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EDITO : Une démocratie illogique, une forme de combat politique à la chasse à l’homme

L’année 2019 est pire que les précédentes. Quelle orientation politique devra-t-on donner à ce qui se passe au Tchad depuis le début de l’année ? Quelle pensée politique pourrait-on en tirer ? Si ce n’est qu’un « sport de combat » qui ne dit pas son nom et qui, aux yeux du pouvoir en place est le plus cher, refusant tout partage de pouvoir qui est par excellence, « le pouvoir du peuple, pour le peuple et par le peuple ».

La chose la plus ubuesque qui mérite des explications ici, est pourquoi autoriser à créer un parti politique si ces derniers ne peuvent avoir droit de cité. Ou bien encore pourquoi garder le mot « Multipartisme » ?

La leçon infligée au mouvement « Les Transformateurs » par les forces de l’ordre illustre bien davantage « la chasse à l’homme ». C’est depuis le 14 novembre 2018 que le mouvement a déposé son dossier de législation au ministère de l’intérieur. Entretemps, le ministre n’a pas réagi sur les irrégularités ni légalisé le mouvement. Au terme de l’article 15 de la charte des partis politiques qui dispose ceci : « Dans le cas où l’arrêté d’autorisation de fonctionner n’est pas pris dans un délai de six (6) mois prévu à l’article 14 ci-dessus, le dossier de déclaration est réputé conforme à la loi ». Et donc, le mouvement a bel et bien le droit de fonctionner comme un parti politique reconnu. C’est fût le cas de beaucoup de partis politiques au Tchad qui se sont présentés aux élections législatives et présidentielles.

Bien avant le mouvement « Les Transformateurs », c’était d’abord, le parti de l’Union nationale pour l’alternance au Tchad (UNAT) qui en a payé les frais en voulant organiser un point de presse, le 6 avril 2019 à la maison des médias du Tchad, qui malheureusement n’aura pas lieu et sa présidente, Koumadji Mariam Ndjelar sera arrêter puis libérer.

Pareille pour le 6ème congrès de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) prévu à Mongo en mars 2019 qui n’aura pas lieu non plus et qui sera soldé par l’arrestation du secrétaire général équato-guinéen de la Convergence pour la démocratie sociale, ami à Saleh Kebzabo venu pour assister au congrès.

Des attitudes qui se justifieront par la peur de perdre le pouvoir « chèrement acquis », du moins celui-là.

On passera sur la longue des remarques désobligeantes qui sans cesse continuent de sévir.

Cette philosophie issue d’un gouvernement réactionnaire serait-elle encore mieux apprécier jusqu’aux élections à venir ? Une analyse qui expliquerait que le gouvernement préfèrerait sans doute préserver sa « démocrature » que de se la faire douce « démocratie ».

La Rédaction

Tchad : Polémique autour d’une recommandation de la SENAFET 2025 sur le domicile conjugal

N’Djaména, 11 mars 2025 – La Semaine Nationale de la Femme Tchadienne (SENAFET) édition 2025 s’est achevée sur une série de recommandations, dont l’une en particulier a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Cette proposition suggère qu’en cas de divorce non motivé, le domicile conjugal revienne automatiquement à la femme et aux enfants.

Face aux débats enflammés et aux attaques visant notamment la ministre d’État en charge de la Femme et de la Protection de la Petite Enfance, le gouvernement a tenu à réagir. Dans un communiqué signé par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Gassim Cherif Mahamat, l’exécutif précise qu’il ne s’agit que d’une recommandation issue des travaux de la SENAFET et non d’une décision étatique.

« Cette recommandation n’engage en aucune manière le gouvernement », souligne le communiqué, tout en appelant à la retenue et à un débat constructif sur la condition féminine.

Le gouvernement met en garde contre les dérives et les attaques personnelles qui, selon lui, nuisent à la cohésion sociale. L’affaire relance néanmoins la question de la protection des droits des femmes en cas de séparation et pourrait alimenter les débats sur une éventuelle réforme du cadre juridique du mariage et du divorce au Tchad.

Tchad : Le Cercle de la Jeunesse Consciente rend hommage au Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno

Lors d’un point de presse tenu ce lundi à la Maison des Médias du Tchad, le Cercle de la Jeunesse Consciente a rendu un vibrant hommage au Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, saluant son leadership et sa vision pour le pays.

S’exprimant devant la presse, le président de l’association, Mahamat Acyl Dagache, a qualifié le chef de l’État de « héros des temps modernes », incarnant l’espoir et la résilience dans un contexte marqué par des défis et des transformations.

Soutien à la jeunesse au cœur des priorités

Le président du Cercle de la Jeunesse Consciente s’est également félicité de la nomination de l’ambassadeur Allamaye en tant que Premier ministre, y voyant une reconnaissance de son engagement et un symbole fort de l’importance accordée à la jeunesse dans la gouvernance actuelle.

« Nous sommes fiers de voir que la majorité des ministres de cette 5ᵉ République sont des jeunes dynamiques et engagés, prêts à bâtir un Tchad fort et uni », a souligné Mahamat Acyl Dagache.

Un hommage au ministre d’État Tahir

Le Cercle de la Jeunesse Consciente a également salué la décision du ministre d’État Tahir, qui a renoncé à un poste à l’échelle internationale pour rester aux côtés du Maréchal et servir la nation.

« C’est un acte de bravoure et un témoignage de patriotisme, qui montre que le service public ne se mesure pas au prestige des fonctions occupées, mais à l’impact sur la vie des citoyens », a déclaré Mahamat Acyl Dagache.

Un appel à des élections apaisées

En conclusion, l’association a exprimé son souhait de voir les prochaines élections sénatoriales se dérouler dans les meilleures conditions, appelant à la paix, la cohésion sociale et un climat démocratique apaisé.

Ce point de presse s’inscrit dans une série d’initiatives visant à promouvoir la jeunesse tchadienne et à renforcer son rôle dans la gouvernance du pays.

Tchad : M. Oumar DJIME Moussa un départ du Gouvernement avec un sentiment de devoir accompli.

Dans les couloirs du gouvernement tchadien, le nom de Oumar DJIME Moussa résonne comme celui d’un homme qui a laissé une empreinte indélébile. Après un passage marqué par des réformes audacieuses et des actions décisives, il quitte son poste de Secrétaire d’État au Pétrole, Chargé de Mine et de Géologie avec la satisfaction du travail bien fait.

À 45 ans, Oumar DJIME Moussa a eu un parcours exceptionnel, s’imposant comme un technocrate hors pair tout en affirmant sa vision pour le Tchad. Fort de ses 18 années d’expérience professionnelle, notamment dans les secteurs de l’énergie, de la géologie et des ressources humaines, il a œuvré sans relâche pour la mise en œuvre de projets stratégiques qui ont marqué son mandat. Mais au-delà de la gestion technique et des résultats tangibles, c’est sa capacité à insuffler une nouvelle dynamique au sein des institutions qui fait de lui un homme respecté, tant sur le plan politique que professionnel.

« Je pars avec le sentiment d’avoir accompli ce pour quoi j’étais venu. Chaque défi relevé a été une occasion de servir le Tchad et de contribuer au progrès du secteur pétrolier et minier. J’ai eu le privilège de contribuer à des projets structurants, et même si les défis restent nombreux, je suis fier du chemin parcouru », confie-t-il.

Qui est M. Oumar DJIME Moussa?





M. Oumar DJIME Moussa a tracé son chemin à travers des études exigeantes et spécialisées. Après avoir obtenu son baccalauréat en Technique et Mathématiques au Lycée Technique Industriel de N’Djamena, puis une Maîtrise en Maintenance Industrielle à la Faculté des Sciences et Techniques de Tanger, il poursuit son rêve à l’école Mohammedia d’Ingénieurs, en décrochant un Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées en Sûreté des Systèmes Industriels. Puis enrichit son expertise avec une formation en sûreté radiologique au Centre National de l’Énergie des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN).

Il entame une carrière professionnelle par des responsabilités techniques dans l’industrie sucrière, où il se distingue en tant que coordinateur de la Délégation Qualité, Sécurité, Environnement. Il y met en place des systèmes de gestion de maintenance assistée par ordinateur (GMAO), contribuant ainsi à la modernisation de l’infrastructure industrielle tchadienne.

C’est dans le domaine de l’enseignement supérieur que son influence se fait plus grande. En tant que Directeur Général de la Planification et des Ressources Humaines du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, il initie des réformes profondes, telles que la production des premières données statistiques sur l’enseignement supérieur au Tchad.

Très engagé dans l’amélioration du système éducatif tchadien Oumar DJIME Moussa étant deux fois à la tête du Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU), a initié et dirigé l’élaboration du Plan Stratégique du CNOU, un projet ambitieux visant à transformer les conditions de vie et d’études des étudiants tchadiens. Sous son leadership, le Plan Stratégique s’est articulé autour du slogan Eden de l’Étudiant Tchadien (EDEN-Tchad), une initiative qui a cherché à améliorer l’environnement académique et à renforcer les infrastructures pour favoriser la réussite étudiante.
Il était l’architecte de ce plan ayant servi de feuille de route pour la modernisation du système universitaire tchadien.

M. Oumar DJIME Moussa a également occupé des responsabilités clés à l’Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS), où il a été Directeur des Équivalences des Diplômes et des Archives Statistiques où il a ainsi veillé à la régularisation et à l’harmonisation des diplômes et a participé à la mise en place d’un système de gestion des archives qui a facilité la transparence et la traçabilité des données académiques.

Il fait son entrée dans le Gouvernement en janvier 2024, en tant que Ministre de la Formation Professionnelle, des Métiers et de la Microfinance. Avant d’être nommé Secrétaire d’État au Pétrole, Chargé des Mines et de la Géologie. Ses passages au gouvernement ont toujours été marqués par une gestion rigoureuse, axée sur la performance et l’optimisation des ressources humaines..

M. Oumar DJIME Moussa est un homme de terrain, un acteur du changement politique et un leader engagé, qui continue d’être un acteur influent, engagé dans le développement du pays à travers des activités politiques et associatives. Il est Président d’honneur du Bureau de Soutien au Mouvement Patriotique du Salut (MPS), puis leader au sein de la fondation de « MAKH TAA NAANG TCHENGUEE », un espace de promotion de la culture et de l’environnement du pays Hadjaray.

Son parcours est un modèle d’engagement, d’efforts continus pour le bien-être du pays et de sa population. Et son départ est donc celui d’un homme qui, après avoir semé des graines de progrès, peut se retirer avec le sentiment du devoir accompli, tout en regardant avec espoir et détermination l’avenir du Tchad.

O. T

Excellence,Monsieur le Ministre de l’Aménagement du Territoire,

Je tiens à vous adresser mes plus sincères félicitations pour votre nomination au poste de Ministre de l’Aménagement du Territoire. Cette distinction est une preuve de la confiance renouvelée en votre leadership et en votre engagement envers le développement de notre nation.

Sous votre direction, des progrès significatifs ont été observés dans la gestion de l’aménagement du territoire. Votre vision et votre détermination ont permis de mener à bien des projets essentiels pour l’amélioration des infrastructures et la promotion d’un développement équilibré et durable.

Je tiens à saluer votre dévouement et votre travail acharné. Votre nomination est une reconnaissance bien méritée de vos efforts inlassables pour répondre aux besoins de nos concitoyens et améliorer la qualité de vie de tous.

En vous renouvelant mes félicitations, je vous adresse mes meilleurs vœux de succès et de prospérité dans l’accomplissement de vos missions. Je suis convaincu que votre leadership continuera d’inspirer et de guider notre pays vers un avenir encore plus prometteur.

Avec toute ma considération,
SADAM MADIRI KAWADI

Politique : Lancement de l’Association pour la Protection des Produits Pétroliers et de la Durabilité

L’Association d’Action pour la Protection des Produits Pétroliers et de la Durabilité au Tchad a officiellement lancé ses activités le 8 février 2025 au CEFOD. Son président, M. Dourbaga Ouangda Francis, a annoncé que l’organisation vise à appuyer les autorités dans la gestion des produits pétroliers et des ressources naturelles.

Parmi ses objectifs : réduire les pénuries, garantir l’accessibilité des énergies, améliorer les infrastructures de transport et de distribution, former les distributeurs et lutter contre la fraude et la contrebande. L’association ambitionne ainsi de renforcer la gestion et la distribution des produits pétroliers au Tchad.

Le Président Mahamat Idriss Deby Itno exprime la solidarité du Tchad envers la RDC et appelle au respect de sa souveraineté

Suite au développement préoccupant de la situation en République Démocratique du Congo, je voudrais exprimer la solidarité, la compassion et le soutien de la République du Tchad envers la RDC, son Peuple, son Gouvernement et son Président, Mon Frère Félix Tshisekedi.

Le Tchad appelle au respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC. Il est temps que les organisations sous-régionales, régionales et internationales, notamment l’ONU et l’UA, agissent pour préserver la paix et la sécurité en RDC, dont la population a longtemps souffert de la guerre, et faire respecter les lois internationales en la matière.

Politique :Mahamat Ahmat Lazina dénonce la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale sans vote

Dans un post publié sur sa page Facebook, Mahamat Ahmat Lazina, président du MNCT et député de Dourbali, a exprimé sa déception face à la composition du bureau de l’Assemblée nationale. Selon lui, cette mise en place s’est faite sans vote, en violation du compromis politique de Kinshasa II et du rôle qu’il a joué durant la première transition.

Il dénonce une manœuvre visant à satisfaire des ambitions personnelles et accuse certains acteurs politiques d’opportunisme. « Ceux-là mêmes qui, il n’y a pas si longtemps, cherchaient notre soutien, tentent aujourd’hui de régler leurs comptes par pur égoïsme », écrit-il.

Mahamat Ahmat Lazina conclut en affirmant que seul Allah est maître du destin et promet de revenir sur cette « cabale politique » dans les jours à venir.

FTFA : Publication de la liste définitive des candidatures aux conseils exécutifs

La Fédération Tchadienne de Football Association (FTFA) a tenu un point de presse ce vendredi 7 février 2025 dans ses locaux pour annoncer la publication de la liste définitive des candidatures aux conseils exécutifs de la FTFA.

L’événement a été présidé par M. Menoi Gedeon, président de la commission de recours, en présence du Secrétaire Général par intérim de la FTFA.

Dans son allocution, M. Menoi Gedeon a déclaré que la commission a examiné le recours introduit par M. Moukhtar Mahamat Hamid, l’a jugé mal fondé et l’a rejeté. Il a également confirmé que la décision n° 001/FTFA/CÈDE/2025 du 31 janvier 2025, prise par la commission d’éthique et de discipline, ordonne la publication de cette décision conformément à la réglementation en vigueur.

Bras de fer à la Maison des Médias du Tchad .Les organisations de presse passent à l’action

La tension monte à la Maison des Médias du Tchad (MMT). Après plus de deux ans d’attente et de blocage institutionnel, les organisations fondatrices de la MMT haussent le ton. Dans un communiqué publié ce jeudi, elles exigent la tenue d’une Assemblée générale avant la fin du mois de février et rejettent toute tentative de modification des statuts.

Un blocage qui dure

Depuis l’expiration du mandat des organes dirigeants en octobre 2022, la MMT fonctionne sans direction légitime. Malgré plusieurs tentatives pour débloquer la situation, notamment une demande officielle adressée au Conseil d’Administration en août 2024, aucune avancée concrète n’a été enregistrée. Deux sessions du Conseil ont eu lieu, mais elles n’ont abouti à aucune décision sur la convocation de l’Assemblée générale.

Des exigences fermes

Face à cette inertie, les organisations fondatrices de la MMT ont décidé d’agir. Elles posent trois conditions non négociables :

  1. La convocation immédiate de l’Assemblée générale, qui devra se tenir avant la fin du mois.
  2. Le rejet catégorique du projet de modification des statuts et du règlement intérieur, perçu comme une tentative de prolonger la crise.
  3. Le respect des principes fondateurs de la Maison des Médias, garantissant son indépendance et sa gestion associative.

Un ultimatum en cours

Parmi les organisations signataires figurent l’Association des Éditeurs de la Presse Privée du Tchad (AEPT), l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), l’Union des Radios Privées du Tchad (URPT), et la Ligue des Journalistes Tchadiens Arabophones (LITA). Elles préviennent que si leurs revendications ne sont pas satisfaites, elles se réservent le droit d’appliquer les dispositions du règlement intérieur pour mettre fin à cette situation de blocage.

Le Conseil d’Administration de la MMT a désormais un choix à faire : convoquer l’Assemblée générale ou affronter une crise encore plus profonde.

Les avocats des héritiers de Fatimé Satchi contestent la décision du Ministère de la Justice et des Droits Humains

Lors d’un point de presse tenu ce mercredi 5 février 2025, les avocats des héritiers de Fatimé Satchi ont réagi à une décision du Ministère de la Justice et des Droits Humains dans le cadre de l’affaire opposant Oumar Ben Moussa aux héritiers de Fatimé Satchi.

Dans son allocution, Maître Adoumadji Alain Moadjibaye a rappelé que ses clients ont remporté les procès devant le Tribunal de Grande Instance de N’Djamena ainsi qu’à la Cour d’appel contre Oumar Ben Moussa et Ibrahim Ben Moussa. « L’Inspection générale du Ministère de la Justice a été saisie. Celle-ci a ordonné au notaire de suspendre la liquidation des propriétés en attendant l’issue de la procédure en cassation relative à l’arrêt confirmatif de l’ouverture de la succession », a-t-il déclaré.

Maître Adoumadji Alain a conclu en soulignant que le pourvoi en cassation introduit par Oumar Ben Moussa et Ibrahim Ben Moussa ayant été rejeté au Tchad, et portant sur le même objet entre les mêmes parties, il est désormais impossible d’engager une nouvelle procédure sur cette affaire.