Tchad: La présidence dément les fausses spéculations des propose présidentiels relatifs au permis de tuer

A travers un communiqué de presse de la direction générale de la communication de la Présidence de la République, signé de son directeur Abdoulaye Ngardiguina,  note avec regret que le message livré par le chef de l’État relatif à la multiplication des véritables massacres intercommunautaires dans certaines provinces du pays, fait l’objet d’une folle spéculation attisée par la diffusion partielle d’extraits isolés des propos présidentiels, indique le communiqué. 

Le document souligne que face aux centaines de morts tchadiennes causées par des conflits « injustifiés et injustifiables », le Président de la République est descendu personnellement sur le terrain et a décidé, après évaluation de la situation : d’instaurer l’état d’urgence dans les provinces concernées par ces conflits, afin de renforcer les moyens juridiques et opérationnels des autorités locales pour une plus grande efficacité dans leur action ; d’instruire d’amplifier dans ce cadre l’opération de désarmement des civils; derecommander la plus grande fermeté judiciaire dans les cas des poursuites engagées contre les auteurs et les complices des violences communautaires ; d’ordonner aux forces de défense et de sécurité d’user de tous les moyens, y compris la force armée, pour mettre un terme à des affrontements en cours lorsque les belligérants armés refusent d’obtempérer aux sommations légales requises dans les cas d’espèce. 

« Cette instruction présidentielle de bon sens exprimée dans des termes imagés très clairs n’est en rien un permis de tuer, mais plutôt unordre donné aux forces de défense et de sécurité d’user des procédures et de tous les moyens, en dernier recours, pour stopper d’éventuelles tueries en cours perpétrées par des hommes armés. En l’occurrence, le Chef de l’État n’a fait que rappeler une règle de base appliquée sur tout théâtre d’intervention ou d’interposition face à des belligérants armés », explique le document en ajoutant que «toute autre interprétation de ces propos présidentiels dénote soit de la mauvaise foi, soit une méconnaissance totale des réalités du terrain. Le président de la République est le garant de la sécurité des tchadiens ainsi que de leurs biens, et personne n’est mieux placée pour lui donner de leçons en la matière », conclu-t-il.

Edito : Les provinces du Ouaddaï et de Sila en effervescence

« Les conflits intercommunautaires ne doivent pas durer. Je m’occuperai moi-même personnellement de cette question ». Ce sont des propos du Chef de l’Etat Idriss Deby Itno lors de la conférence de presse le 09 août dernier au palais présidentiel.

« Le Ouaddaï, le Dar Sila et le Wadi Fira, ces provinces sont devenues le théâtre de conflits intercommunautaires ces derniers jours », ajoute-t-il. Mais qu’est-ce qui se passe réellement dans ces provinces ? Les civils sont-ils plus forts que l’Etat ?  Qu’est-ce qui a fait naitre des conflits dans ces provinces ? Pourtant elles n’ont jamais connu ce genre de conflits intercommunautaires et où la cohabitation était exemplaire ?

Faut-il le rappeler, les conflits dans le Ouaddaï et le Sila remontent en janvier 2019 où l’on a enregistré plus de 40 morts dans le Ouaddaï. 37 tchadiens ont été tués seulement en trois jours dans cette province suite aux conflits intercommunautaires en janvier. Du 09 au 10 Août encore plus de 50 civils tués dans les affrontements  entre deux communautés : les Dadjo et Mouro dans le Dar Sila.

Arrivé à Goz Beida, chef-lieu de la province de Sila le dimanche matin, le président de la République Idriss Deby Itno a rencontré les leaders religieux, les jeunes leaders des associations de la société civile et les forces de défense et de sécurité d’où Deby a déploré les conflits inter communautaires qui sévit dans le Sila. Idriss Deby a instruit séance tenante les responsables à divers niveau de se mettre ensemble pour résoudre les conflits.

Une fois de plus, les chefs traditionnels sont suspendus comme le Ouaddaï d’où les conséquences ne sont pas digérées. L’ultimatum de Deby à ne pas circuler à motos dans les deux provinces : le Sila et le Ouaddaï suivi d’un état d’urgence de trois mois.

« C’est une guerre totale que nous devons engager contre ceux qui portent des armes et sont à l’origine des morts d’hommes », avait annoncé le général Deby à la conférence du 09 août à son palais avant de souligner que d’autres dispositions dites « plus intelligentes et plus cohérentes » seront prises avec les responsables en charge de l’administration du territoire pour faire face à ces crises.

En attendant, les conflits intercommunautaires continuent de faire de morts d’hommes en endeuillant des familles dans ces zones de conflits.

Société : La CTDDH contre le feu vert donné dans le Sila et Ouaddaï

La convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH) condamne les propos de Déby, sur la gestion de conflits au Ouaddaï et à Sila !

Dans un communiqué de presse rendu public hier, dimanche 18 août 2019  et signé par son Secrétaire Général Mahamat  Nour  Ibedou, la CTDDH se dit profondément scandalisée par l’appel au massacre des civils lancée par le président Déby à Goz-Beida dans la province du Sila suite aux conflits inter- ethniques meurtriers survenus dans les provinces du Sila et du  Ouaddaï.

La CTDDH fustige le feu vert pour tuer 10 personnesdonné par Déby au ministère de la sécurité et aux responsables militaires, en cas de nouveau conflits.

Selon le communiqué, cette déclaration demeure irresponsable et extrêmement dangereuse et révélatrice de l’état d’esprit d’un individu pour qui la vie humaine n’a toujours jamais compté.

En outre, la CTDDH estime que cette instruction est d’autant plus grave qu’elle s’adresse aux militaires analphabètes sans foi ni loi et qui trouveront là, une occasion pour se livrer à des massacres gratuits et extra-judiciaires. C’est aussi l’occasion pour arnaquer de plus belle, les paisibles citoyens qu’ils accuseront faussement de posséder des armes.

Par ailleurs, la CTDDH dénonce les déportations arbitraires vers la bagne de Koro Toro et les arnaques répétées des villages dans les zones de conflit par des militaires membre de la commission dite de désarmement des civils qui n’hésitent pas à se livrer à des pillages systématiques des biens.

Par conséquent, la CTDDH exige l’arrêt immédiat de ces exactions et estime que la responsabilité du génocide qui se prépare en incombera le Président Idriss Déby.

Tchad : Le gouvernement approuve le projet de décret de l’état d’urgence dans trois provinces : le Sila, le Ouaddaï et le Tibesti.

Les membres du gouvernement ont approuvé le projet de décret de l’état d’urgence dans trois provinces à partir du mardi 20 août à 00 heure au 10 septembre 2019.

C’est le compte rendu du conseil extraordinaire des ministres dirigé ce lundi par le président Idriss Deby au retour de son séjour dans le Ouaddaï et le Sila.

Cet état d’urgence instauré dans ces trois provinces prévoit des mesures exceptionnelles, entre autres la fermeture des frontières, des fouilles aux entrées et sorties des points de contrôle et le déploiement de l’armée. 

Deby a précisé que l’Assemblée nationale va être saisie par la décision d’état d’urgence, conformément à ce que prévoit la Constitution. 


Les conflits intercommunautaires dans le Sila et le Ouaddaï ont fait au moins déjà 109 morts ces dernières semaines.


Cette décision selon le conseil se justifie par la situation sécuritaire qui sévit depuis quelques semaines dans les trois provinces et les risques d’escalades qu’elle pourrait engendrer.

« Cette mesure permettra de maintenir et de rétablir l’ordre et la sécurité ainsi qu’un contrôle permanent et efficace des frontières », rapport le ministre de communication porte parole du gouvernement.

Assainissement du fichier de solde, plus de 3 000 fonctionnaires ne percevront pas leur salaire du mois d’août

A travers une correspondance adressée à son collègue des finances et du budget, le ministre de la fonction publique demande la suspension de salaire des 3 356 fonctionnaires civil de l’Etat pour la paie du mois d’août

La correspondance du ministre de la Fonction publique, stipule que « les 3 356 agents ne se sont pas manifestés auprès du cabinet d’audit des diplômes, après plusieurs relances ». Cette suspension concerne 2 648 agents du ministère de l’Education nationale, 192 de la Santé publique, 172 des Finances et du Budget, 154 de l’Administration du Territoire, 140 de la Jeunesse, du Tourisme et de la Culture. En mentionnant que la décision prend concerne dix ministères.

Les 3 346 agents ont leurs noms au service de la solde mais sans dossier. Plusieurs fois, ils ont été convoqués pour présenter leurs dossiers mais en vain. Après une année passée sans suite, une décision s’impose contre eux. Ils n’auront pas leur salaire pour le mois d’août.

Il faut noter qu’en février dernier, le salaire des 1 904 agents déclarés comme détenteurs de faux diplômes a été coupé.

Soudan : Le Général Humetti, un leader redoutable !

Le général Humetti de son vrai nom Mohamed Hamdan Dagalo, vice-président du conseil militaire soudanais, est l’un des artisans de la signature du document de partage du pouvoir entre le conseil militaire et l’opposition le 17 août 2019 au soudan. Son portrait.

Leader des redoutables Forces de Soutien Rapide (RSF) et numéro deux du Conseil militaire de transition après la chute de l’ex-président Oumar Hassan El Béchir, le général « Humetti » est le vice-président du conseil militaire soudanais qui se veut conciliateur. Car, lors de la signature du document de partage du pouvoir, il avait déclaré « qu’ils n’ont aucun intérêt particulier à part l’intérêt du pays ».

Issues en partie des rangs des janjawid, les milices qui combattaient au Darfour, les RSF sont un corps paramilitaire commandé par le général « Hemetti », numéro deux du Conseil militaire de transition dirigé par Abdel Fattah al-Burhane.

Son pas en diplomatie

Âgé de 44 ans, le général Hemetti, est plus jeune que bien des cadres de l’armée soudanaise. Neveu d’un chef influent au sein des Rizeigat, une tribu arabe traditionnellement tournée vers l’élevage de chameaux et le nomadisme, Humetti s’illustre aussi par les rencontres qu’il a eues avec des diplomates américains, britanniques et européens, dans la foulée de la chute du président Oumar Hassan El Béchir. À l’occasion d’une cérémonie de rupture de jeûne de ramadan en présence de membres des corps diplomatiques saoudiens et américains, il s’était dit en faveur de la démocratie et de la tenue d’élections.

Le vice-président du conseil militaire est un pragmatique, adepte de la fameuse tactique « pour que tout reste comme avant, il faut que tout change ». Il fait partie des jeunes officiers qui ont compris que El Béchir allait devoir passer la main, il avait donné consigne à ses hommes, en avril dernier, de ne pas empêcher la foule d’agir. Au premier jour du départ de l’ancien président, Humetti avait refusé de rejoindre le Conseil militaire de transition, dont la première équipe n’a tenu que quelques heures avant d’être balayée et remplacée. Il est aujourd’hui l’un des acteurs incontournables pour le retour de la paix au Soudan.

BAYE NGARDIGUINA/Journaliste Stagiaire

Le Ouaddaï et le Sila en état d’urgence de trois mois

Après plusieurs mesures prises sans solutions aux conflits inter-communautaires, le président de la République, Idriss Déby Itno a déclaré un état d’urgence dans les provinces du Ouaddaï et de Sila. 

Arrivé à Abéché, dans l’après-midi du samedi, pour l’affaire du sultanat de Dar Ouaddaï, le président Déby s’est rendu à Goz Beida dans la province de Sila où sévissent des conflits inter- communautaires qui a fait déjà plus de 50 morts.   

Après sa rencontre avec les différents leaders religieux, société civile et de la jeunesse, Idriss Déby a instruit séance tenante les responsables à divers niveau de se mettre ensemble pour résoudre les conflits et a suspendu deux chefs de canton à savoir le chef de canton Mouro et celui de Dadjo, deux cantons qui sont les théâtres d’affrontement. Monsieur Déby a interdit également la circulation des motos dans le Sila et le Ouaddaï tout en déclarant l’état d’urgence de trois mois.

Des mesures

Une dizaine de mesures sont prises pour mettre fin aux conflits inter-communautaires: lutter contre l’entrée et la prolifération des armes de guerre, renforcer la sécurité dans la zone et promouvoir la cohabitation pacifique, le désarmement de tous les civils de la zone en obligeant tous les leaders traditionnels à récupérer les armes des mains des civils, sans attendre l’arrivée des forces armées, puis de les remettre.

Un déploiement supplémentaire des forces militaires aux côtés des gendarmes pour assurer la sécurité de la population dans la zone ; l’arrestation de toute personne qui détient illégalement une arme ; la multiplication des fouilles et des contrôles sur les véhicules entrants et sortants.

Mali : le président nigérien, Mahamadou Issoufou s’en mêle

Kidal, une ville dans le nord du Mali se trouve au centre d’une polémique.

Selon RFI, l’envoyé spécial de l’ONU pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, était en visite à Kidal le mercredi 14 août dernier. Il a été question notamment du retour de l’administration malienne, absente depuis de longues années dans cette ville du Nord en proie au terrorisme. Mais voilà que débarquent au milieu de la scène les critiques du président nigérien, Mohammadou Issoufou, dirigées contre Kidal et l’État malien.

« Un sanctuaire pour les terroristes », c’est en ces termes ­que Mahamadou Issoufou a qualifié la ville de Kidal, dans le nord du Mali. « Le statut actuel de Kidal est une menace pour le Niger », a-t-il affirmé. « L’État malien doit impérativement y reprendre ses droits ». Voilà les critiques du président nigérien à l’encontre du gouvernement malien.

Le président malien a gardé son silence et c’est le secrétaire général du groupe armé HCUA, Alghabass Ag Intalla, qui a répondu que : « C’est toujours de la faute de Kidal. La prochaine fois qu’ils auront mal à la tête, ce sera aussi à cause de Kidal. À Kidal, il y a la force française Barkhane et la MINUSMA des Nations unies. Toute la communauté internationale est là ! », a-t-il martelé. ­­­­RFI continue son récit en indiquant que l’envoyé spécial des Nations unies s’est d’ailleurs rendu à Kidal cette semaine pour y discuter, entre autres, du retour de l’administration. Selon un membre du comité directeur de la CMA à Kidal, les directeurs régionaux de l’Hydraulique, de la Santé, de l’Énergie et de l’Enseignement sont déjà sur place.

Ce qui attire l’attention du public, c’est le fait que ce soit le président nigérien qui parle en lieu et place du président malien. Ainsi le président nigérien ne laisse-t-il pas planer la perspective d’une intervention militaire puisqu’il accuse le Nord malien d’avoir causé des troubles sécuritaires sur les frontières nigériennes ?

Issiaka Guindo, Correspondant de Tachad.com au Mali

Sport : Le Real Madrid renaît

Le Real Madrid en déplacement hier soir 17 août 2019 à Celta Vigo a confirmé sa suprématie en battant son adversaire sur un score de 3 buts à 1.  But signé respectivement par Karim Benzema (13’), Toni Kroos (61’) et Lucas Vasquez (69’).

Après une pré-saison désastreuse, le Real Madrid fait une belle entame de la première journée du championnat d’Espagne en allant battre Celta Vigo sur sa propre pelouse sur un score de 3 buts à 1. L’entraineur français Zinedine Zidane s’est réjoui de cette prouesse lors d’une conférence de presse après le match en ces termes : « Nous avons fait un match complet depuis le début. La même chose plus tard en étant dix. Je pense que nous avons souffert du maintien d’un résultat. Heureux et satisfait, car c’est un terrain compliqué et je ne pense pas qu’il n’y ait pas beaucoup d’équipes qui viendront gagner ici. C’est le fruit du travail de la pré-saison, car au final, c’est la compétition qui comptait pour nous et commencer dans la Ligue de cette manière, c’est très bien. »

Bien qu’ils soient à 10 contre 11 après l’expulsion du croate et milieu de terrain Merengue Luka Modric en seconde période, cela n’a pas émoussé la détermination de ses coéquipiers de la maison blanche qui ont soif de gagner et envoyer ainsi un message fort à leurs rivaux. Les Madrilènes ont dû se passer de leur recrue phare du mercato, Eden Hazard, blessé pour plusieurs semaines. Pour pallier à cette absence, Zinedine Zidane alias Zizou a choisi de titulariser Gareth Bale, pourtant sur le départ. Bien lui en a pris puisque le Gallois a livré une belle prestation, au même titre que Karim Benzema ou Toni Kroos, tous les deux buteurs. Ainsi le championnat débute de la meilleur des manières pour les Madrilènes.

BAYE NGARDIGUINA/Journaliste Stagiaire

Un gros porteur s’écroule sur l’avenue Taïwan

Dans la nuit d’hier vers 22h, un gros porteur est tombé en plein goudron sur l’axe entre rond point 10 octobre et rond point du pond à double voies.

Un témoin nous raconte qu’il faisait un peu sombre et y avait un grand trou qui empêchait le chauffeur de faire sortir le camion. <<tellement que le trou est grand, le camion n’a pas sortir, le chauffeur à accélérer puis le camion est tombé. C’est pas la première fois que ce genre d’incident arrive>>, a-t-il ajouté.

Pour les témoins et les habitants des environnants, l’avenue Taïwan est un vieux goudron qui demande un arrangement complet, le goudron est quarement ensablé et même quand il pleut abondamment, la route est inondée.