GABON : « Jean Ping montre encore une fois de plus son décalage, voire sa totale rupture avec la démocratie »

Le principal opposant du Gabon, Jean Ping, a franchi la « ligne rouge » en appelant « à la confrontation» avec le régime, a affirmé la porte-parole du Parti démocratique gabonais(PDG, au pouvoir) citée jeudi par le quotidien pro-gouvernemental l’Union.

Une « ligne rouge a été franchie le samedi 15 décembre » par Jean Ping qui a utilisé « des mots haineux, hostiles, malveillants et violents », selon Mme Estelle-Flore Angangou, porte-parole du PDG.

Lors d’un meeting à Libreville samedi, Jean Ping qui se proclame toujours « président élu » du Gabon, avait appelé à la « confrontation » avec le pouvoir pour faire reconnaître sa « victoire » à la présidentielle de 2016 face au président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009.

« Quand la concertation est bloquée, il ne reste plus que la confrontation. Nous y sommes, je ne vous retiens plus », avait déclaré Jean Ping. Un revirement après avoir appelé le 3 novembre dernier au « rassemblement » de tous dans un Gabon traversant selon lui « les pires turbulences »de son histoire.

Selon la porte parole du PDG, Angangou, par son « discours de haine à l’endroit du (…)président » Bongo, « Jean Ping montre encore une fois de plus son décalage, voire sa totale rupture avec la démocratie ».

L’opposition gabonaise, divisée, tente vainement de tirer profit de l’absence depuis près de deux mois du président Ali Bongo  

Source journaldutchad.com

JUSTICE : LES AVOCANTS DE KOULAMAYE DILLAH DENONCENT L’ATTENTAT JUDICIAIRE CONTRE LEUR CLIENT

Le collectif des avocats, de l’inspecteur général du ministère des finances et du budget, Me Dingamayadji Togde Désiré et Lokoulde  Francis ont dénoncé lors d’un point de presse hier 19 décembre    l’attentat judiciaire contre leur client Koulamaye Dillah. Point de presse au cours duquel l’accent est mis sur l’acharnement, la machination et  la cabale judiciaire dont subit le  client de Me Dingamayadji Togde Désiré et Lokoulde  Francis.

La suspension de l’inspecteur général des finances Koulamaye Dillah suivie de plainte, est non seulement une menace sur sa personne physique mais aussi une atteinte grave à son bonheur et sa probité, plaident les deux avocats de l’inspecteur général. Comment comprendre qu’en espace  d’une semaine, deux informations judiciaires sont ouvertes contre  l’inspecteur général des finances, Koulamaye Dillah. Selon le collectif  d’avocats, deux plaintes, respectivement déposées contre leur client par le ministre des finances et du budget et l’inspection générale d’Etat témoignent d’une cabale judicaire contre M. Dillah.

Les en-dessous de cetteaffaire de l’IG Dillah, font croire que sa suspension dans toutes les missionsde l’IG « fait suite à l’écrit d’un membre  de la mission de contrôle des régies financières de la province du Logone Occidentale, suite à une indélicatesse ».  

Mieux la procédure édictée par les dispositions de l’article 14 du décret N° 217/PR/IGE/2016 portant modalité, procédures et conditions d’exécutions des missions effectuées par l’Inspection Générale d’Etat, a été royalement foulée aux pieds car n’as étémené a l’égard de leur client on-t-ils indiqué.

En outre, Me Dingamayadji Togde Désiré et Lokoulde  Francis, ce dossier s’agit même  d’un faux document savamment monté dans le dessein de porter atteinte à l’honneur de cet Inspecteur General des finances, pourtant notoirement connu comme compétent et rigoureux.

AHMAT MAHAMAT AHMAT

SPORT : UNE NOUVELLE FOIS LE DESTIN DE TIR A L’ARC EST CONFIE A NGUELET COLOMBE

La  Fédération Tchadienne de Tir à l’Arc  a organisé le 18 décembre dernier sa 3ème  assemblée générale élective à N’Djamena. A l’issue des travaux l’assemblée  a décidé à l’unanimité  de reconduire l’ancien bureau à la tête de ladite fédération pour un autre mandat de 4 ans. Le présent bureau est composé de six (6) membres dont deux (2) femmes. C’était en présence du directeur général du ministère de la promotion des jeunes, des sports et de l’emploi, Pasalet LAZAKI représentant de sa tutelle.

Désormais Nguelet Colombe  a une lourde responsabilité  de relever le défi qui l’attend. Depuis sa création, cette fédération est celle, qui a rencontré des difficultés  tant qu’au  point de vue technique, administratives que structurelle.

Dans son allocution, le président réélu Nguelet Colombe a exhorté ses coéquipiers d’être au dessus de toute  passion et prévaloir l’esprit de sagesse,  de fair-play et de maturité afin de favoriser un bon avenir de la fédération tchadienne de Tir à l’Arc.

Selon le président de la FETTA, le bureau exécutif de la fédération avec la direction technique mettent sur pied chaque année un plan d’action avec la direction des sports de haut niveau. Juste après les jeux Olympiques de 2016, un plan stratégique quadriennal 2017-2020 a été élaboré. Avant de poursuivre que tous ces plans se réaliseront si des moyens nécessaires sont mis à la disposition de la fédération. 

Le directeur général du Ministère de la Promotion des Jeunes, Sports et de l’Emploi, Pasalet LAZAKI a saisi l’occasion pour rappeler à toutes les fédérations qui n’ont pas jusqu’à ce jour organisé leur assemblée générale de le faire dans un bref délai, surtout celles qui sont arrivées en fin de mandant et continuent par exercer dans  l’illégalité totale.  

AHMAT MAHAMTA AHMAT

Politiques Nationales de la Jeunesse: Les jeunes souhaitent l’émergence des conditions optimales à leur plein épanouissement et leur aptitude à se prendre en charge

L’atelier de validation des politiques nationales de la jeunesse et de l’emploi a pris fin ce matin au palais du 15 janvier en présence du ministre de la Promotion des Jeunes, des Sports et de l’Emploi Mahamat Nassour Abdoulaye.

Pendant trois jours de travaux intenses, des organisations représentatives des jeunes des vingt (20) deux (2) provinces et des dix (10) Arrondissements de la capitale, les ministères sectoriels en lien avec les jeunes, la société civile dans son ensemble ainsi que les partenaires au développement ce sont donnés à fond pour produire un document qui sera soumis au gouvernement et représentation nationale du peuple.

La validation nationale de ceux documents des Politiques Nationales de la Jeunesse et de l’Emploi est une lueur d’espoir et augure d’un lendemain plus reluisant pour les jeunes tchadiens et tchadiennes. Car ces documents une fois entérinés par les instances supérieurs (Gouvernement et Représentation Nationale du peuple), fédéreront et canaliseront toutes les actions du Gouvernement et de ses partenaires au développement, en faveur du mieux-être de la jeunesse.

Le Ministre de la Promotion des Jeunes, des Sports et de l’Emploi Mahamat Nassour Abdoulaye reconnait aujourd’hui les besoins, les inquiétudes et les souhaits des jeunes « vos aspirations et vos préoccupations sont nombreuses, croissantes et diversifiées. Nos jeunes souhaitent l’émergence des conditions optimales à leur plein épanouissement et leur aptitude à se prendre en charge. Ils ambitionnent légitimement une meilleure insertion sociale et professionnelle, notamment par un accès privilégié à l’emploi décent », a-t-il dit. Il a également souligné que « le Ministère fera tout son possible pour trouver très rapidement les moyens nécessaires à l’organisation de la retraite qui sera commise cette fin ».

Ces jeunes ont fait quelques recommandations au Gouvernement et aux partenaires techniques et financiers.

Ousmane Diarra

FRANCE-TCHAD : Après la tempête des gilets jaunes, Macron, attendu à N’Djamena !


Après le Mali en 2017 et le Nigeria au début du deuxième semestre de l’année 2018, la visite d’Emmanuel Macron, annoncée pour ce weekend à N’Djamena auprès de son homologue Idriss Deby Itno, laisse des interrogations.

Le président français sera à N’Djamena certainement pour la question de la résurgence de conflit en République Centrafricaine ou l’influence croissante de Moscou dans le pays du Pr Faustin Archange Touadera. Ou encore pour  la  recrudescence des activités de Boko Haram. Emmanuel Macron veut se défouler après la crise des gilets jaunes ?

Déjà dans un article de Jeune Afrique ce 19 décembre, il est prévu qu’Emmanuel Macron envisagera prononcer un discours à la Maison de la femme à N’Djamena, sur l’un de ses thèmes favoris : « L’implication des femmes dans le développement ». Surtout, il évoquera avec Idriss Déby Itno (qu’il surnomme avec malice « Le Napoléon Bonaparte de l’Afrique centrale »).

C’est après ses visites en Mali en 2017 et le Nigeria au début du deuxième semestre de l’année 2018, que le président français inscrit cette visite de N’Djamena dans son agenda pour la fin de l’année 2018. Ces pays sont tous membres du G5 Sahel.

Cette visite d’Emmanuel Macron ce 22 et 23 décembre au pays de Toumaï est pour la première fois de puis son élection le 7 mai 2017 comme président de la République française sous la bannière de son mouvement « En marche ».

TCHAD :LE MONDE CELEBRE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA LANGUE ARABE

Dans le cadre de la journée internationale de la langue arabe célébrée tous les 18décembre de chaque année, l’union générale des institutions de soutien à la langue arabe a fait le 18 décembre dernier un point de presse, pour commémorer cette journée. C’était au Centre National de Recherche de N’Djamena.

Dans sa déclaration liminaire, le président de l’Union des Institutions de Soutien à la langue arabe Dr Hassaballah Mahadi Fadllaha dit que cette journée qui accorde  une importance capitale à la langue arabe, est en effet classée par l’ONU parmi les plus anciennes langues vivantes conservant le patrimoine humain.

En outre pour Dr. Hassaballah Mahadi Fadllah, l’arabe est l’une des six langues officielles de l’ONU; d’où la décision de cette grande institution d’instituer la date du 18 décembre comme étant la journée mondiale de la langue arabe à l’instar des autres langues officielles. Le choix de cette journée précise est du fait qu’elle coïncide avec le jour auquel l’Assemblée Générale de l’organisation des Nations Unies a décidé d’adopter l’arabe en tant que langue officielle et langues de travail en 1973.

Cette année, malgré les conditions financières difficiles que traverse notre pays, les membres del’Union ont fourni d’efforts dans les différentes provinces du pays pour célébrer cette journée mondiale et la semaine nationale de la langue arabe chacune selon ses moyens a-t-il-indiqué.

Dr Hassaballah Mahadi Fadllaha saisi aussi l’occasion pour exhorter tous les gouvernants de fournir davantage d’effort dans le but de l’application effective et réelle du  bilinguisme dans les différentes instances del’État qui souffrent encore de la dominance d’une seule langue aux différents niveaux. Et aussi il a déploré les violations du bilinguisme en pratique dansle secteur éducatif, lequel censé être le plus concerné par l’application du bilinguisme.« Lorsqu’on exige des arabophones de traduire leurs diplômes arabe en français alors qu’il n’est guère demandé aux francophones de traduire leurs diplômes en arabe, violant ainsi expressément et explicitement l’article 9 dela loi fondamentale du pays », martèle-t-il.

Il faut préciser qu’en l’Afrique subsaharienne l’arabe est la première langue écrite, elle était aussi la langue officielle de tous les premiers pays des royaumes précoloniaux.

Qu’au niveau national, l’arabe est également le récipient contenant le patrimoine tchadien, qui s’étend à plus d’un millénaire. Elle était et continue d’être la langue de communication et de compréhension entre les différentes composantes de son identité civilisationnelle.

Ahmat Mahamat Ahmat

MALI : les violences se multiplient entre les éleveurs (peuls) et agriculteurs (ethnies Bambara et Dogon)

Selon l’AFP, Dans un communiqué publié mardi 18 décembre, les chasseurs traditionnels dogons du centre du mali ont tué 24 civils peuls en fin juin que relève l’enquête de l’ONU publié ce mardi, au moins 34 autres en décembre selon Humain Right Watch(HRW). L’ONG de défense de droit de l’homme accuse également les Peuls d’avoir assassiné 45 Touaregs de leur coté la semaine dernière dans le nord du pays. « Après l’incident qui a eu lieu lundi 17 décembre dans la ville de Bankass, une arrestation de trois de ces chasseurs, soupçonnés du meurtre de sept villageois, ont repris hier mardi leurs partisans visant les gendarmes et des militaires. Les chasseurs traditionnels (dozos) prétendent protéger les Dogons contre les Peuls alors les conflits entre les deux communautés s’est exacerbé. » Ont indiqué une source militaire et un élu local.

« Les chasseurs mécontent de l’arrestation de trois de leur camardes, sont revenus à Bankass pour semer le chaos. » tout en estimant que la situation était sous contrôle, a confirmé un témoin.

L’enquête de la mission de l’ONU au Mali a indiqué que les 23, 24 et 25 juin des victimes ont été exécutées par balle : « Au moins 24 personnes, toutes membre de la communauté Peul de Koumaga (cercle de Djenné, centre), ont été tuées par un groupe de personnes identifiées comme des chasseurs traditionnels (dozos), lors d’une série d’attaque. Toutes les victimes ont été exécutées par balle, des armes automatiques ainsi que des fusils de chasse traditionnelle. » Selon l’enquête.

D’après des témoins interrogés par HRW, des membres d’autodéfense dogon ont intercepté le 12 décembre un camion transportant 60 habitants du village de Mara Fuyant les violences : « Ils ont fait descendre les hommes et ont tué sept hommes et garçons. Et exigé une rançon contre la libération des autres passagers, 30 femmes et 20 enfants. » Poursuit-il.

Notons que, dans le rapport de la mission de l’ONU 500 morts en 2018 et que la Minusma recommande au gouvernement Malien de déployer ses forces de sécurités dans les localités « les plus affectées par des attaques ou susceptibles d’être l’objet d’attaques par les dozos et d’autres groupes d’armés. ».

La mission de l’ONU réclame également que Bamako rend public les résultats de sa propre enquête sur le massacre de juin à Koumga et que le gouvernement : « mette urgemment en œuvre les mesure de désarmements et de démantèlement des malices dozos».

ANNE YANKIM

Entreprendre 2019 : Est-il possible que l’Économie Numérique soit un gage du développement de la sous-région Afrique centrale ?

Le Tchad ainsi que les autres pays de la sous-région, considérés comme les pays sous-développés, cherchent à travers leurs jeunesses à se décoller de ce rang. Pour y arriver, plusieurs rencontres s’organisent et se succèdent dans cette région et surtout au Tchad. Allant dans le même cadre, une rencontre est prévue les 28 et 29 décembre 2018 sous le thème : « La place de l’économie numérique dans la transformation de la sous-région Afrique Centrale » par la génération ABCD à N’Djamena au Radisson Blu.

La place des technologies de l’information et de la communication n’est plus à démontrer dans le développement économique et social d’un pays au 21e siècle dit l’ère digitale. Bien que le Tchad ne soit pas avancé en matière de technologie, le prix des coûts de connexion à Internet est revu en baisse par les opérateurs téléphonique pour permettre l’accès à l’Internet pour tous. Dans la sous-région, un véritable marché de l’économie numérique se dessine à l’horizon et pouvant accélérer la transformation sociale et économique de cette sous-région Afrique centrale considérée comme la plus pauvre au monde.

Pour Andréas Koumato, président de la génération Any Body Can Dream et l’un des meilleurs entrepreneurs au Tchad, c’est triste de sortir le matin, de voir la jeunesse restée mains croisées et abandonnée à elle-même loin des opportunités pour se prendre en charge. « L’importance de l’entrepreneuriat est d’amener les jeunes qui sont majoritaires en terme de population à s’intéresser et de saisir toutes les opportunités qu’apportent l’économie numérique en terme de création de richesse, d’emploi, d’opportunités et d’impact social pour une amélioration sans précédent des conditions de vies du plus grand nombre dans cette région ». Selon lui, la Chine qui n’était qu’un pauvre pays a vu son développement croitre grâce à l’économie numérique et cela est aussi possible pour l’Afrique et surtout la sous-région de l’Afrique Centrale.

Pour que l’économie numérique soit une vache à lait pour la sous-région Afrique Centrale, les gouvernants doivent faire plus d’effort pour faciliter la libre circulation  des personnes qui permettra le partage des expériences et surtout  revoir en baisse la fiscalité pour tout entrepreneur et si possible d’exonérer quelques entreprises pour accroitre ces services dans toute l’Afrique. Instaurer et vulgariser l’enseignement de NTIC dans les écoles primaires, lycées et universités seraient des atouts dans la vie de ces futurs cadres pour éviter le chômage.

L’importance de la technologie numérique

Les technologies numériques réinventent notre société en investissant progressivement tous les domaines de notre vie quotidienne et tous les secteurs de l’économie. De l’innovation médicale à la mobilité, en passant par la communication, l’industrie, la sécurité, le traitement de l’information, le développement des loisirs… le numérique révolutionne nos manières de produire et d’interagir avec notre environnement. Il a déterminé des changements profonds dans la société mais également dans la vie et le fonctionnement des entreprises. Le numérique nous accompagne dans notre quotidien. Il est là lorsqu’on consulte nos messages sur nos smartphones, lorsqu’on contacte notre ami qui habite sur un autre continent, lorsqu’on effectue un achat sur un site de e-commerce ou encore lorsqu’on suit le cours à distance. Le numérique est partout et le monde se transforme avec de nouveaux usages, l’émergence de technologies innovantes et l’offre de services nouveaux aux usagers et clients.

Le secteur du numérique est aussi porteur d’emploi. C’est un levier important de la croissance et de la compétitivité des pays. Toutes les entreprises, qu’elles soient du secteur du numérique ou pas, font usage du numérique pour se développer, améliorer leurs processus internes ou offrir de nouveaux produits ou services. C’est ainsi que le secteur de la finance, qui est le secteur qui recueille le plus de données numériques, a recours au Big Data (capture, stockage, analyse… de données massives) pour traiter et analyser les données et en tirer une information à valeur ajoutée. De la même façon, le secteur des transports utilise des systèmes embarqués et offre des services numériques innovants pour répondre aux enjeux de réduction de trafic, de sécurisation des modes de transports. Ce sont tous les secteurs d’activités qui font usage du numérique et appel à de nombreuses familles de métiers.

APRONESA BESOIN DE 126 000 EURO POUR LUTTER CONTRE LA MALNUTRITION

Dans le cadre de son plans d’action, l’association pour la protection et la nutrition des enfants dans le sahel (APRONES) a tenu sa première assemblée générale ce mardi 18 décembre au centre national de recherche pour le développement (CNRD). Cette  rencontre qui s’inscrit dans le cadre de l’exercice des activités  2018 et élaborer le plan d’action 2019.

L’APRONES à travers cette assemblée générale, elle ne présente non seulement le bilan de ses activités mais aussi c’est l’occasion pour elle, de fixer ses objectifs afin d’œuvrer en étroite collaboration avec les différents partenaires au développement pouvant permettre d’atteindre les Objectifs du Développement Durable.

Pour  la présidente adjointe, Achta Malloum « Les profondes crises qui affectent aujourd’hui la population du Sahel nous interpellent au plus haut niveau et nous projettent dans des défis majeurs auxquels nous devons faire face. C’est pourquoi, il est nécessaire de faire face et de retrousser nos manches pour arriver à nos objectifs, aplanir les obstacles entravant le développement et contribuer à l’essor de notre société»

En faisant la genèse de son association la présidente, Mariam Achou Alifa ébauche un bilan satisfaisant durant l’exercice2018. Ces activités se résument autour des enquêtes menées auprès des mères sur les pratiques d’alimentation du nourrisson et dujeune enfant (ANJE) chez le groupe ethnolinguistique Arabe Choua  en transhumance dans la région de Mao – Kanem,l’étude sur les caractéristiques socio démographiques  de la population; sensibilisation des femmes sur les modes habituels d’alimentation du nourrisson âgé de 0 à 6 mois et de 6 à 59 mois; les techniques de pratique d’alimentation et leurs raisons; les interdits, lestabous et totems alimentaires observés par les arabes Choua en matière d’ANJE; fréquentation de la  consultation nourrisson et leursraisons; Les conditions d’hygiène.

Ces  enquêtes selon Mariam Achou Alifa ont permisde connaitre  les réalités du terrain et  ont conduit à élaborer un projet portant sur la sensibilisation  des mères allaitantes/enceintes contre la malnutrition des enfants de moins de 5 ans.

Pour l’année 2019, le budget de l’association s’élève à 75 000 000 CFA soit 126 000 Euroet va couvrir quatre zones à savoir la Commune de N’Djamena, la province du Kanem, province de Hadjer-Lamis et le département de N’Gouri.

L’association se fixe comme objectif en 2019, d’intervenir sur le terrain et recueillir  les difficultés auxquelles sont confrontées  les femmes enceintes  et allaitantes, de produire des explications nécessaires aux femmes enceintes et allaitantes pour faire face aux problèmesde malnutrition ainsi que l’importance du lait maternelle pour leurs progénitures, œuvrer pour la scolarisation des jeunes filles et leur intégration sociale pour  les activités génératrices des revenus, apporter de l’innovation dans le secteur agricole tout en renforçant la capacité des producteurs afin d’augmenter la production et de lutter contre l’insécurité alimentaire.

Toute organisation a des difficultés. Pour l’APRONES elles sont légions. Mais selon le gestionnaire, Nahar Mahamat Djibrine, lors du démarrage des activités de l’association,les difficultés d’ordre matériels: outils de travail et autres divers pour la descente sur  les terrains et recueillir des informations et prodiguer des conseils aux femmes, les insuffisances des ressources financières sont des vécus quotidiens. A-t-il conclu.

Il faut noter que, l’association pour la protection et la nutrition des enfants dans le sahel est encore au Tchad la seule a fixé 100% ses objectifs sur la lutte contre la malnutrition.  

TCHAD : LA PROBLEMATIQUE DE LA « CROISSANCE DANS LES PAYS FRAGILES ET EN POST-CONFLITS » AU CŒUR D’UN ATELIER

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L’atelier de dissémination des résultats du projet de recherche collaborative portant sur la « croissance dans les pays fragiles et en post-conflits : études des cas pays » du Consortium pour la Recherche Economique en Afrique (CREA), se déroule depuis ce matin dans un hôtel de la place, placé sous le patronage du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, en présence des équipes des chercheurs tchadiens et burkinabé.

Ce projet de recherche collaborative a permis aux chercheurs de travailler sur les thématiques pointues de nos jours, notamment : l’hétérogénéité de l’efficience interrégionale des dépenses publiques d’éducation dans un environnement fragile, l’impact local des conflits armés sur la nutrition et la santé infantile et du genre et dépenses sociales des ménages dans un contexte de fragilité au Tchad. L’hétérogénéité de l’efficience inter-régionale des dépenses publiques d’éducation dans un environnement fragile rappel les conflits armés qu’a connu le Tchad depuis 1993 impactant sur la population sur un taux de croissance de 3,6 %, une population qui vit en zone rurale à hauteur de 78%. Les études ont mis en évidence l’efficience des dépenses publiques d’éducation dans un état amélioré et faire une diagnostic sur le système éducatif tchadien qui identifie quelques défis structurels, révélant la forte disparité du taux brut de scolarisation, le taux de redoublement et d’abandon des classes qui restent élevés à 22%, une distribution inégale de l’offre de services d’éducation : plus de la moitié financée par les communautés dans les zones rurales et du nombre élevé des maitres communautaires à 74 %.

Les implications politiques sur cette étude se focalisent sur le changement régulier des gouverneurs qui conduit au gaspillage des ressources publiques allouées. Cette fragilité conduit à la fongibilité des dépenses publiques ; il faut donc réduire l’instabilité gouvernementale, augmenter le taux d’achèvement primaire, budgétiser et allouer des ressources publiques pour une meilleure pratique de gouvernance enfin intensifier les missions parlementaires de façon trimestrielle.

L’impact local des conflits armés sur la nutrition et la santé infantiles au Tchad quant à lui a engendré de sévères conséquences humanitaire avec près de 7 000 morts entre 2005 et 2010, sans compter les blessés et les déplacés. Sur la nutrition et la santé infantile, ces conflits ont affecté les couches vulnérables et en particulier les mères et les enfants de 5 ans avec des indicateurs de nutrition et santé infantile très médiocres. Malgré la politique de gratuité de soins mise en place,  les insuffisances de cette stratégie se justifient par le manque d’évidences sur l’impact local des conflits armés. Il va falloir donc accompagner le gouvernement tchadien par les partenaires nationaux et internationaux pour renforcer les politiques de la santé et surtout l’élaboration et l’implémentation de politiques de la santé afin de résorber les disparités géographiques observés.

En effet, le genre et dépenses sociales des ménages dans un contexte de fragilité au Tchad a été étroitement liée à l’insécurité due à un long cycle de conflits violents et à des sécheresses récurrentes. Durant 50 dernières années, les conflits du Tchad ont eu de conséquences ayant placé le Tchad au 8e rang sur l’indice des Etats fragiles sur 178 pays, un contexte dans lequel les femmes constituent le groupe le plus vulnérable et sont victimes d’exclusion économique et politique, de viol, de prostitution forcée et de mariages forcés. Selon la littérature économique, les femmes ont des préférences pour les dépenses sociales lorsqu’elles ont la possibilité de décider de l’allocation des ressources dans les ménages et ce, en raison de leur aversion pour le risque. D’après les données de recherches, les dépenses sociales réalisées par les ménages dirigés par les femmes, sont supérieures à celles réalisées par un homme.

Pour le Dr Mabali Aristide, chercheur associé au CROSET, la crise que traverse le Tchad est en effet une opportunité pour les économiques de proposer leur potion magique pour une relance économique spécifiée dans des secteurs liés au conflits armés pour la croissance dans les pays fragiles et en post-conflits dont le cas Tchad.

Il faut noter que le CROSET est une émanation d’une réflexion d’économistes tchadiens pour la seule ambition le développement socio-économique du Tchad. Afin de contribuer aux efforts de développement socio-économique du Tchad, combler la carence de production intellectuelle sur la soutenabilité de l’économie tchadienne, d’améliorer l’efficacité des interventions publiques en fournissant des repères théoriques en économie , animer des débats sur toutes questions relatives aux politiques publiques et influer sur les décisions publiques à travers des recommandations de politique économique dur la base des résultats de la recherche.