Tachad.com lance officiellement ses activités

Tachad.com lance officiellement ses activités

Le site d’actualités en ligne Tachad.com a lancé officiellement ses activités, ce vendredi 28 septembre 2018 dans l’Amphithéâtre du Cefod, au quartier Ardep-Djoumal dans le 3èmearrondissement de la ville de N’Djamena.

Partie d’abord d’un projet, Tachad.com est devenu aujourd’hui une réalité dans le milieu de la presse tchadienne. Elle est une initiative d’une importance capitale dans la vie socio-économique et surtout politique au Tchad.

« Ce journal en ligne est le symbole fort de l’avenir de notre pays car déjà il porte le nom du Tchad. Il renforcera le sentiment d’appartenance à une même communauté culturelle et servira de modèle et exemple pour notre jeunesse dans le monde de l’information. Notre pays a besoin de se moderniser, de s’ouvrir et c’est tout le défi que nous fixons depuis l’idée d’avoir ce site, car nous avons pu asseoir l’administration à travers des ressources humaines compétentes et qualifiées », informe le représentant de l’administrateur de Tachad.com, Addé Guinanbaye.

Selon le rapporteur général de la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA), Laoro Gondjé, informer exige beaucoup de rigueur, une discipline de pensée et des sens, un grand sens de la mesure et de l’éthique, une culture générale solide, une capacité de travail jamais mis en défaut. « Tachad.com s’est imposé une charte rédactionnelle et déontologique. C’est une première de voir un organe de presse se doter d’un tel instrument qui encadrera son parcours professionnel. La HAMA salue cette initiative qui s’inspire des textes nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme et à la liberté d’expression », salue-t-il avant de mettre en garde la rédaction de Tachad.com sur l’objectivité et l’impartialité dans le traitement de l’information. « Sachez enfin que les informations que vous allez mettre en ligne doivent être objectives, intégrales, accessibles, signifiantes et précises si vous voulez accrochez vos lecteurs et les fidéliser à votre publication. La HAMA suivra avec beaucoup d’attention l’évolution de ce journal et n’hésitera pas à l’accompagner».

Pour le président du patronat de la presse tchadienne (PPT), Allahodoum Juda, Tachad.com doit se mettre résolument au travail afin de marquer la différence et éviter certaines pratiques néfastes et contraires à l’éthique et à la déontologie du métier. « C’est une occasion pour nous, de nous réjouir de l’avancée du cadre juridique des médias en ligne de notre pays. Le patronat de la presse tchadienne que je dirige, regroupant en son sein les médias en ligne et les journaux accueille à bras ouverts Tachad.com et lui souhaite plein de succès dans ses entreprises », encourage-t-il.

Pour se faire, Tachad.com se donne pour mission d’informer, de sensibiliser, de communiquer, d’accompagner, de divertir et d’éduquer car il fera prendre conscience à la population des tares socioculturelles, économiques et politiques qui sont des obstacles à l’émancipation du pays tant voulu par tous les tchadiens sans exception.

Le site d’actualités et d’information en ligne, Tachad.com est le sixième média en ligne dans le paysage médiatique tchadien informe le représentant du président de la HAMA. Plein de succès à Tachad.com.

Djimnayel Ngarlenan

CONSEIL NATIONAL DE LA JEUNESSE DU TCHAD CNJ-T RELANCE SES ACTIVITES

Le conseil national de la jeunesse du Tchad a organisé un point de presse dans la journée du 08 septembre 2018 au sein de la maison des médias du Tchad dans le 6e arrondissement au quartier Moursal. Cette communication annonçant la reprise de ses activités est faite par le chargé de communication Salzabo Dimougna.

Après l’annulation de son 4e congrès ordinaire du 21 au 23 mars 2018 à N’Djamena par le ministère de tutelle, entrainant une situation de flou et d’incertitude autour du conseil national de la jeunesse du Tchad en abrégé CNJ-T et des attributions, le CNJ-T est enfin autorisé de poursuivre avec ses activités.

Selon le chargé de communication Salzabo Dimougna, une requête a donc été introduite à la chambre administrative du Tribunal des Grandes Instances de N’Djamena, aboutissant à une délibération favorable en faveur du CNJ-T et donc de bureau exécutif élu, les décisions du congrès ayant été validées.

Pour Salzabo, le conseil tient à informer les organisations des jeunes, le gouvernement ainsi que les partenaires nationaux et internationaux que suite à son rétablissement dans ses droits, le cnj-t est désormais prêt à jouer son rôle de structure fédératrice des organisations des jeunes et d’assurer pleinement sa mission statutaire d’interface entre les organisations de jeunes et l’État ainsi que les partenaires.

Il est donc indispensable que la jeunesse puisse pleinement s’assumer et fédérer ses efforts pour relever les défis auxquels elle est confrontée. Le conseil entend donc mettre toute son énergie afin que le forum national  de la jeunesse en vue soit une réussite, en parfaite cohérence avec les aspirations de la jeunesse afin de parvenir à des résolutions concrètes et efficaces.

Des concertations préalables seront menées avec toutes les sensibilités de la jeunesse pour permettre de dégager des orientations pertinentes en vue d’une organisation réussie. Le conseil apportera tout le soutien nécessaire au ministère en charge de la jeunesse et au comité d’organisation du forum national de la jeunesse (COFONAJ) pour que cette rencontre historique de la jeunesse du Tchad atteigne pleinement ses objectifs.

AU TCHAD : « L’ÉTAT PREND LES LEADERS D’ASSOCIATION A DES ENNEMIS »

Le centre culturel Al-mouna a organisé un panel sur le thème : « La contribution de la société civile pour la cohabitation pacifique au Tchad » dans ses locaux dans le 3e arrondissement.  Cette conférence a eu pour panélistes Maître Nomaye Clarisse, Avocate au barreau du Tchad et Ahmat Haroun Larry chercheur en science politique et en étude stratégique, expert en islam radical et Cathya Djoufoune enseignante à l’École Normale Supérieure, la modératrice du jour. 

Le Tchad est un pays laïc et « démocratique » qui a plusieurs ethnies, régions, religions, syndicats et associations. Dans le cadre de son épanouissement, ces associations et bien d’autres ont vu le jour. Cependant, le rôle que jouent ces derniers reste à désirer. Tout porte à croire que, leur visibilité brille d’une manière négative aux yeux de la population. Pour tirer le rideau sur le terme société civile, le politologue Ahmat Haroun Larry déclare : « la notion de la société civile au 18e siècle est dans l’esprit des philosophes comme un groupe des marchands, des hommes d’affaires. Cette notion a connu une évolution en 19e siècle. Au 19e siècle, on appelle société civile, c’est tout ce qui est en dehors du champ politique. Les acteurs des associations, les ONG, les personnes charismatiques et tous ceux qui sont en dehors du champ étatique, on les appelle des sociétés civiles. Dans le sens contemporain du terme, le concept de société civile est souvent utilisé par les journalistes, hors ici au sens contemporain, on assimile la société civile à toutes les associations, les Ong, les centres d’études et de recherches, les organisations religieuses, les journalistes et les universitaires. Cette notion renvoie aux acteurs non étatiques même des journaux. Tous ceux qui prennent des décisions qui influencent sont des sociétés civiles ».


Pour Me Nomaye Clarisse, les sociétés civiles sont « des personnes qui n’aspirent pas un jour à un poste politique» et ont un très grand rôle à jouer dans le développement d’un pays : «les sociétés civiles sont comme des observateurs de par leurs actions, leurs faits, de par tout ce qu’ils peuvent faire pour pouvoir améliorer les conditions de vie. Elles travaillent aux côtés du gouvernement pour le développement économique et social. La société civile s’érige de manière volontaire ou pas comme étant un opposant mais pas politique du gouvernement. Elle est comme la conscience du gouvernement ou de l’État. Lorsque l’État prend une décision qui va à l’encontre de la population, elle réagit automatiquement ».

Après une large définition de part et d’autres, les panélistes se disent écœurés du rôle que jouent les sociétés civiles et surtout de ce pourquoi sont-elles créées. Ce paradoxe, a amené Me Clarisse à s’interroger : « Si les sociétés civiles ne savent pas ce qu’elles font, je ne sais pas ce qu’elles font ? ». Par cette question sont pointer du doigt des leaders des associations corrompus et qui génèrent la mésentente et trahissent leur base pour une maigre somme d’argent et aussi pour avoir un certain poste dans le gouvernement. A Me Clarisse de poursuivre d’exprimer sa colère : « Si vous n’aimez pas les gens, ne créez pas des associations. C’est ne pas un jeu de créer et de diriger un groupe des personnes. Tous les leaders des associations n’ont pas forcement cet esprit d’aider la société. Il y a ceux qui créent pour s’enrichir. Mais si, un leader d’une association roule dans une V8, il y a problème. Soit il devient un commerçant soit un homme d’affaire. Si ces personnes ne savent pas pourquoi, elles ont créé  leur association, ce sont les fouteurs de trouble et cela peut se retourner contre le gouvernement. Ne créez pas pour atteindre un objectif égoïste».   


De tous ces problèmes qui empêchent les organisations de la société civile d’exercer normalement leurs rôles et de s’épanouir, le politologue Larry tient pour responsable le gouvernement ou l’État : « les sociétés civiles sont des ministres de l’agenda politique de l’État. On ne peut pas parler d’une politique réussie sans parler de la société civile. Lorsqu’il s’agit de prendre une décision importante, il faut impliquer la société civile au lieu de la prendre pour ennemi. Beaucoup de organisations qui sont membre de l’ONU  l’État les rejettent au Tchad. Ce qui est bizarre, ailleurs, ce sont ces organisations qui sont prises en compte. Par exemple la league internationale des femmes, la celiaf…ce sont des organisations que l’ONU les consulte à chaque temps concernant la paix. Mais pour la paix au Tchad on admet des personnes qui ne sont même pas écoutés dans un quartier. D’autres organisation des jeunes comme la chambre internationale des jeunes qui évoluent et contribue dans le processus de la paix partout au monde est rejetée au Tchad tout simplement par ce qu’elle est internationalement reconnue. Comment peut – on parler du développement lorsque l’État prend ceux-là à des ennemis ? L’État doit prendre les leaders d’association comme des partenaires et des acteurs».   

La contribution de la société civile à la cohabitation pacifique est très importante. Sur ce, l’Avocate Nomaye Clarisse partage l’avis de Larry, politologue de son état : « Pour atteindre la cohabitation pacifique, il va de la responsabilité de l’État de faire de ceux qu’il considère comme étant ses opposant des alliés. Il doit aussi encadrer ces leaders qui ont l’influence sur sa population ».

Après bonnes heures d’échange, les panélistes ont répondu aux inquiétudes des participants qui ont posé de question telle que : comment aimer celui qu’on ne connait pas sa culture, sa région, sa religion? Il y a des voix parmi les participants qui ont demandé à la population d’être prudent des associations et même du gouvernement afin de ne pas tomber dans le trou et demandent aux panélistes de procéder à une formation directe avec les leaders des associations et aussi le gouvernement afin que chacun sache ce qu’il doit faire.

Me Clarisse invite les parents d’assurer une bonne éducation dès bas âge à l’enfant pour une cohabitation pacifique sans faille.

La nouvelle loi régissant les sociétés civiles sont fortement doigtée par les panélistes. Car pour eux, c’est une loi qui porte atteinte à l’épanouissement de la société civile.

TCHAD: LES FEMMES SE BATTENT POUR LA PARITÉ

Le magazine d’information dénommé « Elles » a lancé officiellement ses activités  le 05 septembre dernier dans les locaux de la maison de la femme située dans le 8e arrondissement de la capitale du Tchad. « Elles » est un magazine qui cherche à promouvoir la femme dans toutes ses activités et faire disparaitre l’inégalité entre l’homme et la femme. Ce lancement  des activités a eu  lieu en présence de la ministre de poste, de nouvelle technologie, de l’information et de communication, porte-parole du gouvernement  et aussi le président de la haute autorité des médias et de l’audiovisuel y compris les hommes des médias en question.

« Elles » est un magazine qui se donne pour mission de parler du monde au féminin dans son ensemble. Bien que l’objectif primo est l’information, cela n’exclut en aucun cas les femmes, cibles privilégiées de ce magazine, le reflet de la femme non seulement tchadien mais africaine voire du monde entier. Pour la directrice de publication, Mme Fathia Ngarbaroum, « Elles » est un groupement des femmes journalistes. L’idée conduisant à la concrétisation de ce projet est exposée par la directrice de publication en arabe à la question posée par l’un de nos confrères : « Ce qui nous a amené à l’initiation de ce projet est le nombre croissant de nous les femmes. La femme occupe 52% de la population tchadienne, elle est toujours mise au dernier rang. Nous cherchons la vraie parité ».

La directrice de publication expose davantage le bien-fondé de ce magazine dans les lignes de son éditorial, premier numéro du ce magazine : « Titrent d’un journal « Elles », et au pluriel. C’est tout simplement une tribune particulière qui permet à la femme de s’exprimer, d’éduquer la nation à mieux s’informer, de communiquer et de sensibiliser sur les maux qui minent la femme et bétonnent son rêve, et au-delà, sa réussite ».

« Elles » est sans doute le premier magazine du monde au féminin au Tchad, cependant, le défi reste à relever : « le défi est de réussir, d’aller plus loin et répondre présente partout où besoin sera. C’est d’ailleurs la base de notre engagement ».

En prenant parole,Dieudonné Djonabaye  président de haute autorité des médias et de l’audiovisuel en abrégé HAMA au Tchad a saisi l’opportunité pour plus détailler le rôle de HAMA : « la hama est investie de la mission de régulation et de règlementation ainsi que le contrôle et action, la Hama édicte les normes d’ordre juridique ou technique applicable à la mesure d l’audiovisuel, la hama approuve les cahier de charge des opérateurs  publics, la hama signe de convention avec les opérateurs privés des médias et les retire en cas de non-respect par l’opérateur, la hama instruit les demandes et accorde les autorisations de création et d’exploitation du communication audiovisuelle, la hama instruit les demandes de créations de journaux avant sa transmission au parquet, la hama reçoit et instruit les plaintes relatives au violation des droits et règlements applicables au secteur ou des préjudices subit à la suite de la diffusion de l’information manifestement contraire à la vérité et portant à l’honneur, la Hama donne son avis au gouvernement, au parlement sur toutes questions dont elle est saisie relative au secteur des médias».

Dieudonné Djonabaye, président de Hama n’est pas sans savoir sur le rang que les hommes accordent souvent aux femmes dans nos différentes sociétés précisément du côté des médias tout en plaidant: « Les femmes, pour la plupart entre elles, sont confinées dans les médias au second rang, elles sont derrières les caméras ou dans les rédactions, à la cuisine, au ménage et à la coiffure. Elles ne sont pas en première ligne lorsqu’il s’agit d’émission politique ou économique. Ces émissions considérées comme majeures en journalisme, elles ne sont jamais les invitées comme expertes ou consultantes sur des thèmes relatifs à la vie nationale. Et pourtant ce ne sont pas de compétence qui manque ».

Avant de donner son accord pour le lancement des activités, le président de Hama a conseillé très vivement la rédaction du journal « Elles » de tenir les deux bouts pour éviter un éventuel problème dans le foyer. Il a aussi conseillé à ce magazine de tenir bon et d’être courageux du fait qu’acheter un journal est un autre problème, car pour lui, la majorité des femmes ne savent pas lire et le service commercial a un très grand rôle à jouer.

Madame le Ministre, Alix Naïmbaye Lossimia n’a pas perdue de vue l’effort conjugué par les consœurs à la concrétisation de ce projet. Pour Elle,  l’équipe de la rédaction du journal « Elles » doit se serrer le coude et produire des articles intéressants et montrer toujours le chemin aux femmes « nous avons notre place, à nous de la prendre ». Madame le Ministre a conseillé vivement le magazine de se faire beaucoup entendre sur le Net en se dotant d’un site Internet dans un pays où la connexion Internet reste un défi majeur à relever.

Rien de paradoxe mais l’équipe du journal est composée des hommes et des femmes. Le magazine « Elles » coûte 500FCFA. Son siège est à N’Djamena  en face de l’espace festafrica au quartier moursal.

 

Bras de fer entre le Conseil National de la Jeunesse du Tchad et le Ministère en charge de la jeunesse : le CNJ-T gagne le procès !

Bras de fer entre le Conseil National de la Jeunesse du Tchad et le Ministère en charge de la jeunesse : le CNJ-T gagne le procès !

Ce jeudi 06 Septembre 2018, le train de l’affaire opposant le conseil national de la jeunesse du Tchad et le Ministère de la jeunesse est rentré à la gare.

L’origine de cette affaire remonte au 4e congrès ordinaire du Conseil. En effet, le Conseil National Consultatif de Jeune du Tchad (CNJ-T) a organisé avec l’appui du Ministère en charge de la jeunesse son 4ème Congrès Ordinaire du 21 au 23 Mars 2018 à N’Djamena, avec la participation des représentants des régions (66 participants soit 3 par régions) et ceux de N’Djamena (60 organisations).

A l’issu de ce congrès un nouveau bureau de 18 membres fut mis sur pied sans être installé. A la surprise général dans la soirée du 23 les travaux dudit congrès ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre par le Communiqué de Presse N°18/PR/PM/MJTCSA/APRP/2018 du 23/03/2018.
Face à ce blocus de 3 mois, le Bureau élu a entamé des démarches pacifiques qui au finish furent infructueuses. En dernier recours, le CNJ-T a organisé un point de presse le 23/06/2018 demandant au Ministère de publier le procès-verbal du Congrès dans un délai de 72h. Cela a suscité la réaction énergétique du ministère qui a purement et simplement annulé ce 4e Congrès ordinaire du CNJ-T par un Communiqué Officiel N°001/PR/MPJSE/DG/2018 du 26/06/2018.
N’ayant aucune autre possibilité de réclamer ses droits, le CNJ-T a fait recours à la justice. Après une audience, qui s’est déroulé le 30 Aout dernier, la délibération a eu lieu ce jeudi 6 septembre 2018 au palais de justice. Le juge ayant délibéré a simplement signifié que c’est le conseil qui a gagné ce procès et le renvoi a l’exercice de leurs fonctions .
Au nouveau bureau plein de succès dans ses lourdes tâches !

Le CC du CNJ-T

LES PLUIES, OPPORTUNITÉ A SAISIR DANS LE MARCHE DU SABLE A N’DJAMENA

La saison des pluies est une opportunité offerte par la nature aux commerçants de sable à N’Djamena. Une benne de remblai qui dans les années précédentes coûtait moins est aujourd’hui le double. Un voyage de remblai est taxé à 40 000 FCFA sans le frais de déplacement y compris la distance. Le remblai et sable se vendent aussi dans le port tout, leur prix  n’est pas à la bourse de tous.

Chaque année à N’Djamena, les pluies causent souvent des inondations dans certains quartiers et rendent impraticables les routes et passages d’où la nécessité de remblayer devient important. Le travail d’extraction du sable du fleuve est un travail de chaine. Ces commerçants pour bien gérer et commercialiser le remblai, ils passent par le stockage de ce remblai dans un espace bien connu de tous ou encore ils louent de terrain individuellement pour servir de cadre. Le remplissage des bennes est souvent fait par les manœuvres sur place. Assis sous les arbres et munis de leurs pelles, les manœuvres attendent impatiemment l’arrivée des clients comme le font leurs employeurs. Le remplissage  d’une benne est à 5 000FCFA peu importe leur nombre néanmoins le chiffre est arrêté de 05 à 06 personnes. Le sable et le remblai sont stockés dans les quartiers périphériques de N’Djamena dans le 7e et le 9e arrondissement. Le terrain Basilique offert à l’église catholique, le village Klessim vers Bakara et Ngonba situé en face du lycée de Walia et Toukra sont là les espaces occupés par ces marchands du sable et remblai.

Dans les années précédentes, le sable ne coutait que 40 000F à 60 000F mais de nos jours il coûte une somme colossale de 70 000F à 80  000F et le remblai de 25 000F à 40 000FCFA dans cette année dite « abattement ». De tout ce changement, Adam l’un des commerçants de sable et remblai avance les raisons : « Le travail qu’on fait ici, avant il y avait la carrière mais maintenant le fleuve est rempli d’eau. Nous n’utilisons que notre stock pour vendre. Nous avons le remblai à 40 000F et le sable coûte 70 000FCFA. Pour la personne qui est dans le besoin, elle vient nous voir si et cela l’intéresse, c’est en ce moment que nous lui vendons.

Hors mis le prix de remblai qui est de 40 000F pour la grosse benne et 25 000F à 30 000F pour les petite bennes, nous taxons encore les clients par rapport à leur distance. Nous tenons en compte le chargement, le gasoil et paiement des transporteurs aussi. L’année passée le prix est moins cher et si cette année, c’est exorbitant, ce parce qu’on a vu que si on vendait au prix d’avant, nous n’allons pas nous en sortir. Dieu merci, on vend de 05 à 10 bennes par jours ».  Ce prix reste invariable partout dans les différents points de vente. Ali Rassolbaye a abordé dans le même ordre d’idée que Adam. Pour lui, il ne pas facile en cette période d’avoir le sable ni le remblai car tout est inondé par la montée des eaux des pluies. A l’occasion ceux de walia à l’exception du fleuve qui est rempli, ils ont évoqué un problème de l’eau de sel qui viendra les chasser encore de cet endroit. Et il ne serait pas facile de prester de service dans ce lieu.   

Malgré le prix exorbitant de remblai, certaines personnes se sont vue dans l’obligation d’acheter le remblai afin de rendre praticable leur passage. Un citoyen c’était prononcé à ce sujet : « Il est vrai que le prix de remblai n’est pas à la bourse de tous certes, mais on dit souvent que l’union fait la force. Alors nous avons cotisé pour assainir le quartier et rendre praticable notre ruelle ». Selon les chauffeurs rencontrés, le prix est fixé directement des propriétaires de benne : « Nous chauffeurs n’avons pas du tout le pouvoir sur le prix. C’est le patron qui taxe et nous exécutons afin d’avoir aussi à la fin, notre argent de ration. Cet endroit nous n’avons pas loué. C’est pour l’Eglise et nous allons la céder quand elle en aura besoin  et nous ne payons pas aussi la mairie. ABAKAR Absounoune est notre chef, il travaille dans une commune de la place. Il a près de 20 bennes ici à N’Djamena ».

Les camions ne sont pas l’unique engin de vente de sable et remblai. Des jeunes voire pères de famille s’adonnent aussi à ce commerce de sable juste avec leur port tout communément appelé au Tchad « Pousse ». C’est le cas de Djimtebaye Malachie originaire de Mouroum Goulaye et père de 05 enfants s’est lancé dans cette affaire depuis plus de 05 ans à N’Djamena : « En cette période, il n’y a pas de sable ni remblai au bord du fleuve. Nous achetons souvent avec ceux qui ont fait le stock. Un tour de port tout coûte 600F et nous revendons parfois à 1500F, 2000F et eux qui ont pitié de nous, nous donnent 2 500F. Et parfois, si nous n’avons pas d’argent pour acheter nous nous sacrifions pour aller au fleuve malgré que se rempli pour ramasser le sable et le sécher un moment avant de le mettre sur le marché sinon ça pèse ».

Ce prix a beau progresser du côté de camion mais il reste toutefois le même dans le côté des vendeurs ambulants des enjeux à deux roues. Un tour de pick-up coûte 15 000FCFA hors mis le déplacement. De ce prix exorbitant certains jeunes se lancent à la chasse de sable sur le « goudron » en s’exposant. Ils ramassent le plus souvent le sable stocké à l’angle et aux bordures du goudron de l’effet du vent et de la circulation.   

 

Dans certains quartier prendre l’argent et remblayer le passage est un problème en ce moment : « Vous savez que nous traversons un moment de crise économique ou on demande même la réduction du prix en tout, avoir même à manger est difficile et prendre une somme de 40 000F à 45 000F jeter sur le sable ou remblai ? Non ! Pour ceux qui ont des moyens oui mais pas moi. Si le gouvernement veux, il n’a qu’à nous creuser un grand canal, c’est ce dont on en a besoin ici à Gassi pour drainer l’eau jusqu’au fleuve ou dans un bassin de rétention». Dans le 7e arrondissement, certaines personnes estiment que ce prix qui se donne d’une manière anarchique par les vendeurs n’est sans la responsabilité des chefs de communes car, pour eux tout se passent sous les yeux des maires. Arthur habitant du quartier moursal dixit : « N’a-t-on pas coutume de dire que le malheur des uns fait le bonheur des autres ? Si le gouvernement avait baissé le prix de carburant, il devrait normalement imposer aussi un prix dans le transport et dans certaines marchandises mais hélas ! Dieu merci qu’à N’Djamena, la saison pluvieuse tire à sa fin heureusement ».      

PMU « CALVAIRE OU LIBÉRATEUR » POUR LA POPULATION DU TCHAD

Les jeux du hasard communément appelé PMU  « pari mutuel urbain », prend de plus en plus de l’ampleur dans la ville de N’Djamena. Les mineurs, les adultes, les vieillards ainsi que les fonctionnaires, personne n’est restée indifférent à ces jeux installés aux abords des rues et ruelles les plus fréquentées par les usagers. Certaines personnes en font une activité rémunératrice, d’autres en font un hobby et bientôt une fonction. Cependant, quelles sont les répercussions sur le geste et mental de la population ? Quel avenir et héritage pour les jeunes ?

Ayant une superficie de 1 284 000 km², le Tchad est l’un des pays en Afrique beaucoup plus religieux par son bon nombre musulman, chrétien et animiste avec les différentes activités d’où également pmu.  Introduit au Tchad depuis 1994, le pmu a connu une floraison très rapide au sein de la société tchadienne. Jadis, c’était des courses des chevaux, de nos jours il y en a autant de types des jeux parmi lesquels, le pari foot, le jeu de numéro de 0 – 95, 0-45, course des chiens sur écran etc.

Ces jeux sont introduits par les différentes sociétés : BET d’origine Belge, Premier loto, Afrijeux d’origine libanaise,  pmu-c d’origine française et « Yup – yup » d’origine chinoise. L’accès à ces différents jeux commence à partir d’une pièce de 100F, 300F et plus pour d’autres catégories. Formant parfois un groupe assis sous les arbres et dans les kiosques ou sous les para soleils, les parieurs se dotent des programmes et un stylo en main pour la composition mathématique des numéros comme à la classe antérieur au lycée et au primaire. Interrogés, à ces sujets, la majorité s’est lancée au pari mutuel urbain pour compenser le vide d’activité. C’est le cas de Jacques, parieur rencontré au quartier moursal : « Le jeu de la loterie, ça m’intéresse parce que, actuellement, il n’y a pas d’activité. Je tente ma chance pour voir si je peux gagner quelque chose ». Ce qui veut dire, le pmu est loin d’être un loisir. Certaine personne y passent toute la journée voir toute leur vie à ces jeux. Djingamass Christian, un homme cinquantaine   révolu est aussi un parieur : «  ça fait plus 20 ans que je joue au pmu. Je trouve que ça m’avantage beaucoup. Même si je ne gagne pas les millions, le peu, je gagne beaucoup et ça m’encourage de laver la mémoire et d’oublier le souci financier. Ce jeu m’a beaucoup aidé à subvenir aux besoins de la famille, j’ai même crépi ma maison avec  l’argent de ce jeu ».

Le jeu de pmu n’est pas seulement l’œuvre ou activité des hommes mais aussi des femmes même si elles sont minimes à jouer. Une parieuse anonyme s’est prononcée et a avancé des raisons qui lui ont poussé d’aimer ces jeux : « ça fait longtemps déjà que je me suis mise dans ces jeux de pmu, mon mari a perdu son job, nous sommes restés à la maison avec les enfants pendant presque un mois. En ce moment-là voire la nourriture, c’était une  denrée rare, j’ai presque épuisé ma petite économie, c’est ainsi que le peu qui m’est resté j’ai essayé mainte fois le pmu. Mon mari ne voulait pas que je joue à ça mais je continuais en cachette jusqu’à ce que je gagne par la grâce de Dieu presque un million. L’argent qui nous a permis de nous réorganiser.  Quand j’ai dit à mon mari que j’ai gagné, désormais il ne s’oppose pas à ce que je joue. Je sais aussi que ces genres de jeux ne sont pas faits pour une femme africaine que je suis mais j’étais obligée ».

Si le pmu est parfois un « libérateur » pour les uns, il reste une maladie et ennui pour les autres. Madji Guidna s’est lancé au pari mutuel urbain depuis l’introduction de ce jeu : « Depuis que le pmu est arrivé au Tchad, moi j’ai commencé directement avec ça. C’était en 1994 et mon plafond c’est 240 000 F, sinon c’est cette année que je gagne beaucoup surtout le mois de juillet j’ai gagné plus de 100 000 F par semaine. Mais ce qui est marrant cet argent que je gagne ça s’envole au même jour. Je ne sais pas pourquoi. Comme on reste avec les amis et quand on gagne on vient bombarde sur l’alcool seulement et franchement ça ne m’aide pas du tout de gaspiller inconsciemment cet argent. Je ne peux pas aussi du coup laissé tomber parce que j’ai beaucoup gaspillé sur ça. Il me faut d’abord récupérer ce que j’ai misé et perdu». Les parieurs vivent toujours avec l’idée utopique de récupérer un jour les sommes dépensées sur ces jeux. C’est ce qui les refuse parfois le sommeil et affecte le mental.

Le pari mutuel ne serait jamais considéré comme un hobby. Car il a toujours pour but l’argent nous apporte Papou un homme de trentaine révolu : «Si quelqu’un vous a dit qu’il fait ces jeux pour se distraire ce qu’il a menti. Comment comprendre qu’il a pris tout son temps étudier et faire la combinaison pour jouer et à la fin il dit, c’est juste pour se distraire. Non ! Je dépense de l’argent pour gagner de l’argent. Et ça arrive des fois où je gagne et perds aussi. Quand je perds, je perds beaucoup et quand ça arrive que je gagne, je gagne aussi costaud et ça règle mes problèmes. Et je ne suis pas né avec donc quand je décide d’abandonner je peux le faire ».

Les mineurs s’introduisent parmi les grands. Ils jouent presque tout, ces jeux. Parmi ces enfants, il y a ceux qui volent les jetons de leurs parents pour y jouer et  aussi ceux qui exercent de petits commerces pour préparer la rentrée scolaire. Ils ont un gout bien orienté sur le pari foot, le « yup-yup » des chinois et aussi le jeu des numéros de  0 – 90 et 0-45 sans oublier la course des chiens sur écran dans les salles d’Afrijeux et pmu BET. A ce sujet l’un des parents répond : « les enfants sont très têtus de nos jours, parfois ils demandent de jetons pour manger du gâteau mais ils vont jouer à ces différents jeux et parfois ce qui est écœurant, il y a ceux-là qui volent de l’argent et aller jouer à ces jeux ».

Un citoyen reste dans son anonymat nous a donné un témoignage sur son voisin: « hier 02 Août 2018, mon voisin a faillit taper sur son fils avec une pioche si on intervenait pas. D’après le père de cet enfant, qu’il a fait la combinaison de numéro et remettre à son fils d’aller jouer, le soir qu’il a vu que les numéros sont arrivés et donc, il attendait son fils pour prendre le ticket et aller toucher son jackpot. A sa grande surprise l’enfant lui a dit qu’il n’a pas jouer parce qu’il avait fin et les 300F qu’il a mangé le haricot avec »

Sur le plan religieux, musulman comme chrétien rejettent en bloc ce jeu qui normalement ne devrait pas avoir lieu car cela est condamné par le Coran et la Bible. Un homme de Dieu, Alladoum dixit : « La parole de Dieu n’encourage pas ça. Il n’y a pas le hasard chez Dieu. Dieu bénit sur une base logique, l’homme doit travailler et manger à la sueur de son front. Ces jeux du hasard, ça encourage la paresse, la délinquance et l’entrainement des gens dans beaucoup de chose qu’on ignore. Et l’implantation de ces différents jeux au Tchad, représente une malédiction et un danger pour la nation tchadienne ».   

Pour Djimtebeye Ngaba Aurel, sociologue de formation, ces jeux ne sont pas de la société tchadienne « anthropologiquement parlant, c’est un jeu qui n’est pas de notre société, cela était exporté de l’extérieur. Les gens ont implanté ces jeux et les jeunes se sont lancé à ces jeux sans avoir murement réfléchi l’impact que ces jeux doivent en avoir sur leur vie quotidienne et les conséquences seront proches ou lointaines. Alors beaucoup se donnent à ces jeux, l’envi c’est d’abord avoir de l’argent et cela les empêches de faire vraiment des efforts réels pour avoir un gain positif. C’est un fait social qui s’impose et ça transforme aussi la mentalité de tous ceux qui s’y adhère à ça. Et à la longue je dirais que ça risque de créer vraiment de problème. Puisque déjà, si quelqu’un est habitué à ces jeux et arriver un moment si la personne est coincé, à l’exemple des enfants, souvent je ne donne pas tort aux enfants, ce sont les parents eux-mêmes qui font leur combinaison et demande aux enfant d’aller jouer pour eux, à la longue ces enfants sont habitués à jouer. Quand ils veulent déjà jouer et s’ils sont dépourvus des moyens, ils font recours aux parents mais aucun parent ne va accepter de donner l’argent à l’enfant d’aller faire le jeu, et l’enfant se jette au vol d’argent et dans le banditisme». L’habitude est une seconde nature dit-on. Ainsi il n’est pas facile pour celui qui s’est donné il y a longtemps à ces jeux d’abandonner et n’est pas différent d’un fumeur selon le sociologue : « Je les qualifie automatiquement à des fumeurs, aujourd’hui quand un fumeur ne trouve pas de bâton de cigarette, il n’est pas tranquille, il veut coute que coute  toucher ne se reste que le mégot pour se soulager. Il y a aussi les vieux qui ont commencé à jouer il y a longtemps quand ils avaient de l’argent, pour leur, s’ils sont dépourvus de moyen financier pour jouer comme avant mais ils veulent quand même jouer, il y a ceux qui font la combinaison des numéros, mais en fin de compte, ils ne trouvent pas de l’argent pour jouer, ils mendient les jetons pour jouer dans l’espoir de gagner 10 millions, mais toujours ils ratent. Les amener à abandonner demandera un long processus. C’est comme le drogue. Il devrait avoir un âge fixe pour avoir accès à ces jeux».

Djikoloum Thierry superviseur de l’une des maisons des jeux rencontré sur le terrain réagit par rapport aux enfants : « les enfants de moins de 18 ans s’intéressent trop au football dont ils veulent jouer  au pari foot. Dans certains coins ce n’est pas facile de les interdire parce que nous ne pouvons pas être tout le temps sur le terrain pour éviter ça, les revendeurs eux, on les paie sur pourcentage et ils veulent l’argent. Même si c’est un gamin qui arrive avec l’argent eux ils prennent. Il va falloir que les revendeurs prennent conscience car cela a conduit déjà en prison l’un de nos agents dans le 9e arrondissement de N’Djamena et aussi aux parents de cesser d’envoyer les enfants pour ces jeux ».

 

LE MOUVEMENT CITOYEN IYINA ORGANISE SA 2E ÉDITION DES VACANCES CITOYENNES

Iyina, mouvement citoyen a organisé pour sa 2e édition des vacances citoyennes sous le thème : « le rôle du jeune leader face aux défis de la démocratie au Tchad » dans les locaux du centre culturel Al-mouna situé au quartier Bololo dans le 3e arrondissement de N’Djamena, capitale du Tchad. Cette rencontre qui commence aujourd’hui 30 Août 2018 prendra fin le 1er septembre 2018.  Étaient présent au lancement de cette édition les leaders du mouvement Iyina, le député Djimet Clément Bagaou, Manga Jean-Bosco, François Ndjekonbé…

Crée depuis quelques années, le mouvement citoyen iyina est un mouvement qui milite pour la justice et le bien commun. Nadjo Kaïna est le porte-parole de ce mouvement et celui à qui revient le mot d’ouverture. Comme à l’accoutumée, toutes les organisateurs s’excusent et remercient les invités et participants d’avoir répondu à l’invitation, le porte-parole de iyina n’a pas perdu de vue cet aspect avant d’élucider le thème de l’année : « cette édition s’inscrit dans la mission du mouvement citoyen iyina de créer des cadres favorables au débat citoyen, permettre aux jeunes d’échanger sur leurs conditions de vie et leurs responsabilités quant à l’avenir de notre beau pays. La jeunesse tchadienne en proie aux privations de tout genre, à l’exclusion, à la marginalisation et à la discrimination sombre dans le désespoir, vivant dans la précarité avec un lendemain hypothétique. Partagée entre chimère et illusion, la jeunesse se glisse vers sa propre mort sans siroter la gloire de son temps ». iyina à travers la voix de son porte-parole a une large inquiétude portée sur l’avenir de la jeunesse et plaide surtout pour les diplômés sans emploi. Il baisse le ton en appelant les jeunes d’être pacifique dans toute action : « Au moment de la 4e République place en priorité la femme et la jeunesse, qu’a-t-on fait du chômage des jeunes ? l’inexistence d’une véritable politique d’orientation du système éducatif et de l’emploi, l’inégalité sociale, la cherté de vie, les violation des droits fondamentaux des citoyens, la suppression d’embauche à la fonction publique, la censure de l’Internet, la grève sans fin des fonctionnaire…les conditions déplorables des étudiants tchadiens, face à ce constat, la jeunesse tchadienne au-delà de toutes les considérations ethniques, religieuses et culturelles doit s’engager d’une manière pacifique et dévoué pour sortir le Tchad de l’ornière ».

Pour Nadjo Kaïna quelques ordonnances doivent être révisées par l’Etat : «  ordonnances sur les associations, les partis politiques et les médias et demandons le retrait pur et simple du serment confessionnel qui met en mal selon  la cohésion sociale et pacifique des tchadiens ». Il poursuit en appelant les députés de faire un choix judicieux lors de présentation de ces ordonnances à l’hémicycle, car pour iyina, c’est l’urgence du péril qui menace l’existence de la nation tchadienne.

Kemba Didah Alain, coordonnateur du projet « activités de vacances » estime que cette rencontre explique la constance de l’engagement du mouvement iyina pour le « Tchad de notre rêve ». Pour lui, il est possible et fort que le Tchad se développe, ceci grâce à l’engagement collectif et citoyen. Pour qu’il y ait un bon développement les jeunes doivent avoir un œil rétrospectif et aussi de partage entre l’ancienne et nouvelle génération : « vacances citoyenne, du virtuel au réel est un cadre de brassage et de formation des jeunes, notamment les utilisateurs des réseaux sociaux. C’est aussi une opportunité de partage d’expériences entre la nouvelle et l’ancienne génération, dans l’optique de tirer des leçons afin de construire ensemble notre avenir commun». Dans ce combat, l’Internet reste un élément essentiel. Kemba didah Alain s’aligne au côté des duos Frédéric Avocats qui ont fait pendante affaire de l’internet (téléphonie mobile Airtel Tchad et Millicom Tchad) à la justice : « La censure de l’Internet retient particulièrement notre attention, c’est un indicateur de recul de la démocratie par ce que la liberté d’expression consacrée par la loi fondamentale est violée. Nous dénonçons aussi le prix exorbitant et le débit faible de l’Internet puis soutenons l’action judiciaire enclenchée par un groupe des avocats contre les téléphonies mobiles ».

La question de la réussite de la jeunesse est un problème qui semble préoccupé les gouvernants « « théoriquement ». C’est pourquoi, dans la foulée, le député Djimet Clément Bagaou s’exclame : « Le Tchad a pris de recule et la jeunesse a intérêt de se battre pour que le Tchad se rétablisse sur les droits. Il faudrait que le Tchad redevienne l’Etat de droit ». Etant présent le directeur de la radio oxygène François Ndjekonbé exhorte plus les jeunes à la réflexion : « nous avons besoin des jeunes qui réfléchissent et qui travaille pour l’avenir de ce pays ». Pour François Ndjekonbé, les universités du Tchad est un autre problème qui le fait douter sur le souci que les gouvernant ont pour la jeunesse. De ce faire, il trouve très intéressante la formation pour le devenir la jeunesse.

Cette journée coïncide avec la journée internationale des personnes portées disparues. A l’occasion Nadjo Kaïna fait toujours sonner l’alarme sur la disparition du professeur IBNI Oumar : « La tenue de la 2ème édition des vacances citoyennes coïncide avec la journée internationale des personnes disparues, nous demandons que la lumière soit faite sur la disparition du Pr IBNI Oumar Mahamat Saleh et demandons justice pour tous les martyrs de la démocratie ».

Durant 72 heures, les participants suivront la formation accès sur : engagement citoyen et gouvernance, éducation aux droits fondamentaux de l’Homme, sécurité informatique et blogging, caricature et écriture musicale pour renforcer leur capacité intellectuelle.

Enfin, une lettre ouverte est adressée à Monsieur le Président de la République du Tchad.

Ethiopian Airlines multiplie les acquisitions dans le ciel africain au grand dam d’Air France

Ethiopian Airlines multiplie les acquisitions dans le ciel africain au grand dam d’Air France

La première compagnie africaine vient d’entrer au capital de quatre compagnies subsahariennes. Son directeur général évoque la volonté de faire d’Ethiopian une compagnie panafricaine.
Ethiopian Airlines étend ses ailes dans le ciel africain. Plus grande compagnie aérienne africaine avec plus de 10 millions de passagers transportés, et une flotte jeune et moderne de plus d’une centaine d’appareils, le transporteur d’Afrique de l’Est multiplie les investissements dans des compagnies d’autres pays d’Afrique subsaharienne. Après avoir déjà investi dans le capital de la togolaise Asky (40%) et de Malawian Airlines (49%), Ethiopian Airlines vient de prendre une participation dans quatre autres transporteurs africains, a indiqué le 21 août à l’AFP son directeur général, Tewolde Gebremariam.

Selon ce dernier, Ethiopian Airlines a conclu des accords lui assurant de détenir 49% du capital de Guinea Airlines et de Chadian Airlines, mais aussi 45% de Zambia Airways. Ethiopian Airlines a également créé une compagnie au Mozambique qu’elle détient entièrement et a commencé à gérer Equatorial Guinea Airlines, la compagnie de Guinée Équatoriale, a ajouté Tewolde Gebremariam.

« Guinea Airlines se prépare à effectuer bientôt des vols vers des pays de la région. Chadian Airlines entrera en service le 1er octobre. Mozambique Airlines commencera à fonctionner à la fin de l’année. Et à la demande du président équato-guinéen Teodoro Obiang (Nguema), Ethiopian Airlines a pris en charge la gestion complète de la compagnie nationale de son pays », a déclaré le directeur général d’Ethiopian.

Faire d’Ethiopian « une compagnie africaine »
Il a souligné qu’Ethiopian Airlines était ouverte à des échanges de parts avec des partenaires africains pour en faire une « compagnie africaine » et promouvoir le panafricanisme, conformément aux objectifs de l’Union africaine de favoriser l’intégration continentale.

En tissant sa toile un peu partout en Afrique, Ethiopian prend une longueur d’avance sur ses concurrents pour capter une partie de la croissance du transport aérien africain, lequel, dans de nombreux pays, souffre d’un déficit de dessertes sur les routes intra-africaines. Pour aller d’une ville d’Afrique de l’Ouest à une autre par exemple, les passagers n’ont souvent pas d’autre choix que de passer par l’Europe ! La prise de participation dans Chadian Airlines pourrait être l’occasion de créer un hub au Tchad.

Hub d’Addis-Abeda
Aujourd’hui, Ethiopian et Royal Air Maroc sortent du lot parmi les opérateurs africains. Ces deux compagnies sont quasiment les seules à avoir une activité long-courrier, sur laquelle les compagnies européennes ou du Golfe sont omniprésentes.

Les prises de participations d’Ethiopian se combinent très bien avec sa stratégie de relier ses réseaux africain et long-courrier (Europe, Moyen-Orient et Etats-Unis) via son hub d’Addis-Abeda. Un développement à l’international soutenu par son appartenance à la plus grande alliance commerciale mondiale, Star Alliance, qui abrite également Lufthansa, United Airlines, Air Canada, Singapore Airlines…, rivale de celle d’Air France-KLM, Skyteam.

Très présent en propre, Air France-KLM est partenaire de Kenya Airways et d’Air Côte d’Ivoire. Et voit d’un mauvais œil le développement d’Ethiopian aux quatre coins de l’Afrique.

Sources : latribune

FÊTE DE TABASKI « MOUTON » : QUELLE SIGNIFICATION POUR LES FIDÈLES MUSULMANS ?

Les fidèles musulmans à l’instar des autres fidèles du monde se préparent à fêter la fête de Tabaski autrement dite « fête de mouton » qui a lieu chaque année. Et le Tchad, est un pays laïc qui comporte, des chrétiens, des animistes et des musulmans d’où leur nombre est le plus élevé. La majorité de ces musulmans vivent dans le nord et Est du pays sans oublier N’Djamena, capitale du Tchad qui abrite la plus grande mosquée. A l’occasion et en prélude de cette qui aura lieu le 21 Août 2018, Abbas Abakar Abbas directeur de la communication et de la radio Al Quoran Al Karim du conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad se prononce sous couvert du secrétaire général du conseil supérieur des affaires islamiques au Tchad sur la signification de cette fête à travers une interview réalisée.

Tachad : Quelle sens peut-on donner à cette fête de Tabaski ?

L’Islam comporte deux grande fêtes : la fête du Ramadan et la fête d’Al-haqak communément appelée surtout, chez nos amis d’Afrique de l’ouest la « fête de Tabaski », la fête de mouton ou la grande fête parce qu’on l’appelle la fête al –aid el-hagbar également. C’est une grande fête où le symbole même du pilier de l’islam est pratiqué pendant cette période. L’islam a 05 piliers, parmi ces piliers, il y a aussi le pèlerinage dans les lieux sains et que cette fête coïncide avec le pèlerinage « ra hadj ». C’est le rassemblement des fidèles musulmans dans la saine terre en Arabie Saoudite à la Mecque à  Médine pour observer et suivre les rituelles de « ra hadj » qui est le 5e pilier de l’islam pour ceux qui en peuvent faire une fois au moins dans leur vie. C’est vraiment significatif parce que cela montre la cohésion qui existe entre les musulmans. C’est une fête de sacrifice, les gens se donnent beaucoup plus pendant cette fête parce que cela représente un côté historique de l’islam où le prophète Abraham qui est vénérer par les chrétiens a un lien avec cet événement où il a voulu sacrifier au nom de Dieu son fils Ismaël selon la tradition musulmane. Donc Dieu a sauvé l’enfant et a changé avec un agneau ou bélier qu’Abraham a égorgé à la place de son fils Ismaël. C’est ainsi que chaque musulman est appeler à égorger un bélier pour se rappeler de ce moment, de se rapprocher à Dieu et aussi permet le rapprochement entre les musulmans. Le bélier qui a été égorgé à la place du fils d’Abraham Ismaël, c’est un acte très symbolique. Abraham en voulant construire la maison Kabba qui est la maison d’adoration de l’islam, Dieu lui a demandé à la fin de la construction de cette maison d’égorger son fils. C’est une épreuve que Dieu lui a donné. On ne peut pas facilement accepter d’égorger notre fils. Mais lui en tant que grand prophète a accepté d’égorger son fils et encore un autre symbole, le fils aussi c’est un prophète dans la tradition musulmane. Ismaël a accepté d’être égorgé quand son père lui a dit « j’ai eu un songe et Dieu m’a demander de t’égorger alors qu’est dis – tu » ? Ismaël a répondu dans les verser coranique « fais ce que Dieu t’a demandé, moi je suis prêts »  cet acte est pratiqué depuis le temps d’Abraham  

Tachad : Est-il obligatoire à chaque fidèle musulman d’égorger un bélier à la dite fête ?

Non, c’est ne pas une obligation pour tous, sauf celui qui dispose des moyens à cette possibilité de le faire. Car dans n’importe qu’elle religion, on oblige personne à faire quoi que ce soit. Et donc, la religion ne demande à personne de s’endetter ni de faire de l’impossible pour avoir un bélier à égorger pendant cette fête.   C’est facultatif et c’est au pouvoir de la personne. Et si la personne n’a pas assez de moyen pour s’en procurer  et qu’elle achète la viande au marché. C’est ne pas  un problème car l’intention vaut  l’acte. Et le fait d’avoir l’envi d’égorger compte le plus.

Tachad : Que ferez-vous pour faire comprendre à certains musulmans qui jusque-là ne connaissent pas réellement la signification de cette fête et que pour eux, c’est juste manger la viande ?

Les fidèles musulmans les plus avertis suivent toujours les prédicateurs, les imams pendant les sermons de vendredi, les prêches, les cours et nous diffusons des émissions radiophoniques dans des médias religieux etc. Et est-il toujours pour quelqu’un qui enseigne l’islam ou enseigne le dogme religieux, il est recommandé de communiquer et sensibiliser plus. Et c’est ne pas seulement avoir le gout de manger, c’est ne pas ça l’objectif. En faisant cela, l’intention est de s’approcher vers Dieu et c’est un acte de tradition qu’on appelle « souna » qui signifie tout ce qui a été pratiqué par le prophète Abraham et ensuite prophète Mohamed dont nous nous représentons aujourd’hui. Même le coran a dit il ne faut pas manger tout seul cette viande, il faut 1/3 pour la maison, 1/3 pour le voisinage, 1/3 pour le pauvre et le démuni. Et cette viande n’est pas à consommer seulement dans une seule  journée, on peut consommer la partie réservée pendant plusieurs jours et à condition d’avoir partagé cela avec les voisins, les pauvres et les démunis. C’est un jour de partage.

Tachad : Pourriez-vous nous rappeler, quels sont les 05 piliers de l’Ismaël et pour quelle raison tout fidèle doit se tourner à l’Est pour prier?

D’accord merci ! Le 1er pilier de l’islam, c’est d’avoir la conviction qu’il n’y a point des divinités qu’Allah, le 2e pilier, c’est d’accomplir 05 prières du jour, le 3e pilier est de jeûner le mois de ramadan, le 4e pilier, c’est de faire de l’aumône et le 5e pilier, c’est de faire le pèlerinage au moins une fois dans ta vie. Les fidèles musulmans se tournent souvent vers l’Est, c’est ne pas parce qu’il est dit ainsi, mais c’est par rapport à la position de kabba maison servant le symbole de l’islam qui se trouve en Arabie Saoudite. D’ailleurs chaque musulman doit se tourner selon la position d’où il se trouve. Dans d’autres pays, ils se tournent vers le nord, d’autres vers sud etc. C’est facultatif.  

 

Tachad : Quels sont vos souhaits et vœux à l’intention des fidèles musulmans en cette occasion ?

Merci beaucoup, à l’occasion je souhaite de tout cœur que ce pays change  dans la forme structurale, je souhaite que change la mentalité des tchadiens. C’est un moment des prières et que nous prions pour que notre pays aille de mieux face à cette situation des crises que nous vivons. C’est vrai que c’est une situation planétaire, nous demandons à Dieu de changer notre situation car lorsqu’on se regarde aux yeux la pauvreté se lit du coup aux yeux de tous. Et je conseille à mes frères, de ne pas faire ce qu’ils ne peuvent pas faire. Chacun doit se limiter à ses pouvoirs et à ses limites. Je souhaite vraiment la paix, la stabilité, la cohésion et la convivialité entre tous les tchadiens sans distinction de race, d’ethnie, région et ni de religion.