Tchad : Interdiction des véhicules Land Cruiser 4X4 pour les civiles

Tchad : Interdiction des véhicules Land Cruiser 4X4 pour les civiles.
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Difficile de trouver les informations sur la situation à l’Est du pays mais à l’heure où nous écrivons cette dépêche. Plusieurs centaine des propriétaires des véhicules land cruiser 4X4 refusant la décision gouvernementale d’arracher par la force leurs véhicules se sont rassemblés à TINE.

Le gouvernement de son côté aurait envoyé des militaires pour appliquer cette décision. Selon les informations de Tchad Forum, un comité de négociation aurait aussi mis en place par les propriétaires de véhicules pour discuter d’un éventuel dédommagement mais le gouvernement refuse toute discussion.

Tchad Forum.

Tchad : Dr MASRA Succès démissionne de la BAD et lance le mouvement “Les transformateurs”

Économiste principal à la Banque africaine de développement (BAD), Dr MASRA Succès dans une vidéo rendue publique sur les réseaux, ce 29 avril 2018 déclare officiellement avoir démissionné de l’institution financière. Il s’engage avec son mouvement « Les transformateurs » du Tchad pour, selon lui dessiner un meilleur avenir politique et impacter économiquement et socialement de façon durable la vie des Tchadiens.

C’est en 50 points que l’ancien fonctionnaire international a annoncé son nouveau combat pour son pays le Tchad. Sur ses motivations, Dr MASRA Succès s’inscrit sur la liste de ceux qui pensent que le Tchad traverse un moment crucial de son histoire. « Les temps sont graves, notre pays est à la croisée des chemins, avec une dérive de pouvoir baptisée régime présidentiel intégral, qui est en réalité un régime présidentialiste centré sur le Président de la République, pour lui donner tous les pouvoirs, pouvoirs qu’il a depuis bientôt trente ans à la tête de notre pays avec le résultat que nous connaissons, avec 5% de la population ayant accès à l’électricité et l’eau, et une misère sociale généralisée… ».

Dans son message, il s’adresse à toutes les couches de la société tchadienne en vue d’un sursaut démocratique pour un leadership nouveau au Tchad. Dr MASRA Succès demande aux forces vives de la nation qu’elles soient de la majorité ou pas de transcender la peur pour l’intérêt suprême du peuple. Il juge qu’il n’est pas normal que l’Etat tchadien s’endette aujourd’hui auprès des partenaires pour faire face à certaines de ses missions régaliennes. L’économiste déplore la contre-performance de l’économie au vu des moyens que le pays a engrangé.

Sur le débat de la constitution en cours d’adoption à l’Assemblée nationale, Dr MASRA déclare qu’il aurait pu demander au président de la République et à l’Assemblée nationale d’abandonner. Mais, il préfère se tourner vers ses compatriotes pour parler d’avenir.

Tchad : un officier assassiné à N’Djamena

Tchad : un officier assassiné à N’Djamena

Un officier de l’armée tchadienne a été froidement assassiné dans la soirée de jeudi par un chef service de la Caisse Nationale des Retraites du Tchad (CNPS), à Farcha Modjorio. Il s’agit d’Adoum Rozi, agent de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) qui s’est rendu à bord de son véhicule à Farcha Amssenene, chez Brahim Nokour où se trouvait le colonel Guihini Nguendeye Wahilimi.

Après avoir salué les gens qui jouaient au scrabble, Adoum Rozi prend place pour quelques minutes avant d’appeler le colonel Guihini Nguendey Wahilimi pour une petite concertation hors de la cour de la maison. Rien ne présageait qu’un contentieux opposait ces deux proches susceptibles d’attirer le moindre soupçon des autres qui jouaient au scrabble. Une fois dehors, Adoum Rozi a asséné un coup de couteau mortel au colonel Guihini Nguendeye Wahilimi, qui a fini par rendre l’âme après son évacuation à l’hôpital.

L’assassin Adoum Rozi, un chef de service de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), après sa forfaiture, a pris la poudre escampette sous le regard du propriétaire de la maison. Celui-ci, face à un acte d’une telle gravité, aurait dû empêcher le meurtrier de fuir ou alerter la police afin qu’elle puisse mettre la main sur l’assassin.

L’assassinat du colonel Guihini Nguendeye Wahilimi a entraîné des représailles à Faya sur les proches d’Adoum Rozi qui se sont mis à l’abri en choisissant la clandestinité tant à N’Djamena qu’à Faya Largeau. La mort de ce dernier a suscité beaucoup d’émotion dans la région du grand du BET où il jouit d’une bonne réputation en tant qu’officier de l’armée tchadienne très intrépide et à la fois aguerri.

Il a toujours fait ses preuves sur le champ de bataille, nous confient quelques officiers.

Source tchadinfos.com

Koura Gosso : une plateforme d’échange et de rencontre entre les acteurs de la culture

La deuxième édition du festival « Koura Gosso » en Ngambaye qui signifie Jeune Talent aura lieu du 02 au 05 mai à Moundou dans la région Logone occidental au Sud du Tchad. A cette occasion, le comité d’organisation a animé une conférence de presse le 27 avril 2018 à l’Institut français du Tchad.

Initié par Mlle Némadjilem Djéradé Netoua Ernestine et organisé cette année par l’Association Femme Aussi (AFEMA), Koura Gosso est une grande plateforme d’échange et de rencontre entre les artistes, les journalistes, les promoteurs culturels, le public et des étudiants venant des différents horizons du pays. Le but est de promouvoir la musique tchadienne et l’art tchadien d’une manière générale.

Le festival se fixe comme entre autres objectifs :

valoriser les rythmes tchadiens traditionnels ;
créer une plateforme de rencontre, de production et d’échange entres les jeunes musiciens et les étudiants ;
contribuer au réveil culturel de la ville de Moundou ;
faire valoir l’originalité de la musique tchadienne ;
donner la possibilité aux jeunes talents de se faire connaitre, de se perfectionner et d’apprendre.

Après le succès de la première édition qui a réuni plus de 1 000 jeunes venus de différents horizons, cette année, Kora Gosso veut aller plus loin. « La plus grande innovation est le volet social qui consiste en la réhabilitation de deux écoles et la construction de deux forages d’eau dans deux villages », informe le comité d’organisation.

Durant les quatre jours du festival, plusieurs activités sont prévues à savoir : des Show case, Street Wear, concours de musique, atelier de formation, conférences-débats etc.
TCHADINFO

L’ADESIT célèbre la Journée mondiale des jeunes filles en TIC

La Journée mondiale des jeunes filles dans le secteur TIC se célèbre tous les ans, le quatrième jeudi d’avril. Elle a été instituée le 8 avril 2011 par l’Union internationale des télécommunications (UIT). Pour la commémorer cette année, l’Association pour le développement des sociétés de l’information au Tchad (ADESIT) a organisé une journée d’échange avec les jeunes filles et garçons de quelques lycées de N’Djaména.

« Point besoin de rappeler qu’à l’instar de la communauté internationale, le Tchad pays membre de l’Union internationale des télécommunication célèbre la journée des jeunes filles dans le secteur TIC. Journée placée sous le thème : TIC, Objectif de développement durable et autonomisation de la jeune fille » déclare Aicha Adoum, la présidente d’organisation.

Celle qui est aussi la secrétaire générale de l’ADESIT rappelle le but de cette journée. « Cette journée vise à valoriser les intérêts et réussites des membres de ce groupe de population et les encourager à faire carrière dans les TIC. Partant de cette initiative, l’ADESIT se rejoint à l’UIT pour l’organisation de cet événement afin de contribuer au renforcement des connaissances et de capacité des filles tchadiennes en matière de TIC, mais également de susciter auprès d’elles des vocations » affirme-t-elle. En effet, l’ADESIT en partenariat avec Wenaklabs ont organisé une formation en blogging en prélude à cette journée.

Après une présentation de l’apport des TIC dans la réalisation des Objectifs de Développement durable fait par la co-fondatrice de l’ADESIT, Safia Mahamat Youssouf, les lycéens et lycéennes ont échangé avec un panel sur les opportunités et les défis de l’entreprenariat numérique au Tchad. En face d’eux, des entrepreneurs de TIC, Andreas Koumato de Moussossouk, Abdelsalam Safi de WenakLabs, Aicha Adoum Abdoulaye de Reindos Tech et Abdelasalam Abdel-Aziz Haggar de NGI Tchad.

Education : les élèves seront orientés pour les séries littéraires ou scientifiques dès la 3ème

Par un arrêté rendu public le 16 avril 2018, le ministre de l’éducation nationale et de la promotion civique, Ahamat Khazaly Acyl informe que désormais, l’orientation des élèves pour les séries littéraires ou scientifiques s’effectuera a partir de la de 3e, au lieu de la Seconde Unifiée. Il faut rappeler que dans le cadre de ces orientations, il est créé des lycées scientifiques pilotes dans la capitale N’Djamena pour encourager les jeunes à embrasser les filières scientifiques.
tchadinfo

TIC : des ateliers en cartographie et géomatique libres seront organisés à N’Djaména

La Direction de la Francophonie Économique et Numérique (DFEN) de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) va soutenir et organiser des ateliers de sensibilisation et de formation dans le domaine du numérique au Tchad.

Ces ateliers qui se tiendront du 30 avril au 13 mai 2018 à N’Djaména au Wenaklabs seront axés sur la cartographie numérique libre (OpenStreetMap), la géomatique libre (QGIS, uMap et Infrastructure de Données Spatiales geOrchestra) au Tchad. C’est dans le cadre des activités de sensibilisation/formation aux outils, méthodes et pratiques collaboratives en cartographie numérique libre (OSM) en Afrique de la DFEN qu’ils seront organisés.

Mis en œuvre par deux experts OSM internationaux originaires du Togo et de la France avec l’appui de membres de la communauté OSM Tchad, ce programme de sensibilisation et de formation comprendra un atelier dévolu aux personnes issues des communautés locales du projet OSM et du logiciel libre, des professionnels des secteurs publics et privés ainsi qu’au milieu académique.

Les inscriptions se font en suivant le lien: https: https://framaforms.org/ateliers-cartographie-et-geomatique-libres-a-ndjamena-mai-2018-1524579827

Les conditions à remplir sont entre autres : être motivé et disponible ; avoir un ordinateur portable + une souris ; avoir une pratique plus ou moins quotidienne de l’outil informatique ; posséder un compte OSM ou en créer en allant sur www.osm.org.
tchadinfo

Gouvernement : « si le Tchad devrait s’engager aux côtés d’un pays tiers, il le fera en toute légalité »

Le gouvernement tchadien, apporte « un démenti catégorique » quant à un prétendu accord entre l’Arabie saoudite et le Tchad portant sur le déploiement de mercenaires tchadiens sur le théâtre des opérations au Yémen. C’est la quintessence du point de presse fait ce 28 avril 2018 par le porte-parole du ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, Ahmad Makaila.

Le ministère en charge des affaires étrangères tient à rappeler à l’opinion nationale et internationale que le 15 avril dernier, 44 soldats tchadiens dont trois officiers généraux ont participé à la cérémonie marquant la fin de la manœuvre militaire baptisée « Bouclier du Golfe » à Dahzran, une bourgade située à près de 200 kilomètres de Damam en Arabie saoudite. Cette manœuvre commune a été organisée par le Conseil de coopération du Golfe sous l’égide du Royaume d’Arabie saoudite.

Il s’agit en effet, d’un exercice militaire qui a regroupé en tout 25 pays dont le Tchad. Le chef de l’Etat tchadien a pris part à cette cérémonie aux côtés de ses homologues africains et d’Asie. « Il n’a en aucune manière signé un quelconque accord avec qui que ce soit ni à cette occasion ni à une autre. Par ailleurs, les 44 soldats dont les généraux Hassan Saleh Algadam Al Djinedi, Moussa Timane Kimia et Mahamat Tidhani Chawis ayant participé à cette manœuvre militaire sont tous de retour au Tchad, aussitôt l’exercice terminé », informe le Porte-parole Ahmad Makaila.

Pour le ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, le Tchad qui est un pays de droit et respectueux de ses engagements internationaux ne saurait s’engager sur des bases obscures et illégales. « Au demeurant, c’est une offense à l’endroit du peuple tchadien et de son armée. Le ministère regrette et dénonce vivement le relais et l’amplification faite à cette grotesque accusation qui a tout l’air d’une campagne de dénigrement ».

Selon le Porte-parole Ahmad Makaila, si le Tchad devrait s’engager aux côtés d’un pays tiers, il le fera en toute légalité, en toute transparence et surtout dans le respect des lois de la République, comme c’est le cas au Mali et dans les autres pays du bassin du Lac Tchad dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
tchadinfo

Tchad:Non à la 4ème République

Apres avoir volé les élections, le président autoproclamé du Tchad Deby en complicité avec certains de nos intellectuels véreux et une partie de l’Assemblée caporalisée qui ne visent que leurs intérêts égoïstes tout en mettant en péril l’intérêt national, ont une fois de plus orchestré une mascarade lors du forum dit ‘‘inclusif’’ sur la reforme institutionnelle pour permettre ainsi à Deby de se maintenir au pouvoir le plus longtemps que possible jusqu’en 2O33 voir même plus.
Les résolutions issues du forum dit inclusif (congrès du MPS) ressortent comme suit : un passage à un régime présidentiel intégral permettant ainsi à Deby à avoir le monopole de presque tout le pouvoir de façon concentrique et de gérer le pays sous forme d’un régime monarchique.
Le 10 avril 2018 donne acte à la naissance de la quatrième république, le conseil des ministres s’est tenu sous la présidence de Deby. Reste ainsi au parlement à qui sera transmis le document d’entériner la création de la quatrième république dont la naissance ne fait pas l’unanimité, la voix référendaire est rejetée par l’exécutif, le peuple est ainsi ignoré est exclu par ce dernier.
Une décision est prise unilatéralement de façon exclusive par un cercle restreint des personnes appartenant d’une manière ou d’une autre tous au parti au pouvoir excluant les autres partis de l’opposition et de la société civile est imposant au peuple une reforme institutionnelle qui ne fait pas l’unanimité .
En effet pour ne pas être complice à cette mascarade qui est entrain d’être faite, nous dénonçons avec la dernière énergie avec des larmes aux yeux le passage à la quatrième république que nous jugeons d’impopulaire et insipide.
Marthen Luther King ne disait t’il pas que « notre vie commence à s’arrêter le jour ou nous gardons le silence sur les choses graves » oui la situation est plus que grave !
Dans le contexte actuel que travers notre pays le Tchad il relève de la responsabilité de tout tchadien soucié du sort et du développement durable de son pays d’agir pour sauver le Tchad prit en otage par Deby qui une fois après la validation du document sur la reforme institutionnelle régnera en un monarque absolu. Les tchadiens dans leur ensemble (oppositions, société civile, activistes, étudiants, élèves, commerçants, homme, femme …) doivent agir en synergie pour l’amour de la patrie, agir ensemble comme nos camarades du Niger pour dire non au passage à la quatrième république pour empêcher Deby de nous conduire aveuglement dans la boue .nous allons prendre position ensemble qui est, ni politique, ni populaire, mais elle doit être prise parce que notre conscience nous dicte qu’elle est injuste.
Si en 26 ans de règne sans partage Deby n’a pas pu remédier aux problèmes liés à la santé, à l’éducation, à l’insécurité, la corruption, l’eau, l’électricité, infrastructure… je ne pense pas qu’il aura encore la confiance du peuple tchadien pour l’accompagner dans cette mascarade orchestrée par lui-même pour se maintenir coute que coute au pouvoir est asphyxié d’avantage le peuple pour mieux nous asservir.
Pendant bientôt 27 ans que nos mamans meurent dans les hôpitaux en accouchant par manque de soin approprié
Pendant 27 ans encore que les tchadiens meurent des maladies endémiques par manque de volonté politique
Pendant bientôt 27 ans que les tchadiens vies dans l’obscurité, alors que Deby parle de l’émergence.
Peut-on alors parler d’émergence tout en ignorant à mettre l’accent sur le premier facteur qui nous conduit vers cette émergence (électricité) ? La réponse est surement Non !
En 21ém siècle nos parents dans les quartiers périurbain meurent encore par manque d’eau potable, l’éducation est bancale par manque stricte de volonté politique, la criminalité est visible dans la capitale, la corruption bat son record…
Le Tchad est en retard sur presque tout le plan : Nous sommes 186é place à l’indice du développement humain sur 188.
159è place à l’indice de perception de la corruption sur 176
166è place à l’indice de démocratie économique sur 168
60 % d’analphabétisme
2 ,7% utilisateurs d’internet…
En somme le véritable problème du Tchad ne réside pas au niveau de la reforme institutionnelle mais plutôt à la mal gouvernance, manque de volonté politique, c’est pourquoi nous disons haut et fort non aux reformes institutionnelles.
Pour chuter je dis ainsi chacun défend sa classe, Deby est entraine de défendre sa classe pour préparer son consanguin pour lui ainsi légué le Tchad, nous allons aussi lutter pour défendre l’intérêt du Tchad avec comme slogan « le patriotisme », avec le peu qu’on peut faire, le très peu qu’on peu faire, il faut le faire pour qu’ensemble nous agissons pour sauver le Tchad qui est actuellement prit en otage par ce monarque.
Abdoulaye Younous Mahadjir
Tchadforum

Protection de l’environnement : Trois ministres présentent les arrêtés abrogeant la loi n° 014

Une conférence de presse a été animée conjointement  par le  ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Sidick Abdelkérim Haggar, son collègue de d’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Ahmat Mahamat Bâchir et celui de la Défense nationale, des Anciens combattants et Victimes de guerre, Bichara Issa Djadallah.

C’est pour informer le public sur les nouveaux arrêtés qui abrogent la loi n° 014 portant protection de l’environnement au Tchad qui peine, depuis quelques années, à être intégralement appliquée. La salle de réunion de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT) de N’Djaména a servi de cadre à cette rencontre avec la presse,  le vendredi 13 avril 2018.

Ces textes légaux prennent en compte tous les aspects de la protection de l’environnement. L’arrêté n° 004 met l’accent sur l’interdiction des transactions relatives aux infractions commises en matière de forêts, de la faune et des ressources halieutique. L’arrêté n° 005 concerne l’abrogation des arrêtés n°  068, 067, 078, 145, 002 et l’arrêté n° 293 est relatif à la création des zones homologuées pour l’approvisionnement de la ville de N’Djaména en bois-énergie, création, attribution, composition et fonctionnement d’une équipe centrale de gestion de la filière bois-énergie, affectation des agents chargés de l’encadrement, du contrôle et de la sécurisation des activités d’approvisionnement en bois-énergie. A ceux-là s’ajoute, l’arrêté n° 021 portant relève et appel à N’Djaména de tous les agents des Eaux et Forêts, Pêche et Chasse ainsi que tous les militaires détachés ou reversés au ministère en charge de l’Environnement. Enfin, l’arrêté n° 022 ayant trait à l’interdiction du  transport et de la commercialisation du bois-énergie sur le territoire national.

Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, par ailleurs initiateur de ces arrêtés, Sidick Abdelkérim,  constate que ces dernière décennies, les forêts, la faune, la flore, les eaux souterraines, les eaux de surface, les sols et l’air subissent une dégradation intense et accélérée. Il pointe du doigt la responsabilité de l’homme à travers la déforestation massive et la destruction de la biodiversité. Il révèle que cette situation fait en sorte que les Tchadiens également subissent les effets du changement climatique de manière sévère, les sécheresses récurrentes, l’assèchement du Lac Tchad, l’avancée du désert, la rareté des pluies et la canicule. Il indique que ces menaces ont été perçues par les plus hautes autorités du pays qui ont intégré la question de la protection de l’environnement dans la constitution de la République en son article 52 qui stipule que « tout citoyen a le devoir de respecter et protéger l’environnement ».

L’abrogation intégrale de la loi n° 014

Sidick Abdelkérim Haggar reconnaît que malgré les efforts et les dispositifs juridiques et légaux, la protection de l’environnement est loin d’être assurée au Tchad avec comme conséquences la déforestation accélérée, le braconnage, la pollution, la dégradation des sols et les feux de brousse. Il reconnaît que ces résultats mitigés s’expliquent par la non application des lois et règlements en vigueur en matière de protection de l’environnement ainsi que leur insuffisance. Il qualifie l’action de l’homme ayant conduit à la destruction de l’environnement d’actes criminels. « C’est pourquoi nous avons décidé d’agir en synergie avec mes collègues en charge de la Sécurité publique,  de la Justice et celui de la Défense pour protéger l’environnement ». Il demande ensuite aux journalistes de relayer l’information à la population, surtout des informations relatives à la conférence conjointe portant interdiction de la coupe abusive de bois, de la vente et de la commercialisation, l’organigramme du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche créant la Garde forestière et faunique. Il n’a pas omis l’élaboration d’une nouvelle stratégie anti-braconnage, la réorganisation des services déconcentrés, la mise en place d’une procédure diligente pour traduire devant les juridictions tous les délinquants pris en flagrant délit. La mise en place des énergies de substitution où aux bois-énergie : gaz butane, réchaud Toumaï et charbon industriel afin d’amoindrir la situation précaire des couches vulnérables a été aussi rappelée. Il rassure que cette décision sera appliquée dans toute sa rigueur aux populations du monde rural dont la vie est liée à l’utilisation de bois.

Les ministres Ahmat Mahamat Bâchir et Bichara Issa Djadallah soulignent que  cette décision entre dans la droite ligne de la lutte contre le réchauffement climatique souvent évoquée par les chefs d’Etat. C’est pourquoi ils rassurent celui de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche quant à leur soutien sans faille dans cette bataille. Ils mettent en garde les militaires et leurs complices étrangers sur la question du braconnage qui est devenu monnaie courante dans le Mayo-Kebbi  Ouest ces derniers temps. « Tout militaire pris en flagrant délit sera radié de l’Armée, solidarité gouvernementale oblige », avertissent-ils.

Sources: atpe