Au Mali, alors que le pays veut
prendre son destin en main, voici qu’un nouvel acteur, en dehors du Canada et
de l’Angleterre, veut occuper la scène malienne.
Les
membres de l’armée Ranger Wing, la branche des forces spéciales des forces de
défense irlandaises, partiront dans les jours à venir pour un déploiement au
Mali. 14 membres de l’armée Ranger Wing, des forces spéciales, serviront dans
la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation
(Minusma) au Mali.
Une
Irlande qui commence à adopter son propre agenda, suite à son exposition au
Brexit, et qui fait son entrée en Afrique de l’Ouest par la voie militaire.
D’un
autre côté, le Mali veut mettre en place des initiatives sérieuses et à
court terme pour pouvoir sortir de la crise multisectorielle. Sachant qu’il
faut compter désormais sur L’armée malienne, Bamako veut renforcer sa
coopération militaire avec le Burkina Faso pour « venir à bout des groupes terroristes » après l’attaque
terroriste la plus meurtrière jamais menée contre l’armée burkinabée, a déclaré
le ministre malien de la Défense en visite lundi à Ouagadougou.
« Le gouvernement du Mali est solidaire du
peuple frère du Burkina Faso qui a été victime d’une attaque lâche et ignoble
qui a causé la perte de plusieurs de nos compagnons d’armes », a dit
le général le général Ibrahima Dembélé, à l’issue d’une audience avec le
Premier ministre burkinabé, Christophe Dabiré.
Après
l’attaque de koutoungou le 19 août, le général a présenté les condoléances du
président IBK et du gouvernement du Mali au gouvernement et au peuple du
Burkina.
Contrairement
à son voisin, le Niger, le Burkina Faso est plutôt prêt à coopérer avec le Mali
afin de sécuriser leur pays respectif, si toutefois les conditions sont
réunies. Le Niger, quant à lui, a préféré émettre des critiques concernant le
gouvernement malien, et même des menaces. Prêt à attaquer le Mali sous le
prétexte que la déstabilisation du Mali pourrait déteindre sur le Niger,
surtout depuis la ville de Kidal. Le Burkina Faso n’est pas tombé dans le
même piège, qui consistait à insister sur le fait que les attaques proviennent
du Mali et par la même occasion isoler le Mali et faire porter l’entière
responsabilité au gouvernement malien. C’est pourquoi le Mali, n’ayant pas
répondu au président nigérien, Mahamadou Issouffou, s’est plutôt adressé au
Burkina Faso. Le général Dembélé a « réaffirmé
au Burkina Faso, le soutien et l’engagement du Mali à ses côtés pour relever le
défi auquel nous sommes tous confrontés ». « Actuellement, on a une opération sur le terrain, au niveau de la
frontière qu’on est en train d’évaluer avec mon homologue burkinabé. On va
travailler ensemble et voir comment améliorer cette opération et renforcer nos
capacités, mutualiser nos moyens afin d’arriver à bout des groupes
terroristes », a déclaré le ministre malien.
Les
populations du Sahel sont très soudées entre elles et respectent leur
unicité. Elles aident aussi l’armée nationale afin d’assurer la sécurité
de leur territoire.
Issiaka Guindo,
Correspondant de Tachad.com au Mali