SALEH KEBZABO: DISCOURS D’OUVERTURE DU CONSEIL NATIONAL STATUTAIRE

DISCOURS D’OUVERTURE DU CONSEIL NATIONAL STATUTAIRE
13, 14, 15 AVRIL 2018

Messieurs les Chefs de Partis et Chers Amis,
Camarades Conseillers,
Militantes et Militants,
Chers Amis,

J’exprime de la joie et de la fierté de vous accueillir dans cette bâtisse emblématique qui symbolise la Femme tchadienne. Je suis content de vous recevoir parce que, une fois encore, l’UNDR tient des assises statutaires et ce, conformément à ses textes, sans varier depuis 26 ans qu’existe notre Parti. C’est la preuve, s’il en était besoin, de la bonne vitalité de notre Parti, de la discipline de ses militants, ainsi que de l’engagement de ses dirigeants chargés de son fonctionnement. Nous pouvons en être fiers !
Mais, chers camarades et amis, cette fierté doit néanmoins être tempérée. En effet, l’évolution politique de notre pays nous interpelle car nous faisons certes face à de nombreux défis, mais nous n’avons jamais fait preuve d’engagement et de détermination face aux impérities d’un pouvoir décadent, autrement que par des communiqués, des points de presse et des conférences de presse qui ne peuvent pas ébranler outre mesure notre adversaire qu’est le MPS. Et pourtant, ce ne sont pas des motifs qui manquent : fraudes électorales, assassinats, crimes de guerre, crimes économiques, violations constantes des lois, destruction de l’Etat, paupérisation des populations, mercenariat de notre armée… tout y passe et rien ne bouge !
La triste réalité que nous vivons est que Déby et le MPS peuvent faire tout ce qu’ils veulent faire, ou presque, et atteignent toujours leurs objectifs, contre vents et marées. D’où la question qui revient invariablement : «depuis 28 ans, l’opposition se bat et continue de se battre pour rien, le pouvoir est toujours plus puissant que jamais. Cette lutte n’est-elle pas stérile, inadéquate et improductive » ? Cette question, nos compatriotes se la posent et nous la posent de plus en plus.
A première vue, ceux de nos compatriotes, toujours plus nombreux qui nous interpellent ainsi, ont raison de s’inquiéter pour l’avenir de notre pays car notre lutte semble en effet inefficace voire inutile, puisque Déby et les siens sont toujours là, toujours aussi sûrs d’eux, arrogants et méprisants, et, pour tout dire, pratiquement indéboulonnables.
Je voudrais tenter de répondre à ces interrogations et dire à mes compatriotes qu’ils sont cette source intarissable qui nous donne la force, la ténacité, le courage et la volonté inépuisable de continuer la lutte. Tant que Déby continuera de gouverner ce pays comme il le fait depuis 28 ans, il me trouvera, il nous trouvera sur son chemin. Voici un échantillon pratique de ce qui nous motive :
1- Un président qui aime son pays doit aimer et respecter ses compatriotes : Déby se fiche de tout le monde. Il ne s’intéresse qu’à son fauteuil présidentiel dont il partage les jouissances avec la grande famille Itno et quelques affidés. Contre tout bon sens et dans une situation qui imposerait une pause et une ouverture vers d’autres Tchadiens, il continue, imperturbablement, de placer les siens à des hauts postes de responsabilité d’Etat. Les décrets les plus récents en sont une preuve patente. Non, Déby n’aime pas le Tchad et nous méprise.
2- Depuis quelques années, le Tchad, notre cher pays, est littéralement pillé, à ciel ouvert, par Déby et les siens. Le pays est exsangue et les pillages se poursuivent, à l’image des chacals et des hyènes qui emportent les carcasses sans chair de leurs proies, de peur que d’autres carnassiers ne viennent les croquer. Si Déby aime vraiment son pays, il avait l’occasion, après son fameux « forum », de donner des signaux forts pour mettre fin à l’impunité et sauver le peu qui nous reste. Non, Déby n’aime pas son pays !
3- Le Tchad est devenu une poubelle géante, de la capitale jusque dans les plus petits villages, envahis par des immondices vectrices de maladies et d’inconfort. Un arrêté ministériel de 1993 interdisant l’importation des sachets en plastique non biodégradable n’est toujours pas entré en application. Les populations nomades se sédentarisent d’année en année autour des grandes villes, dont N’Djaména, qui sont prises en otage sans que le gouvernement ne lève le petit doigt. Les conséquences de notre mauvaise gestion sur l’environnement général menacent dangereusement notre pays dans un avenir proche, sans que cela n’émeuve outre mesure Déby qui n’y pense guère. S’il aime vraiment son pays, il y mettrait fin sans délai.
4- Les affrontements inter communautaires prennent parfois, et souvent, l’allure de guerres tribales soutenues par les tenants d’un pouvoir tribal. Le phénomène s’accentue sous nos yeux, au nord comme au sud, mal géré par une administration incompétente et complice, qui prend très rarement des décisions justes, et les populations vivent ainsi dans la résignation et l’injustice. Ces faits sont de plus en plus nombreux. Si Déby aime vraiment son pays, cela prendrait fin immédiatement.
5- La précarité s’est définitivement installée dans notre pays. Plus aucun Tchadien n’est à l’abri des problèmes sociaux, sauf ceux de la famille présidentielle qui se sont mis à l’abri pour plusieurs générations. Pour les autres, le bas peuple, les soins de santé primaires ont cessé d’exister dans nos unités hospitalières depuis belle lurette. Nos hôpitaux sont devenus des mouroirs et cela n’inquiète pas Déby, qui ne se soucie que de sa propre santé physique. Il fait le tour des hôpitaux les plus chers d’Europe, quand les soins les plus élémentaires font défaut dans son propre pays. Non, Déby n’aime pas son pays.
6- La jeunesse que le régime évoque dans chaque discours est abandonnée depuis des lustres. Elle ne fait plus partie de ses soucis, à l’image de l’école tchadienne en lambeaux, par manque de vision et de volonté. Des centaines de milliards de francs ont été dilapidées, sous le prétexte de construire des infrastructures dont les résultats sont présents, c’est-à-dire rien. Les enseignants, à tous les niveaux, ne méritent pas le sort qui leurs est réservé, eux qui ont la lourde charge d’éduquer nos enfants pour préparer leur avenir. La jeunesse tchadienne n’a plus aucune perspective, qu’elle soit diplômée ou en quête d’un savoir hypothétique qui s’éloigne d’année en année. Quelle jeunesse veut-on préparer sans lui offrir des espaces de sports, de loisirs et de culture ? Peut-on parler d’une jeunesse ouverte sur le monde sans internet ? Avez-vous vu la place réservée à la jeunesse dans le document du forum ? Quelques lignes vagues. Non, Déby n’aime pas la jeunesse de ce pays.
7- Comment ne pas évoquer la triste question des valeurs morales qui n’existent plus depuis la prise du pouvoir par le MPS ? Aujourd’hui, tout ce qui est mis en valeur est contraire à nos traditions ancestrales et à nos us et coutumes : le crime est valorisé, le vol récompensé, l’indiscipline soutenue, la paresse et la médiocrité encouragées, l’adultère et le divorce banalisés, l’incivisme impuni et, comble de malheur, les enfants sont abandonnés à leur triste sort, sans encadrement efficient, ni à la maison et encore moins à l’école. Quel pays veut-on construire sans aucune valeur, sans morale ni éthique, alors qu’il est riche de ses valeurs ancestrales qui pouvaient servir de référence aux moments difficiles ? Comment le Tchad pourrait-il sortir de ses problèmes avec des dirigeants notoirement reconnus pour être des menteurs impénitents ? Déby aime-t-il son pays ? Non.
8- Comment peut-on bâtir une nation unie et solidaire quand le chef passe son temps à nous opposer dans le triste dessein de s’éterniser au pouvoir, quand il traite les sudistes comme des mangeurs de rats ? Quand il dit que les arabophones sont de meilleurs patriotes que les autres ? Quand il privilégie les musulmans, et donc les nordistes pour lui, et quand il encourage les éleveurs, c’est-à-dire pour lui les nordistes, à bafouer les règles de coexistence pacifique contre leurs compatriotes cultivateurs, pour lui sudistes ?
L’unité nationale a été battue en brèche et n’est invoquée que pour consolider un pouvoir branlant. « Le pays est fragile », c’est l’argument qu’ils assènent chaque fois qu’ils ont des problèmes et qu’ils n’ont pas d’argument à avancer dans un débat. Dès que l’obstacle est franchi, ils disparaissent pour réapparaitre au gré des obstacles à surmonter.
9- J’ai évoqué plus haut le mensonge d’Etat, en voici encore quelques-uns : l’industrie pharmaceutique qui n’a jamais vu le jour, l’instauration d‘un salon des nouvelles technologies et la construction d’un immeuble à cet effet, de multitudes premières pierres qui sont restées les dernières, les budgets des immeubles des Finances, du Trésor, de la maison de la télévision et de l’immeuble du ministère des affaires étrangères qui ont explosé, pour ne citer que ceux-là… Les investissements sont ordonnés au gré du Prince, sans planification. L’exemple le plus patent est celui de la construction d’Amdjarass, sorti des dunes comme dans le conte des mille et une nuits. Pendant que des millions de Tchadiens manquent d’eau, on a été cherché de l’eau à 60 km pour la drainer par un oléoduc jusqu’à Amdjarass qui compte en temps normal à peine plus de 300 âmes.

Tels sont les faits et méfaits de Déby, et ce n’est qu’un échantillon ! Peut-on raisonnablement abandonner la lutte pour le laisser poursuivre patiemment son œuvre de destruction de notre pays ? Je reste convaincu que les vrais patriotes, il y en a encore heureusement, doivent se mobiliser encore davantage contre le système Déby. Non, nous n’avons pas le droit de laisser tomber, quels que soient les échecs qui n’en sont d’ailleurs pas, et quels que soient les soutiens dont il bénéficie à l’extérieur. Une fois encore, ce combat est le nôtre et non celui de l’étranger. Les gouvernements occidentaux ont-ils fait le choix de soutenir Déby ? Nous en avons pris acte et tant pis pour eux, car l’histoire les condamnera. Aujourd’hui ou demain, notre lutte aboutira par nous et pour nous. C’est l’essentiel.

Et pour que notre lutte aboutisse, nous devons absolument avoir le soutien de nos populations sans lesquelles nous n’aurons aucune victoire. C’est pour cela que, une fois encore, j’en appelle à l’unité d’action de l’opposition qui vient de démontrer que c’est dans l’unité que nous pouvons réussir. Il y a moins de deux semaines, en effet, le pays a vécu au rythme imposé du forum si cher à Déby, que l’opposition qui compte, a majoritairement boycotté. Nous avons bien fait de n’avoir pas pris part à cette mascarade qui est une comédie de mauvais goût, avec de piètres acteurs qui savaient à peine jouer leur rôle. Nous avons bien fait de ne pas accompagner Déby et l’après-forum ressemble à une foire d’empoigne qui étale toutes ses insuffisances.

Déby est fort heureux d’avoir réussi son « coup » : une monarchie qui ne dit pas son nom. Dans cette affaire, tout est faux, et nous le verrons de plus en plus ! Pour l’heure, nous notons que l’exercice solitaire du pouvoir fait des ravages dont Déby n’est pas conscient. Il a accumulé erreurs sur erreurs et l’on peut raisonnablement se demander s’il ne se trompe pas d’époque.

Je me contenterai seulement de me demander comment les élections législatives pourraient-elles être organisées dans un pays exsangue, sans préparation sérieuse, sans l’indispensable consensus des principaux acteurs que nous sommes et sans l’assainissement nécessaire de l’environnement général ? Quand la nouvelle configuration administrative du pays en départements et communes entrera-t-elle en vigueur pour être pleinement opérationnelle et gérer des élections ? Ces élections n’auraient-elles lieu que parce que Déby doit respecter les injonctions de ses maitres de Paris ? Et pourtant, il passe son temps à dire que les Tchadiens doivent gérer leurs problèmes sans l’intrusion des étrangers. Il feint d’ignorer que certains préalables ne seront pas remplis d’ici à novembre. Nous nous chargerons de le lui rappeler, car aucun vrai démocrate n’acceptera de participer à des élections encore viciées.
Au total, ce forum fut un coup d’épée dans l’eau et n’a apporté aucune solution aux problèmes lancinants du pays. Les faits nous donnent raison, seul un dialogue inclusif nous sortira du gouffre. Un président illégitime a organisé un forum illégitime qui a instauré une République illégitime avalisée par une Assemblée nationale illégitime ! Après avoir perpétré son coup d’état institutionnel, supprimé de grandes institutions comme le Conseil constitutionnel qui lui est pourtant soumis, il s’offre le luxe d’une nouvelle République, à l’image des républiques bananières ou du Gondwana.
Camarades militantes et militants, pendant cette session, nous allons examiner minutieusement la vie de notre parti. Comme par le passé, il n’y aura aucun sujet tabou, y compris celui de l’indispensable et nécessaire débat sur la revivification de la direction du parti évoquée à Moundou, mais jamais approfondi. Nous devons en parler pour la consolidation et la pérennisation du parti. Nous devons centrer les débats sur les échecs et les problèmes qui nous minent afin de repartir sur de nouvelles bases.
N’oublions pas, chers camarades, que l’UNDR reste la principale cible du MPS. Partout, gouverneurs, préfets, sous-préfets, CB et agents de l’ANS et des renseignements généraux nous traquent jour et nuit pour nous décourager. La direction du Parti le sait et, par ma voix, vous demande de ne pas baisser les bras et de continuer la lutte. Nous devons être l’avant-garde de la bataille démocratique et expliquer aux citoyens que la lutte est longue, qu’elle nécessite de la patience, de l’abnégation et même du sacrifice. Ayons confiance dans le parti qui n’a jamais trahi et ne trahira jamais, pour engager des actions novatrices dans cette bataille multiforme.
Pour finir, j’en appelle une fois encore à l’unité de l’opposition. Nous devons, et nous n’avons pas le choix, nous devons, de plus en plus, resserrer nos rangs pour repartir de plus belle dans cette lutte exaltante pour la vraie libération de notre pays, dans l’unité et la solidarité.

Je vous remercie.

SALEH KEBZABO

Président du parti UNDR

L’adoption de la constitution pour la IVème république divise au Tchad

L’adoption de la constitution pour la IVème république divise au Tchad : sa majesté Idriss Deby devant son Assemblée nationale

Ce vendredi 13 avril 2018, Idriss Deby va s’adresser aux députés acquis à sa cause après la tenue de son forum impopulaire.

Trois semaines après la tenue au Tchad du Forum sur la réforme institutionnelle, le calendrier de l’Assemblée nationale tchadienne, a été modifié urgemment parce qu’Idriss Deby doit prendre la parole devant ses parlementaires.
L’exercice serait aisé pour sa majesté Idriss Deby qui s’adresse ce vendredi 13 avril 2018 devant sa chambre d’enregistrement qu’est l’Assemblée nationale tchadienne après avoir tenu un forum fortement contesté au Tchad.
Sans aucune forme de résistance devant lui qu’Idriss Deby envisage de soumettre à l’Assemblée nationale, l’adoption de la constitution pour la IVème république qui le tenait à cœur.
Le peuple tchadien qui ne se reconnaît pas dans les conclusions issues du fameux forum sur la réforme des institutions dont les travaux ont pris fin le 27 mars dernier, n’attend pas grand-chose de nouveau du message d’Idriss Deby qui va s’adresser aux députés de la majorité présidentielle. Ces derniers vont sans surprise exécuter le mot d’ordre du chef.
Idriss Deby a réussi à obtenir ce qu’il voulait au Tchad c’est-à-dire son règne à vie sans contradiction aucune sur des populations apprivoisées.
Selon des sources proches des députés tchadiens, le calendrier de l’Assemblée nationale se présente comme suit : le 17 et 18 avril, auront lieu les deux journées d’informations sur la constitution et le 30 avril prochain, celle-ci sera adoptée contre la volonté populaire dans un pays divisé.

Makaila.fr

Tchad: Un coup d’Etat militaire raté a été signalé dans la capitale tchadienne N’Djamena

Tchad: Un coup d’Etat militaire raté a été signalé dans la capitale tchadienne N’Djamena

Arrestations à grande échelle du peuple Zaghawa dans l’armée tchadienne!

Des dizaines de membres des Zaghawa dans la garde de la République «GDC» ont été arrêtés il y a quelques jours en peignant des campagnes, y compris tous les Zaghawa à l’intérieur de la présidence

Les sources ont confirmé à «4 général Mushrik a été arrêté dans ce coup d’état militaire échec
Général Bekhit Adam retour
Général Taher Tunisie
Général Abdul Karim Taher Yahya
Général Abdullah Bakhit
Le nombre de détenus à ce jour est supérieur à 4 général dans le commandant des forces armées armée tchadienne 8 liaison dans la police militaire 6 officier dans les gardes-frontières 9 capitaine dans le renseignement militaire.
A suivre……
(Non officielle

alwihdainfo

États-Unis : levée de l’interdiction d’entrée sur le territoire pour les Tchadiens

Donald Trump a annoncé, mardi, que les Tchadiens pourront de nouveau obtenir des visas pour les États-Unis. Le Tchad avait été intégré à la liste des pays visés par un décret migratoire, qui a fait l’objet d’une intense bataille judiciaire.

Les Tchadiens pourront à nouveau venir librement sur le sol américain. Les États-Unis ont annoncé, mardi 10 avril, la levée de l’interdiction d’entrée sur leur territoire qui leur était imposée, en affirmant que le Tchad avait répondu aux exigences de Washington.

Le président américain, Donald Trump, « a annoncé que le Tchad avait mis à niveau ses normes de sécurité pour qu’elles correspondent aux exigences de base de la sécurité nationale américaine », a indiqué le département de la Sécurité intérieure dans un communiqué. « Ses ressortissants pourront donc de nouveau avoir des visas pour se rendre aux États-Unis », a-t-il ajouté.

L’interdiction sera formellement levée le 13 avril.

Le ministre des Affaires étrangères tchadien, Chérif Mahamat Zene, a salué la nouvelle sur Twitter. « Le Tchad se réjouit d’être supprimé de la liste des pays dont les ressortissants sont interdits d’entrée aux États-Unis, et espère renforcer encore le partenariat stratégique et la coopération entre les deux pays », a-t-il écrit.

Le Tchad avait été intégré en septembre à la liste des pays visés par le décret migratoire interdisant le franchissement des frontières américaines pour manquements à la sécurité et manque de coopération avec Washington. Tous les citoyens du Tchad avaient été interdits d’accès au territoire américain selon ce texte, qui a fait l’objet d’une intense bataille judiciaire aux multiples rebondissements.

Les détracteurs du décret lui reprochent de cibler sans raison et de façon discriminatoire des dizaines de millions de musulmans. La Cour suprême avait remis en vigueur le décret en décembre mais a annoncé en janvier qu’elle allait examiner sa troisième mouture sur le fond.

Sources : France24

Tchad : compte rendu du conseil extraordinaire des ministres

Un Conseil Extraordinaire des Ministres s’est tenu ce mardi 10 avril sous la présidence Son Excellence Monsieur Idriss Deby Itno, Président de la République, Chef de l’Etat, Président du Conseil des Ministres.

Un (1) projet de Loi était inscrit à l’ordre du jour.

  • Au titre du Secrétariat Général du Gouvernement, le Conseil a examiné et a adopté le Projet de loi constitutionnelle portant adoption de la Constitution de la IV ieme République.

Depuis sa proclamation en 1958, la République du Tchad a été régie par une quinzaine de Constitutions et de textes à Valeur Constitutionnelle. Cette multiplicité s’explique par la vie politique mouvementée et l’évolution institutionnelle qu’a connu notre pays.

Depuis la Constitution de 1996 et plus de 20 années d’expérimentation de nos institutions, le peuple tchadien a exprimé le besoin de faire une évaluation lucide de notre modèle et de son fonctionnement.

A l’écoute, le Président de la République s’est engagé durant la campagne électorale de 2016 à reformer le cadre institutionnel de notre pays afin de consolider la démocratie et à renforcer l’efficacité de l’Etat.

L’opportunité est donnée à travers le Forum National Inclusif qui s’est tenu du 19 au 27 mars 2018 à Ndjamena. Le peuple tchadien a saisi cette occasion pour faire ses choix et prendre des résolutions tendant à l’adoption d’une nouvelle Loi Fondamentale.

Cette nouvelle loi fondamentale s’inspire des valeurs démocratiques universelles et de l’histoire politique et constitutionnelle du Tchad. Elle préserve certains acquis et propose un nouveau pacte social.

C’est un texte moderne, qui reflète nos réalités contemporaines, renforce l’efficacité de la gestion des institutions et respecte nos engagements internationaux. Précis et clair, le projet reste ouvert et flexible. Equilibré et rassembleur, le texte synthétise la vision et les concepts de l’ensemble des tchadiens.

Le projet de Constitution comporte 17 titres, 10 chapitres et 228 articles. Vous y trouverez des innovations et des idées fortes :

  • Au préambuleavec l’affirmation de l’attachement à l’intégrité, la probité ainsi que la promotion de la bonne gouvernance ; la promotion de la tolérance, du vivre ensemble et le renforcement de l’unité et la cohésion nationales ; et, la promotion du genre comme facteur de développement durable.
  • Au titre de l’Etat et de la souveraineté, des libertés, des droits fondamentaux et des devoirs: Le projet de Constitution réaffirme l’attachement aux droits humains et aux libertés tels que proclamées par les instruments juridiques internationaux , il inscrit également la promotion par l’Etat des droits politiques de la femme par une meilleure représentation dans les Assemblées élues, les institutions et administrations publiques et privées ; et enfin garantie la participation des tchadiens résidants à l’étranger et des nomades à la vie de la Nation.
  • Au titre de l’organisation et de l’exercice du pouvoirLe pouvoir exécutif est incarné par le Président de la République qui est désormais élu pour une durée de six ans renouvelable une (1) seule fois. Du pouvoir législatif, le maintien du monocaméralisme et la révision de la circonscription électorale. Du pouvoir judiciaire et les grandes institutions de la République, une Justice militaire composée d’un Tribunal militaire compètent pour connaitre les infractions militaires de premier degré et une Haute Cour Militaire comme une juridiction de premier degré pour certaines infractions graves sont institués.
  • Au titre des collectivités autonomes. Le projet de Constitution retient deux niveaux de collectivités : la province et la commune. Concernant les chefferies traditionnelles, elles ne sont plus considérées comme étant des auxiliaires de l’Administration mais des gardiennes des us et coutumes dont elles assurent la promotion.

Les membres du Gouvernement ont activement débattu et ont apporté leur observations et commentaires sur les thèmes du respect des cultures, de la réforme de Grandes institutions, des prérogatives des chefferies traditionnelles et des mécanismes de la révision constitutionnelle en autres sujets.

Le Président de la République a exprimé sa satisfaction sur l’état et les avancées de notre démocratie. Il a réaffirmé qu’en mettant en avant la volonté du peuple tchadien dans un nouveau cadre constitutionnel, nous matérialisons qui nous sommes et ce que nous voulons devenir. Il a conclu qu’une nouvelle page de notre Histoire s’inscrit car la nouvelle loi fondamentale consacre la Quatrième République.

Commencé à 10:00 AM, le Conseil Extraordinaire des Ministres a pris fin à 12 :15 PM.

La Ministre des Postes, des Nouvelles Technologies

de l’information et de la Communication

Porte- parole du Gouvernement

Madame Madeleine ALINGUE

Tchad : Les recettes de l’Etat en hausse de 67% au 1er trimestre 2018

Le Directeur Général du Ministère des Finances et du Budget, Abdoulaye Bahr Bachar a fait, ce lundi 9 avril 2018, au ministère des Finances et du Budget, un point de presse relatif à l’évolution des recettes fiscales au premier trimestre 2018. Une panoplie de mesures prises par le ministère des Finances et du Budget tendant à sécuriser les ressources, à rationaliser et maîtriser les dépenses afin de créer les conditions d’une relance de l’économie nationale, a permis à l’État de mobiliser de façon optimale des recettes au 1er trimestre 2018, selon le ministère de Finances et de Budget.

Le directeur général du Ministère des Finances et du Budget, Abdoulaye Bahr Bachar estime qu’au 1er trimestre 2018, l’on note une nette amélioration de la performance des régies financières dont les recettes cumulées ont atteint 141, 984 milliards CFA contre 87, 363 milliards FCFA au premier trimestre 2017, soit une progression de 54 milliards (+67%) en 2018.

Selon lui, les réalisations de la Direction Générale des Impôts établies à 56,303 milliards au 1er trimestre 2017 ont progressé de +87% au premier trimestre 2018 pour atteindre 105,351 milliards de Francs CFA. La Direction Générale des Douanes et Droits Indirects a généré 33, 853 milliards sur les trois premiers mois de l’année 2018, contre 23, 620 milliards pour la même période en 2017, soit une augmentation de 43,30%.

Quant au domaine et aux services administratifs, relève le directeur général du Ministère des Finances et du Budget, Abdoulaye Bahr Bachar, leurs réalisations respectives se chiffrent à 1,111 milliards et 1,667 milliards contre 3,318 milliards et 4,120 milliards, soit une baisse de 67% et 60% qui s’explique par la mise en œuvre tardive des valeurs.
En savoir plus sur https://www.alwihdainfo.com/Tchad-Les-recettes-de-l-Etat-en-hausse-de-67-au-1er-trimestre-2018_a62781.html#JKAKErd2M60UT6sM.99

Par ailleurs, Abdoulaye Bahr Bachar affirme que la bonne performance des régies a permis au Trésor public d’assurer le fonctionnement courant des services de l’État, d’apurer les arriérés de salaires et une partie des arriérés de la dette intérieure dont l’intégralité de créances des biens et des services. En effet, il estime que pour la première fois depuis le début de la crise, les salaires des agents publics sont payés par le Trésor Public sans appui extérieur et sans endettement. « Malgré ces résultats encourageants, nos finances publiques demeurent encore fragiles et leur équilibre reste tributaire de l’assistance de nos partenaires, dans la mesure où le Trésor Public peine à honorer les titres publics arrivés à échéance. De plus, le plus grand défi reste la relance de l’économie nationale via le redémarrage des investissements publics gelés du fait de la conjoncture. En termes clairs, notre pays est certes sur la bonne voie mais il est loin d’être définitivement sorti de toutes les difficultés qui demeurent nombreuses et qui imposent davantage de rigueur dans la gestion publique », relève le directeur général du Ministère des Finances et du Budget, Abdoulaye Bahr Bachar.

Les retombées de la restructuration de la dette avec Glencore sont attendues à partir du 2ème trimestre 2018. Les bénéfices de cet accord, bien qu’inscrits dans la loi des finances 2018, ne sont pas encore enregistrés dans ces réalisations du 1er trimestre.

En savoir plus sur https://www.alwihdainfo.com/Tchad-Les-recettes-de-l-Etat-en-hausse-de-67-au-1er-trimestre-2018_a62781.html#hlfQUgRr8lmXgTGG.99

Mayadine Babouri libéré

Les premiers pas de liberté de Mahydine Babouri, grand défenseur des droits humains et symbole de la lutte contre la corruption au #Tchad, après 575 jours de détention et de torture.

Les législatives tchadiennes prévue en novembre (Idriss Déby Itno)

 

Les élections législatives pour la mise en place de la quatrième législature du Tchad se dérouleront en novembre 2018, a annoncé récemment le chef de l’Etat, Idriss Déby, qui recevait le bureau politique national de son parti, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS).
Le mandat des députés a pris fin depuis juin 2015. La troisième législature a été prorogée par une loi organique jusqu’à « la mise en place d’une nouvelle assemblée nationale ».
Les élections législatives devraient se dérouler suivant les résolutions du forum des réformes tenu du 19 au 27 mars dernier.
Selon les résolutions du forum, le nombre des députés devrait être revu en baisse. De 188 élus actuellement, l’assemblée nationale aura désormais autour de 130 députés.
L’opposition démocratique, qui a exigé la tenue des élections législatives et communales en 2018, n’a pas encore réagi à cette annonce du président Déby. Toutefois, le coordonateur de la principale coalition de l’opposition, le FONAC, Mahamat Ahmat Alhabo, a fait savoir que l’opposition rejette toutes les résolutions du forum des réformes.

Source APA

Tchad : pose de pierre de la Société Tchadienne des Dépôts Pétroliers (STDP)

Tchad : pose de pierre de la Société Tchadienne des Dépôts Pétroliers (STDP

Pose de la première pierre de la Société Tchadienne des Dépôts Pétroliers (STDP). Au cours d’une cérémonie, ce mercredi 4 mercredi avril 2018, à Djarmaya, une localité située à une trentaine de kilomètres à la sortie nord de la capitale N’Djaména, le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, a posé de la première pierre de construction de cette société dans un délai de 18 mois.
D’une capacité de 360 000 mètres cubes, le complexe sera construit sur une superficie de 40 hectares dont une dizaine sera mise en valeur et le reste des hectares ferons l’objet d’une extension dans un futur proche. La construction est financée sur fond propre de la Société d’Hydrocarbures du Tchad (SHT) à hauteur de 1,9 milliards FCFA et quelques banques partenaires. la STDP disposera entres autres, d’une zone de stockage d’hydrocarbures, des installations de lutte contre les incendies, des postes de chargement et déchargement, une pompe d’hydrocarbures, des postes de contrôles entrée et sortie, un bloc administratif et un laboratoire.
Le dépôt pétrolier permet d’assurer une sécurité énergétique, de stockage et de régulation en hydrocarbures et emploiera, un premier temps, entre de 250 et 300 jeunes par la société française Parlim chargée de construction. Un montant de 40 millions FCFA est destiné pour l’indemnisation des populations riveraines.
En posant la première pierre, le président de la République, Idriss Déby Itno déclare que, la construction de cette société répond aux soucis du pays de faire en sorte que le secteur pétrolier soit bénéfique pour le Tchad tout entier et non seulement la ville de N’Djaména. «Le dépôt de N’Djaména peut nous garantir jusqu’à deux mois de stock au cas où la raffinerie de N’Djaména s’arrête », informe, le chef de l’Etat.

Zaman

APPO : les pays membres entérinent le processus de réforme par un Accord-cadre de coopération et d’assistance mutuelle

Le conseil des ministres de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) s’est réuni en session ordinaire le 31 mars 2018 à N’Djamena. Après les mots de bienvenue de Mme Mariam Djimet Ibet, les autres intervenants ont, à tour de rôle insisté sur la nécessité de la réforme dans le contexte pétrolier actuel en vue de répondre aux attentes des pays membres de l’APPO et de leurs populations et ce, à travers des projets de coopération et d’assistance mutuelle

Ouvrant les travaux, le premier ministre Pahimi Padacké Albert a, en particulier insisté sur la coopération inter-africaine dans le secteur de l’énergie. Il a en outre appelé les ministres et plénipotentiaires des pays membres de l’APPO à surmonter les difficultés économiques que traversent les pays africains producteurs d’hydrocarbures du fait des niveaux bas des prix du pétrole brut

Aussi, selon le communiqué final, cette session ordinaire du conseil des ministres de l’APPO, présidée par Me Béchir Madet, président en exercice de l’organisation a porté sur l’examen du rapport de la 55ème Réunion ordinaire du Comité des experts du secrétariat de l’APPO et de la 22ème Réunion ordinaire du comité des experts du Fonds APPO tenues les 28 et 29 mars 2018 à N’Djamena, au Tchad.

A l’issue de l’examen du rapport du Comité des experts, le conseil des ministres a pris les principales décisions suivantes : l’adoption des rapports de la 34ème session et des sessions extraordinaires du conseil des ministres tenues respectivement les 31 mars 2017 à Abidjan, 24 juillet à Abuja et le 19 janvier 2018 à Luanda ; l’adoption des états financiers du secrétariat de l’APPO au 31 mars 2017 ; l’adoption des états financiers du Fonds APPO au 31 mars 2017 ; l’organisation d’une session extraordinaire du conseil des ministres de l’APPO en République fédérale du Nigéria ; l’adoption des statuts, règlement intérieur et Accord-cadre de coopération et d’assistance mutuelle entre les pays membres de l’APPO.

Par ailleurs, compte tenu de la situation financière difficile du secrétariat de l’APPO, le conseil a exhorté les pays membres qui ne l’ont pas encore fait à s’acquitter de leurs contributions statutaires et des arriérés de contribution en vue de contribuer à la bonne marche de l’organisation.

En application de la résolution 262 du 19 janvier 2018, le Nigéria assurera la présidence de l’organisation à partir du 1er avril 2018. Le Niger prendra quant à elle la vice-présidence.