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UNION AFRICAINE : Paul Kagamé a obtenu des résultats mitigés de son action à la tête de l’UA

Il y a déjà quelques heures, Paul Kagamé a passé le flambeau à son homologue égyptien, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi. Après une année à la tête de l’Union africaine et deux ans pour reformer l’institution panafricaine, le président rwandais, Paul Kagamé, affiche plutôt un bilan en demi-teinte. Alors que les uns et les autres attendaient une révolution copernicienne et croiraient à des résultats médiocres.

La plupart des observateurs saluent son dynamisme et son élan insufflés lors de sa présidence, certains disent aussi que ses actions ont été bloquées par certains Etats membres dans le but de conserver leurs prérogatives.

Quelle a été sa stratégie ?

Il a d’abord mis sur pied des experts pour l’épauler. Ces experts ne doivent pas travailler pour l’UA, ni de connaitre son fonctionnement comme l’avait faite Nkosazana Dlamini-Zuma. Par contre, certaines initiatives, liées à son style de management, ont pu parfois contrarier ses pairs. Dès 2016, il a imposé à ses homologues une session à huis clos en amont de la réunion ordinaire des chefs d’Etat. Les dignitaires ont dû y adopter des décisions ayant fait l’objet de peu de discussions préalables. Les chefs d’Etat ont rapidement fait savoir que cette démarche n’était, pour eux, pas conforme à l’acte constitutif de l’Union africaine et qu’ils avaient besoin de consulter leurs ministres et ambassadeurs avant de prendre des décisions importantes. Le président rwandais a pourtant réitéré la formule en 2017 avant de l’abandonner en 2018 lors de sa présidence. Cette façon de procéder, dont l’objectif était d’accélérer la prise de décision au sein de l’institution, ne restera pas dans l’héritage de Kagamé à la tête de l’UA.

A-t-il mené son plan de réforme jusqu’au bout ?

En fait sur les réformes, Paul Kagamé a obtenu des résultats mitigés, car il n’a pas vraiment réalisé ce que lui et ses équipes avaient initialement planifié. L’une de ses priorités était d’assurer l’indépendance financière de l’UA, afin que l’organisation ne s’appuie plus sur des dotations étrangères qui représentent 54% de budget. Il a également proposé de lever une taxe sur les importations, à hauteur de 0,2 %, auprès des pays membres de l’organisation. Cette mesure a été acceptée à ce stade par 22 pays. Reste que les pays d’Afrique australe l’ont rejetée, empêchant du même coup ce financement 100 % continental et surtout la création d’un fonds pour la Paix avance à bon port.

 

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