TIC : des ateliers en cartographie et géomatique libres seront organisés à N’Djaména

La Direction de la Francophonie Économique et Numérique (DFEN) de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) va soutenir et organiser des ateliers de sensibilisation et de formation dans le domaine du numérique au Tchad.

Ces ateliers qui se tiendront du 30 avril au 13 mai 2018 à N’Djaména au Wenaklabs seront axés sur la cartographie numérique libre (OpenStreetMap), la géomatique libre (QGIS, uMap et Infrastructure de Données Spatiales geOrchestra) au Tchad. C’est dans le cadre des activités de sensibilisation/formation aux outils, méthodes et pratiques collaboratives en cartographie numérique libre (OSM) en Afrique de la DFEN qu’ils seront organisés.

Mis en œuvre par deux experts OSM internationaux originaires du Togo et de la France avec l’appui de membres de la communauté OSM Tchad, ce programme de sensibilisation et de formation comprendra un atelier dévolu aux personnes issues des communautés locales du projet OSM et du logiciel libre, des professionnels des secteurs publics et privés ainsi qu’au milieu académique.

Les inscriptions se font en suivant le lien: https: https://framaforms.org/ateliers-cartographie-et-geomatique-libres-a-ndjamena-mai-2018-1524579827

Les conditions à remplir sont entre autres : être motivé et disponible ; avoir un ordinateur portable + une souris ; avoir une pratique plus ou moins quotidienne de l’outil informatique ; posséder un compte OSM ou en créer en allant sur www.osm.org.
tchadinfo

Gouvernement : « si le Tchad devrait s’engager aux côtés d’un pays tiers, il le fera en toute légalité »

Le gouvernement tchadien, apporte « un démenti catégorique » quant à un prétendu accord entre l’Arabie saoudite et le Tchad portant sur le déploiement de mercenaires tchadiens sur le théâtre des opérations au Yémen. C’est la quintessence du point de presse fait ce 28 avril 2018 par le porte-parole du ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, Ahmad Makaila.

Le ministère en charge des affaires étrangères tient à rappeler à l’opinion nationale et internationale que le 15 avril dernier, 44 soldats tchadiens dont trois officiers généraux ont participé à la cérémonie marquant la fin de la manœuvre militaire baptisée « Bouclier du Golfe » à Dahzran, une bourgade située à près de 200 kilomètres de Damam en Arabie saoudite. Cette manœuvre commune a été organisée par le Conseil de coopération du Golfe sous l’égide du Royaume d’Arabie saoudite.

Il s’agit en effet, d’un exercice militaire qui a regroupé en tout 25 pays dont le Tchad. Le chef de l’Etat tchadien a pris part à cette cérémonie aux côtés de ses homologues africains et d’Asie. « Il n’a en aucune manière signé un quelconque accord avec qui que ce soit ni à cette occasion ni à une autre. Par ailleurs, les 44 soldats dont les généraux Hassan Saleh Algadam Al Djinedi, Moussa Timane Kimia et Mahamat Tidhani Chawis ayant participé à cette manœuvre militaire sont tous de retour au Tchad, aussitôt l’exercice terminé », informe le Porte-parole Ahmad Makaila.

Pour le ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, le Tchad qui est un pays de droit et respectueux de ses engagements internationaux ne saurait s’engager sur des bases obscures et illégales. « Au demeurant, c’est une offense à l’endroit du peuple tchadien et de son armée. Le ministère regrette et dénonce vivement le relais et l’amplification faite à cette grotesque accusation qui a tout l’air d’une campagne de dénigrement ».

Selon le Porte-parole Ahmad Makaila, si le Tchad devrait s’engager aux côtés d’un pays tiers, il le fera en toute légalité, en toute transparence et surtout dans le respect des lois de la République, comme c’est le cas au Mali et dans les autres pays du bassin du Lac Tchad dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
tchadinfo

Tchad:Non à la 4ème République

Apres avoir volé les élections, le président autoproclamé du Tchad Deby en complicité avec certains de nos intellectuels véreux et une partie de l’Assemblée caporalisée qui ne visent que leurs intérêts égoïstes tout en mettant en péril l’intérêt national, ont une fois de plus orchestré une mascarade lors du forum dit ‘‘inclusif’’ sur la reforme institutionnelle pour permettre ainsi à Deby de se maintenir au pouvoir le plus longtemps que possible jusqu’en 2O33 voir même plus.
Les résolutions issues du forum dit inclusif (congrès du MPS) ressortent comme suit : un passage à un régime présidentiel intégral permettant ainsi à Deby à avoir le monopole de presque tout le pouvoir de façon concentrique et de gérer le pays sous forme d’un régime monarchique.
Le 10 avril 2018 donne acte à la naissance de la quatrième république, le conseil des ministres s’est tenu sous la présidence de Deby. Reste ainsi au parlement à qui sera transmis le document d’entériner la création de la quatrième république dont la naissance ne fait pas l’unanimité, la voix référendaire est rejetée par l’exécutif, le peuple est ainsi ignoré est exclu par ce dernier.
Une décision est prise unilatéralement de façon exclusive par un cercle restreint des personnes appartenant d’une manière ou d’une autre tous au parti au pouvoir excluant les autres partis de l’opposition et de la société civile est imposant au peuple une reforme institutionnelle qui ne fait pas l’unanimité .
En effet pour ne pas être complice à cette mascarade qui est entrain d’être faite, nous dénonçons avec la dernière énergie avec des larmes aux yeux le passage à la quatrième république que nous jugeons d’impopulaire et insipide.
Marthen Luther King ne disait t’il pas que « notre vie commence à s’arrêter le jour ou nous gardons le silence sur les choses graves » oui la situation est plus que grave !
Dans le contexte actuel que travers notre pays le Tchad il relève de la responsabilité de tout tchadien soucié du sort et du développement durable de son pays d’agir pour sauver le Tchad prit en otage par Deby qui une fois après la validation du document sur la reforme institutionnelle régnera en un monarque absolu. Les tchadiens dans leur ensemble (oppositions, société civile, activistes, étudiants, élèves, commerçants, homme, femme …) doivent agir en synergie pour l’amour de la patrie, agir ensemble comme nos camarades du Niger pour dire non au passage à la quatrième république pour empêcher Deby de nous conduire aveuglement dans la boue .nous allons prendre position ensemble qui est, ni politique, ni populaire, mais elle doit être prise parce que notre conscience nous dicte qu’elle est injuste.
Si en 26 ans de règne sans partage Deby n’a pas pu remédier aux problèmes liés à la santé, à l’éducation, à l’insécurité, la corruption, l’eau, l’électricité, infrastructure… je ne pense pas qu’il aura encore la confiance du peuple tchadien pour l’accompagner dans cette mascarade orchestrée par lui-même pour se maintenir coute que coute au pouvoir est asphyxié d’avantage le peuple pour mieux nous asservir.
Pendant bientôt 27 ans que nos mamans meurent dans les hôpitaux en accouchant par manque de soin approprié
Pendant 27 ans encore que les tchadiens meurent des maladies endémiques par manque de volonté politique
Pendant bientôt 27 ans que les tchadiens vies dans l’obscurité, alors que Deby parle de l’émergence.
Peut-on alors parler d’émergence tout en ignorant à mettre l’accent sur le premier facteur qui nous conduit vers cette émergence (électricité) ? La réponse est surement Non !
En 21ém siècle nos parents dans les quartiers périurbain meurent encore par manque d’eau potable, l’éducation est bancale par manque stricte de volonté politique, la criminalité est visible dans la capitale, la corruption bat son record…
Le Tchad est en retard sur presque tout le plan : Nous sommes 186é place à l’indice du développement humain sur 188.
159è place à l’indice de perception de la corruption sur 176
166è place à l’indice de démocratie économique sur 168
60 % d’analphabétisme
2 ,7% utilisateurs d’internet…
En somme le véritable problème du Tchad ne réside pas au niveau de la reforme institutionnelle mais plutôt à la mal gouvernance, manque de volonté politique, c’est pourquoi nous disons haut et fort non aux reformes institutionnelles.
Pour chuter je dis ainsi chacun défend sa classe, Deby est entraine de défendre sa classe pour préparer son consanguin pour lui ainsi légué le Tchad, nous allons aussi lutter pour défendre l’intérêt du Tchad avec comme slogan « le patriotisme », avec le peu qu’on peut faire, le très peu qu’on peu faire, il faut le faire pour qu’ensemble nous agissons pour sauver le Tchad qui est actuellement prit en otage par ce monarque.
Abdoulaye Younous Mahadjir
Tchadforum

Protection de l’environnement : Trois ministres présentent les arrêtés abrogeant la loi n° 014

Une conférence de presse a été animée conjointement  par le  ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Sidick Abdelkérim Haggar, son collègue de d’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Ahmat Mahamat Bâchir et celui de la Défense nationale, des Anciens combattants et Victimes de guerre, Bichara Issa Djadallah.

C’est pour informer le public sur les nouveaux arrêtés qui abrogent la loi n° 014 portant protection de l’environnement au Tchad qui peine, depuis quelques années, à être intégralement appliquée. La salle de réunion de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT) de N’Djaména a servi de cadre à cette rencontre avec la presse,  le vendredi 13 avril 2018.

Ces textes légaux prennent en compte tous les aspects de la protection de l’environnement. L’arrêté n° 004 met l’accent sur l’interdiction des transactions relatives aux infractions commises en matière de forêts, de la faune et des ressources halieutique. L’arrêté n° 005 concerne l’abrogation des arrêtés n°  068, 067, 078, 145, 002 et l’arrêté n° 293 est relatif à la création des zones homologuées pour l’approvisionnement de la ville de N’Djaména en bois-énergie, création, attribution, composition et fonctionnement d’une équipe centrale de gestion de la filière bois-énergie, affectation des agents chargés de l’encadrement, du contrôle et de la sécurisation des activités d’approvisionnement en bois-énergie. A ceux-là s’ajoute, l’arrêté n° 021 portant relève et appel à N’Djaména de tous les agents des Eaux et Forêts, Pêche et Chasse ainsi que tous les militaires détachés ou reversés au ministère en charge de l’Environnement. Enfin, l’arrêté n° 022 ayant trait à l’interdiction du  transport et de la commercialisation du bois-énergie sur le territoire national.

Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, par ailleurs initiateur de ces arrêtés, Sidick Abdelkérim,  constate que ces dernière décennies, les forêts, la faune, la flore, les eaux souterraines, les eaux de surface, les sols et l’air subissent une dégradation intense et accélérée. Il pointe du doigt la responsabilité de l’homme à travers la déforestation massive et la destruction de la biodiversité. Il révèle que cette situation fait en sorte que les Tchadiens également subissent les effets du changement climatique de manière sévère, les sécheresses récurrentes, l’assèchement du Lac Tchad, l’avancée du désert, la rareté des pluies et la canicule. Il indique que ces menaces ont été perçues par les plus hautes autorités du pays qui ont intégré la question de la protection de l’environnement dans la constitution de la République en son article 52 qui stipule que « tout citoyen a le devoir de respecter et protéger l’environnement ».

L’abrogation intégrale de la loi n° 014

Sidick Abdelkérim Haggar reconnaît que malgré les efforts et les dispositifs juridiques et légaux, la protection de l’environnement est loin d’être assurée au Tchad avec comme conséquences la déforestation accélérée, le braconnage, la pollution, la dégradation des sols et les feux de brousse. Il reconnaît que ces résultats mitigés s’expliquent par la non application des lois et règlements en vigueur en matière de protection de l’environnement ainsi que leur insuffisance. Il qualifie l’action de l’homme ayant conduit à la destruction de l’environnement d’actes criminels. « C’est pourquoi nous avons décidé d’agir en synergie avec mes collègues en charge de la Sécurité publique,  de la Justice et celui de la Défense pour protéger l’environnement ». Il demande ensuite aux journalistes de relayer l’information à la population, surtout des informations relatives à la conférence conjointe portant interdiction de la coupe abusive de bois, de la vente et de la commercialisation, l’organigramme du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche créant la Garde forestière et faunique. Il n’a pas omis l’élaboration d’une nouvelle stratégie anti-braconnage, la réorganisation des services déconcentrés, la mise en place d’une procédure diligente pour traduire devant les juridictions tous les délinquants pris en flagrant délit. La mise en place des énergies de substitution où aux bois-énergie : gaz butane, réchaud Toumaï et charbon industriel afin d’amoindrir la situation précaire des couches vulnérables a été aussi rappelée. Il rassure que cette décision sera appliquée dans toute sa rigueur aux populations du monde rural dont la vie est liée à l’utilisation de bois.

Les ministres Ahmat Mahamat Bâchir et Bichara Issa Djadallah soulignent que  cette décision entre dans la droite ligne de la lutte contre le réchauffement climatique souvent évoquée par les chefs d’Etat. C’est pourquoi ils rassurent celui de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche quant à leur soutien sans faille dans cette bataille. Ils mettent en garde les militaires et leurs complices étrangers sur la question du braconnage qui est devenu monnaie courante dans le Mayo-Kebbi  Ouest ces derniers temps. « Tout militaire pris en flagrant délit sera radié de l’Armée, solidarité gouvernementale oblige », avertissent-ils.

Sources: atpe

SALEH KEBZABO: DISCOURS D’OUVERTURE DU CONSEIL NATIONAL STATUTAIRE

DISCOURS D’OUVERTURE DU CONSEIL NATIONAL STATUTAIRE
13, 14, 15 AVRIL 2018

Messieurs les Chefs de Partis et Chers Amis,
Camarades Conseillers,
Militantes et Militants,
Chers Amis,

J’exprime de la joie et de la fierté de vous accueillir dans cette bâtisse emblématique qui symbolise la Femme tchadienne. Je suis content de vous recevoir parce que, une fois encore, l’UNDR tient des assises statutaires et ce, conformément à ses textes, sans varier depuis 26 ans qu’existe notre Parti. C’est la preuve, s’il en était besoin, de la bonne vitalité de notre Parti, de la discipline de ses militants, ainsi que de l’engagement de ses dirigeants chargés de son fonctionnement. Nous pouvons en être fiers !
Mais, chers camarades et amis, cette fierté doit néanmoins être tempérée. En effet, l’évolution politique de notre pays nous interpelle car nous faisons certes face à de nombreux défis, mais nous n’avons jamais fait preuve d’engagement et de détermination face aux impérities d’un pouvoir décadent, autrement que par des communiqués, des points de presse et des conférences de presse qui ne peuvent pas ébranler outre mesure notre adversaire qu’est le MPS. Et pourtant, ce ne sont pas des motifs qui manquent : fraudes électorales, assassinats, crimes de guerre, crimes économiques, violations constantes des lois, destruction de l’Etat, paupérisation des populations, mercenariat de notre armée… tout y passe et rien ne bouge !
La triste réalité que nous vivons est que Déby et le MPS peuvent faire tout ce qu’ils veulent faire, ou presque, et atteignent toujours leurs objectifs, contre vents et marées. D’où la question qui revient invariablement : «depuis 28 ans, l’opposition se bat et continue de se battre pour rien, le pouvoir est toujours plus puissant que jamais. Cette lutte n’est-elle pas stérile, inadéquate et improductive » ? Cette question, nos compatriotes se la posent et nous la posent de plus en plus.
A première vue, ceux de nos compatriotes, toujours plus nombreux qui nous interpellent ainsi, ont raison de s’inquiéter pour l’avenir de notre pays car notre lutte semble en effet inefficace voire inutile, puisque Déby et les siens sont toujours là, toujours aussi sûrs d’eux, arrogants et méprisants, et, pour tout dire, pratiquement indéboulonnables.
Je voudrais tenter de répondre à ces interrogations et dire à mes compatriotes qu’ils sont cette source intarissable qui nous donne la force, la ténacité, le courage et la volonté inépuisable de continuer la lutte. Tant que Déby continuera de gouverner ce pays comme il le fait depuis 28 ans, il me trouvera, il nous trouvera sur son chemin. Voici un échantillon pratique de ce qui nous motive :
1- Un président qui aime son pays doit aimer et respecter ses compatriotes : Déby se fiche de tout le monde. Il ne s’intéresse qu’à son fauteuil présidentiel dont il partage les jouissances avec la grande famille Itno et quelques affidés. Contre tout bon sens et dans une situation qui imposerait une pause et une ouverture vers d’autres Tchadiens, il continue, imperturbablement, de placer les siens à des hauts postes de responsabilité d’Etat. Les décrets les plus récents en sont une preuve patente. Non, Déby n’aime pas le Tchad et nous méprise.
2- Depuis quelques années, le Tchad, notre cher pays, est littéralement pillé, à ciel ouvert, par Déby et les siens. Le pays est exsangue et les pillages se poursuivent, à l’image des chacals et des hyènes qui emportent les carcasses sans chair de leurs proies, de peur que d’autres carnassiers ne viennent les croquer. Si Déby aime vraiment son pays, il avait l’occasion, après son fameux « forum », de donner des signaux forts pour mettre fin à l’impunité et sauver le peu qui nous reste. Non, Déby n’aime pas son pays !
3- Le Tchad est devenu une poubelle géante, de la capitale jusque dans les plus petits villages, envahis par des immondices vectrices de maladies et d’inconfort. Un arrêté ministériel de 1993 interdisant l’importation des sachets en plastique non biodégradable n’est toujours pas entré en application. Les populations nomades se sédentarisent d’année en année autour des grandes villes, dont N’Djaména, qui sont prises en otage sans que le gouvernement ne lève le petit doigt. Les conséquences de notre mauvaise gestion sur l’environnement général menacent dangereusement notre pays dans un avenir proche, sans que cela n’émeuve outre mesure Déby qui n’y pense guère. S’il aime vraiment son pays, il y mettrait fin sans délai.
4- Les affrontements inter communautaires prennent parfois, et souvent, l’allure de guerres tribales soutenues par les tenants d’un pouvoir tribal. Le phénomène s’accentue sous nos yeux, au nord comme au sud, mal géré par une administration incompétente et complice, qui prend très rarement des décisions justes, et les populations vivent ainsi dans la résignation et l’injustice. Ces faits sont de plus en plus nombreux. Si Déby aime vraiment son pays, cela prendrait fin immédiatement.
5- La précarité s’est définitivement installée dans notre pays. Plus aucun Tchadien n’est à l’abri des problèmes sociaux, sauf ceux de la famille présidentielle qui se sont mis à l’abri pour plusieurs générations. Pour les autres, le bas peuple, les soins de santé primaires ont cessé d’exister dans nos unités hospitalières depuis belle lurette. Nos hôpitaux sont devenus des mouroirs et cela n’inquiète pas Déby, qui ne se soucie que de sa propre santé physique. Il fait le tour des hôpitaux les plus chers d’Europe, quand les soins les plus élémentaires font défaut dans son propre pays. Non, Déby n’aime pas son pays.
6- La jeunesse que le régime évoque dans chaque discours est abandonnée depuis des lustres. Elle ne fait plus partie de ses soucis, à l’image de l’école tchadienne en lambeaux, par manque de vision et de volonté. Des centaines de milliards de francs ont été dilapidées, sous le prétexte de construire des infrastructures dont les résultats sont présents, c’est-à-dire rien. Les enseignants, à tous les niveaux, ne méritent pas le sort qui leurs est réservé, eux qui ont la lourde charge d’éduquer nos enfants pour préparer leur avenir. La jeunesse tchadienne n’a plus aucune perspective, qu’elle soit diplômée ou en quête d’un savoir hypothétique qui s’éloigne d’année en année. Quelle jeunesse veut-on préparer sans lui offrir des espaces de sports, de loisirs et de culture ? Peut-on parler d’une jeunesse ouverte sur le monde sans internet ? Avez-vous vu la place réservée à la jeunesse dans le document du forum ? Quelques lignes vagues. Non, Déby n’aime pas la jeunesse de ce pays.
7- Comment ne pas évoquer la triste question des valeurs morales qui n’existent plus depuis la prise du pouvoir par le MPS ? Aujourd’hui, tout ce qui est mis en valeur est contraire à nos traditions ancestrales et à nos us et coutumes : le crime est valorisé, le vol récompensé, l’indiscipline soutenue, la paresse et la médiocrité encouragées, l’adultère et le divorce banalisés, l’incivisme impuni et, comble de malheur, les enfants sont abandonnés à leur triste sort, sans encadrement efficient, ni à la maison et encore moins à l’école. Quel pays veut-on construire sans aucune valeur, sans morale ni éthique, alors qu’il est riche de ses valeurs ancestrales qui pouvaient servir de référence aux moments difficiles ? Comment le Tchad pourrait-il sortir de ses problèmes avec des dirigeants notoirement reconnus pour être des menteurs impénitents ? Déby aime-t-il son pays ? Non.
8- Comment peut-on bâtir une nation unie et solidaire quand le chef passe son temps à nous opposer dans le triste dessein de s’éterniser au pouvoir, quand il traite les sudistes comme des mangeurs de rats ? Quand il dit que les arabophones sont de meilleurs patriotes que les autres ? Quand il privilégie les musulmans, et donc les nordistes pour lui, et quand il encourage les éleveurs, c’est-à-dire pour lui les nordistes, à bafouer les règles de coexistence pacifique contre leurs compatriotes cultivateurs, pour lui sudistes ?
L’unité nationale a été battue en brèche et n’est invoquée que pour consolider un pouvoir branlant. « Le pays est fragile », c’est l’argument qu’ils assènent chaque fois qu’ils ont des problèmes et qu’ils n’ont pas d’argument à avancer dans un débat. Dès que l’obstacle est franchi, ils disparaissent pour réapparaitre au gré des obstacles à surmonter.
9- J’ai évoqué plus haut le mensonge d’Etat, en voici encore quelques-uns : l’industrie pharmaceutique qui n’a jamais vu le jour, l’instauration d‘un salon des nouvelles technologies et la construction d’un immeuble à cet effet, de multitudes premières pierres qui sont restées les dernières, les budgets des immeubles des Finances, du Trésor, de la maison de la télévision et de l’immeuble du ministère des affaires étrangères qui ont explosé, pour ne citer que ceux-là… Les investissements sont ordonnés au gré du Prince, sans planification. L’exemple le plus patent est celui de la construction d’Amdjarass, sorti des dunes comme dans le conte des mille et une nuits. Pendant que des millions de Tchadiens manquent d’eau, on a été cherché de l’eau à 60 km pour la drainer par un oléoduc jusqu’à Amdjarass qui compte en temps normal à peine plus de 300 âmes.

Tels sont les faits et méfaits de Déby, et ce n’est qu’un échantillon ! Peut-on raisonnablement abandonner la lutte pour le laisser poursuivre patiemment son œuvre de destruction de notre pays ? Je reste convaincu que les vrais patriotes, il y en a encore heureusement, doivent se mobiliser encore davantage contre le système Déby. Non, nous n’avons pas le droit de laisser tomber, quels que soient les échecs qui n’en sont d’ailleurs pas, et quels que soient les soutiens dont il bénéficie à l’extérieur. Une fois encore, ce combat est le nôtre et non celui de l’étranger. Les gouvernements occidentaux ont-ils fait le choix de soutenir Déby ? Nous en avons pris acte et tant pis pour eux, car l’histoire les condamnera. Aujourd’hui ou demain, notre lutte aboutira par nous et pour nous. C’est l’essentiel.

Et pour que notre lutte aboutisse, nous devons absolument avoir le soutien de nos populations sans lesquelles nous n’aurons aucune victoire. C’est pour cela que, une fois encore, j’en appelle à l’unité d’action de l’opposition qui vient de démontrer que c’est dans l’unité que nous pouvons réussir. Il y a moins de deux semaines, en effet, le pays a vécu au rythme imposé du forum si cher à Déby, que l’opposition qui compte, a majoritairement boycotté. Nous avons bien fait de n’avoir pas pris part à cette mascarade qui est une comédie de mauvais goût, avec de piètres acteurs qui savaient à peine jouer leur rôle. Nous avons bien fait de ne pas accompagner Déby et l’après-forum ressemble à une foire d’empoigne qui étale toutes ses insuffisances.

Déby est fort heureux d’avoir réussi son « coup » : une monarchie qui ne dit pas son nom. Dans cette affaire, tout est faux, et nous le verrons de plus en plus ! Pour l’heure, nous notons que l’exercice solitaire du pouvoir fait des ravages dont Déby n’est pas conscient. Il a accumulé erreurs sur erreurs et l’on peut raisonnablement se demander s’il ne se trompe pas d’époque.

Je me contenterai seulement de me demander comment les élections législatives pourraient-elles être organisées dans un pays exsangue, sans préparation sérieuse, sans l’indispensable consensus des principaux acteurs que nous sommes et sans l’assainissement nécessaire de l’environnement général ? Quand la nouvelle configuration administrative du pays en départements et communes entrera-t-elle en vigueur pour être pleinement opérationnelle et gérer des élections ? Ces élections n’auraient-elles lieu que parce que Déby doit respecter les injonctions de ses maitres de Paris ? Et pourtant, il passe son temps à dire que les Tchadiens doivent gérer leurs problèmes sans l’intrusion des étrangers. Il feint d’ignorer que certains préalables ne seront pas remplis d’ici à novembre. Nous nous chargerons de le lui rappeler, car aucun vrai démocrate n’acceptera de participer à des élections encore viciées.
Au total, ce forum fut un coup d’épée dans l’eau et n’a apporté aucune solution aux problèmes lancinants du pays. Les faits nous donnent raison, seul un dialogue inclusif nous sortira du gouffre. Un président illégitime a organisé un forum illégitime qui a instauré une République illégitime avalisée par une Assemblée nationale illégitime ! Après avoir perpétré son coup d’état institutionnel, supprimé de grandes institutions comme le Conseil constitutionnel qui lui est pourtant soumis, il s’offre le luxe d’une nouvelle République, à l’image des républiques bananières ou du Gondwana.
Camarades militantes et militants, pendant cette session, nous allons examiner minutieusement la vie de notre parti. Comme par le passé, il n’y aura aucun sujet tabou, y compris celui de l’indispensable et nécessaire débat sur la revivification de la direction du parti évoquée à Moundou, mais jamais approfondi. Nous devons en parler pour la consolidation et la pérennisation du parti. Nous devons centrer les débats sur les échecs et les problèmes qui nous minent afin de repartir sur de nouvelles bases.
N’oublions pas, chers camarades, que l’UNDR reste la principale cible du MPS. Partout, gouverneurs, préfets, sous-préfets, CB et agents de l’ANS et des renseignements généraux nous traquent jour et nuit pour nous décourager. La direction du Parti le sait et, par ma voix, vous demande de ne pas baisser les bras et de continuer la lutte. Nous devons être l’avant-garde de la bataille démocratique et expliquer aux citoyens que la lutte est longue, qu’elle nécessite de la patience, de l’abnégation et même du sacrifice. Ayons confiance dans le parti qui n’a jamais trahi et ne trahira jamais, pour engager des actions novatrices dans cette bataille multiforme.
Pour finir, j’en appelle une fois encore à l’unité de l’opposition. Nous devons, et nous n’avons pas le choix, nous devons, de plus en plus, resserrer nos rangs pour repartir de plus belle dans cette lutte exaltante pour la vraie libération de notre pays, dans l’unité et la solidarité.

Je vous remercie.

SALEH KEBZABO

Président du parti UNDR

L’adoption de la constitution pour la IVème république divise au Tchad

L’adoption de la constitution pour la IVème république divise au Tchad : sa majesté Idriss Deby devant son Assemblée nationale

Ce vendredi 13 avril 2018, Idriss Deby va s’adresser aux députés acquis à sa cause après la tenue de son forum impopulaire.

Trois semaines après la tenue au Tchad du Forum sur la réforme institutionnelle, le calendrier de l’Assemblée nationale tchadienne, a été modifié urgemment parce qu’Idriss Deby doit prendre la parole devant ses parlementaires.
L’exercice serait aisé pour sa majesté Idriss Deby qui s’adresse ce vendredi 13 avril 2018 devant sa chambre d’enregistrement qu’est l’Assemblée nationale tchadienne après avoir tenu un forum fortement contesté au Tchad.
Sans aucune forme de résistance devant lui qu’Idriss Deby envisage de soumettre à l’Assemblée nationale, l’adoption de la constitution pour la IVème république qui le tenait à cœur.
Le peuple tchadien qui ne se reconnaît pas dans les conclusions issues du fameux forum sur la réforme des institutions dont les travaux ont pris fin le 27 mars dernier, n’attend pas grand-chose de nouveau du message d’Idriss Deby qui va s’adresser aux députés de la majorité présidentielle. Ces derniers vont sans surprise exécuter le mot d’ordre du chef.
Idriss Deby a réussi à obtenir ce qu’il voulait au Tchad c’est-à-dire son règne à vie sans contradiction aucune sur des populations apprivoisées.
Selon des sources proches des députés tchadiens, le calendrier de l’Assemblée nationale se présente comme suit : le 17 et 18 avril, auront lieu les deux journées d’informations sur la constitution et le 30 avril prochain, celle-ci sera adoptée contre la volonté populaire dans un pays divisé.

Makaila.fr

Tchad: Un coup d’Etat militaire raté a été signalé dans la capitale tchadienne N’Djamena

Tchad: Un coup d’Etat militaire raté a été signalé dans la capitale tchadienne N’Djamena

Arrestations à grande échelle du peuple Zaghawa dans l’armée tchadienne!

Des dizaines de membres des Zaghawa dans la garde de la République «GDC» ont été arrêtés il y a quelques jours en peignant des campagnes, y compris tous les Zaghawa à l’intérieur de la présidence

Les sources ont confirmé à «4 général Mushrik a été arrêté dans ce coup d’état militaire échec
Général Bekhit Adam retour
Général Taher Tunisie
Général Abdul Karim Taher Yahya
Général Abdullah Bakhit
Le nombre de détenus à ce jour est supérieur à 4 général dans le commandant des forces armées armée tchadienne 8 liaison dans la police militaire 6 officier dans les gardes-frontières 9 capitaine dans le renseignement militaire.
A suivre……
(Non officielle

alwihdainfo

États-Unis : levée de l’interdiction d’entrée sur le territoire pour les Tchadiens

Donald Trump a annoncé, mardi, que les Tchadiens pourront de nouveau obtenir des visas pour les États-Unis. Le Tchad avait été intégré à la liste des pays visés par un décret migratoire, qui a fait l’objet d’une intense bataille judiciaire.

Les Tchadiens pourront à nouveau venir librement sur le sol américain. Les États-Unis ont annoncé, mardi 10 avril, la levée de l’interdiction d’entrée sur leur territoire qui leur était imposée, en affirmant que le Tchad avait répondu aux exigences de Washington.

Le président américain, Donald Trump, « a annoncé que le Tchad avait mis à niveau ses normes de sécurité pour qu’elles correspondent aux exigences de base de la sécurité nationale américaine », a indiqué le département de la Sécurité intérieure dans un communiqué. « Ses ressortissants pourront donc de nouveau avoir des visas pour se rendre aux États-Unis », a-t-il ajouté.

L’interdiction sera formellement levée le 13 avril.

Le ministre des Affaires étrangères tchadien, Chérif Mahamat Zene, a salué la nouvelle sur Twitter. « Le Tchad se réjouit d’être supprimé de la liste des pays dont les ressortissants sont interdits d’entrée aux États-Unis, et espère renforcer encore le partenariat stratégique et la coopération entre les deux pays », a-t-il écrit.

Le Tchad avait été intégré en septembre à la liste des pays visés par le décret migratoire interdisant le franchissement des frontières américaines pour manquements à la sécurité et manque de coopération avec Washington. Tous les citoyens du Tchad avaient été interdits d’accès au territoire américain selon ce texte, qui a fait l’objet d’une intense bataille judiciaire aux multiples rebondissements.

Les détracteurs du décret lui reprochent de cibler sans raison et de façon discriminatoire des dizaines de millions de musulmans. La Cour suprême avait remis en vigueur le décret en décembre mais a annoncé en janvier qu’elle allait examiner sa troisième mouture sur le fond.

Sources : France24

Tchad : compte rendu du conseil extraordinaire des ministres

Un Conseil Extraordinaire des Ministres s’est tenu ce mardi 10 avril sous la présidence Son Excellence Monsieur Idriss Deby Itno, Président de la République, Chef de l’Etat, Président du Conseil des Ministres.

Un (1) projet de Loi était inscrit à l’ordre du jour.

  • Au titre du Secrétariat Général du Gouvernement, le Conseil a examiné et a adopté le Projet de loi constitutionnelle portant adoption de la Constitution de la IV ieme République.

Depuis sa proclamation en 1958, la République du Tchad a été régie par une quinzaine de Constitutions et de textes à Valeur Constitutionnelle. Cette multiplicité s’explique par la vie politique mouvementée et l’évolution institutionnelle qu’a connu notre pays.

Depuis la Constitution de 1996 et plus de 20 années d’expérimentation de nos institutions, le peuple tchadien a exprimé le besoin de faire une évaluation lucide de notre modèle et de son fonctionnement.

A l’écoute, le Président de la République s’est engagé durant la campagne électorale de 2016 à reformer le cadre institutionnel de notre pays afin de consolider la démocratie et à renforcer l’efficacité de l’Etat.

L’opportunité est donnée à travers le Forum National Inclusif qui s’est tenu du 19 au 27 mars 2018 à Ndjamena. Le peuple tchadien a saisi cette occasion pour faire ses choix et prendre des résolutions tendant à l’adoption d’une nouvelle Loi Fondamentale.

Cette nouvelle loi fondamentale s’inspire des valeurs démocratiques universelles et de l’histoire politique et constitutionnelle du Tchad. Elle préserve certains acquis et propose un nouveau pacte social.

C’est un texte moderne, qui reflète nos réalités contemporaines, renforce l’efficacité de la gestion des institutions et respecte nos engagements internationaux. Précis et clair, le projet reste ouvert et flexible. Equilibré et rassembleur, le texte synthétise la vision et les concepts de l’ensemble des tchadiens.

Le projet de Constitution comporte 17 titres, 10 chapitres et 228 articles. Vous y trouverez des innovations et des idées fortes :

  • Au préambuleavec l’affirmation de l’attachement à l’intégrité, la probité ainsi que la promotion de la bonne gouvernance ; la promotion de la tolérance, du vivre ensemble et le renforcement de l’unité et la cohésion nationales ; et, la promotion du genre comme facteur de développement durable.
  • Au titre de l’Etat et de la souveraineté, des libertés, des droits fondamentaux et des devoirs: Le projet de Constitution réaffirme l’attachement aux droits humains et aux libertés tels que proclamées par les instruments juridiques internationaux , il inscrit également la promotion par l’Etat des droits politiques de la femme par une meilleure représentation dans les Assemblées élues, les institutions et administrations publiques et privées ; et enfin garantie la participation des tchadiens résidants à l’étranger et des nomades à la vie de la Nation.
  • Au titre de l’organisation et de l’exercice du pouvoirLe pouvoir exécutif est incarné par le Président de la République qui est désormais élu pour une durée de six ans renouvelable une (1) seule fois. Du pouvoir législatif, le maintien du monocaméralisme et la révision de la circonscription électorale. Du pouvoir judiciaire et les grandes institutions de la République, une Justice militaire composée d’un Tribunal militaire compètent pour connaitre les infractions militaires de premier degré et une Haute Cour Militaire comme une juridiction de premier degré pour certaines infractions graves sont institués.
  • Au titre des collectivités autonomes. Le projet de Constitution retient deux niveaux de collectivités : la province et la commune. Concernant les chefferies traditionnelles, elles ne sont plus considérées comme étant des auxiliaires de l’Administration mais des gardiennes des us et coutumes dont elles assurent la promotion.

Les membres du Gouvernement ont activement débattu et ont apporté leur observations et commentaires sur les thèmes du respect des cultures, de la réforme de Grandes institutions, des prérogatives des chefferies traditionnelles et des mécanismes de la révision constitutionnelle en autres sujets.

Le Président de la République a exprimé sa satisfaction sur l’état et les avancées de notre démocratie. Il a réaffirmé qu’en mettant en avant la volonté du peuple tchadien dans un nouveau cadre constitutionnel, nous matérialisons qui nous sommes et ce que nous voulons devenir. Il a conclu qu’une nouvelle page de notre Histoire s’inscrit car la nouvelle loi fondamentale consacre la Quatrième République.

Commencé à 10:00 AM, le Conseil Extraordinaire des Ministres a pris fin à 12 :15 PM.

La Ministre des Postes, des Nouvelles Technologies

de l’information et de la Communication

Porte- parole du Gouvernement

Madame Madeleine ALINGUE

Tchad : Les recettes de l’Etat en hausse de 67% au 1er trimestre 2018

Le Directeur Général du Ministère des Finances et du Budget, Abdoulaye Bahr Bachar a fait, ce lundi 9 avril 2018, au ministère des Finances et du Budget, un point de presse relatif à l’évolution des recettes fiscales au premier trimestre 2018. Une panoplie de mesures prises par le ministère des Finances et du Budget tendant à sécuriser les ressources, à rationaliser et maîtriser les dépenses afin de créer les conditions d’une relance de l’économie nationale, a permis à l’État de mobiliser de façon optimale des recettes au 1er trimestre 2018, selon le ministère de Finances et de Budget.

Le directeur général du Ministère des Finances et du Budget, Abdoulaye Bahr Bachar estime qu’au 1er trimestre 2018, l’on note une nette amélioration de la performance des régies financières dont les recettes cumulées ont atteint 141, 984 milliards CFA contre 87, 363 milliards FCFA au premier trimestre 2017, soit une progression de 54 milliards (+67%) en 2018.

Selon lui, les réalisations de la Direction Générale des Impôts établies à 56,303 milliards au 1er trimestre 2017 ont progressé de +87% au premier trimestre 2018 pour atteindre 105,351 milliards de Francs CFA. La Direction Générale des Douanes et Droits Indirects a généré 33, 853 milliards sur les trois premiers mois de l’année 2018, contre 23, 620 milliards pour la même période en 2017, soit une augmentation de 43,30%.

Quant au domaine et aux services administratifs, relève le directeur général du Ministère des Finances et du Budget, Abdoulaye Bahr Bachar, leurs réalisations respectives se chiffrent à 1,111 milliards et 1,667 milliards contre 3,318 milliards et 4,120 milliards, soit une baisse de 67% et 60% qui s’explique par la mise en œuvre tardive des valeurs.
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Par ailleurs, Abdoulaye Bahr Bachar affirme que la bonne performance des régies a permis au Trésor public d’assurer le fonctionnement courant des services de l’État, d’apurer les arriérés de salaires et une partie des arriérés de la dette intérieure dont l’intégralité de créances des biens et des services. En effet, il estime que pour la première fois depuis le début de la crise, les salaires des agents publics sont payés par le Trésor Public sans appui extérieur et sans endettement. « Malgré ces résultats encourageants, nos finances publiques demeurent encore fragiles et leur équilibre reste tributaire de l’assistance de nos partenaires, dans la mesure où le Trésor Public peine à honorer les titres publics arrivés à échéance. De plus, le plus grand défi reste la relance de l’économie nationale via le redémarrage des investissements publics gelés du fait de la conjoncture. En termes clairs, notre pays est certes sur la bonne voie mais il est loin d’être définitivement sorti de toutes les difficultés qui demeurent nombreuses et qui imposent davantage de rigueur dans la gestion publique », relève le directeur général du Ministère des Finances et du Budget, Abdoulaye Bahr Bachar.

Les retombées de la restructuration de la dette avec Glencore sont attendues à partir du 2ème trimestre 2018. Les bénéfices de cet accord, bien qu’inscrits dans la loi des finances 2018, ne sont pas encore enregistrés dans ces réalisations du 1er trimestre.

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