaire et Djimasbeï Gaou restent optimiste pour le renversement de la tendance grâce à l’instauration dans le programme de l’enseignement secondaire des outils technologiques.
Le choix de cette décision est peut être bien connue, mais à la question de savoir pourquoi l’État avait-il suspendu ce système qui jadis existait vers 1979 dans des différents établissements publics,n n’a pas été satisfait.