Tchad : Trois organisations de la société civile soutiennent la rupture avec la France et appellent à un sursaut patriotique

Ce samedi 11 janvier 2025, trois organisations tchadiennes de la société civile, Tchad Ma Patrie, la Coordination Les Patriotes et le Parti Panafricain, ont animé une conférence de presse à N’Djaména sur le thème « Appel au sursaut patriotique ». Elles ont salué la décision du Président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno, de mettre fin à l’accord militaire liant le Tchad à la France, qualifiant cet acte de tournant décisif pour la souveraineté du pays.

Un acte de souveraineté salué

Pour les intervenants, cette rupture marque un geste fort et symbolique :
« Mettre fin à cet accord avec la France est un acte de souveraineté que peu de dirigeants africains ont osé accomplir. Cela montre que le Tchad est déterminé à reprendre son destin en main », ont-ils déclaré.

En évoquant cette décision, les représentants des organisations ont rappelé les répercussions potentielles, notamment les tentatives de déstabilisation que le pays pourrait subir. « L’histoire africaine regorge de leaders courageux, tels que Thomas Sankara et Patrice Lumumba, qui ont payé le prix de leur audace face aux intérêts impérialistes. Mais aujourd’hui, nous sommes prêts à protéger notre Président et notre nation », ont-ils affirmé.

Un message clair à la France

La conférence a également été l’occasion d’adresser un message sans ambiguïté au Président Emmanuel Macron et à la France :
« L’ère de la domination française sur l’Afrique est révolue. Le sang des soldats africains, notamment tchadiens, a permis à la France de retrouver sa liberté, mais nous refusons désormais de payer ce prix. La jeunesse africaine a compris les mécanismes de manipulation et d’exploitation. Ce temps est terminé. »

La Russie en alternative ?

Dans un contexte marqué par un repositionnement stratégique de plusieurs pays africains, les conférenciers ont laissé entendre une volonté d’explorer d’autres partenariats, notamment avec la Russie. Cette ouverture pourrait marquer une nouvelle orientation pour le Tchad sur la scène internationale.

Un appel à l’unité nationale

Les trois organisations ont enfin exhorté les citoyens tchadiens à se mobiliser pour défendre la souveraineté du pays et à soutenir le Président dans cette démarche. Elles appellent à un « sursaut patriotique » face aux éventuels défis à venir.

Avec cette déclaration, le Tchad s’inscrit dans une dynamique panafricaniste grandissante, redéfinissant les rapports de force entre l’Afrique et ses partenaires historiques.

Tchad : Le « Dry January », un mois pour repenser sa consommation d’alcool

Le Centre Diocésain de la Recherche Action en Alcoologie (CEDIRAA) a donné le coup d’envoi, ce vendredi 10 janvier 2025, de la 3ᵉ édition de « Dry January », ou « Janvier Sobre ». Ce défi, désormais bien ancré dans les habitudes de sensibilisation au Tchad, encourage chacun à réduire ou arrêter complètement sa consommation d’alcool durant tout le mois de janvier.

Une démarche pour mieux commencer l’année

Pour Sœur Aurélie Roine’, Directrice du CEDIRAA, « Dry January » est plus qu’une simple abstinence temporaire : c’est une occasion de réfléchir sur sa relation à l’alcool et de faire un choix pour améliorer sa santé et son bien-être. « Commencer l’année en modérant ou en arrêtant l’alcool permet de se recentrer sur des priorités positives. Arrêter de boire, ce n’est pas une contrainte, c’est découvrir une autre façon de vivre », explique-t-elle.

Elle a également mis en avant les résultats des éditions précédentes, où 90 % des participants ont témoigné des bénéfices durables, que ce soit sur leur santé physique, leur vie sociale ou leur situation financière.

Un programme varié pour sensibiliser

Afin de toucher un large public, le CEDIRAA a organisé plusieurs activités :

Des matchs de football, pour promouvoir le sport comme alternative saine ;

Des caravanes de sensibilisation, visant à informer les populations dans les quartiers, écoles et universités ;

Des ateliers éducatifs, pour accompagner les participants dans leur démarche de sobriété.

Ces initiatives s’inscrivent dans l’objectif de faire comprendre qu’on peut partager des moments de joie et de convivialité sans alcool.

Un mouvement global qui s’enracine localement

Inspiré d’une initiative lancée en Angleterre, le « Dry January » s’est peu à peu imposé au Tchad grâce au travail du CEDIRAA. Depuis trois ans, ce défi suscite un engouement croissant et s’intègre dans la lutte nationale contre l’alcoolisme.

Sœur Aurélie a conclu en invitant chacun à relever ce défi et à transformer ce mois de janvier en un point de départ pour un mode de vie plus sain. « Le Tchad a besoin d’une société sobre, forte et responsable. Ensemble, faisons ce pas vers l’avenir », a-t-elle déclaré.

Ce « Dry January » promet d’être un moment fort de sensibilisation et de mobilisation, porté par l’espoir d’une société où la sobriété est un choix accessible et valorisé.

#Environnement :La ceinture verte d’Ambatta en péril : appel à l’intervention des autorités

Les coupes abusives menacent l’un des derniers espaces verts du septième arrondissement de N’Djaména

Dans le quartier d’Ambatta, situé dans la commune du septième arrondissement de N’Djaména, la ceinture verte, véritable réserve écologique, est en train de disparaître sous les coups de haches des habitants. Cet espace, censé contribuer à l’équilibre environnemental et à l’amélioration de la qualité de vie des riverains, est devenu le théâtre de coupes abusives d’arbres.

Sur place, le constat est alarmant : des arbres encore verts sont abattus quotidiennement pour en faire du bois de chauffage, utilisé ou vendu sur les marchés. Pourtant, les agents des eaux et forêts, souvent visibles sur les marchés périphériques pour lutter contre la vente de bois illégal, semblent absents sur le terrain même de cette destruction massive.

« Pourquoi les agents des eaux et forêts ne viennent-ils pas constater ce qui se passe ici et empêcher ces actes destructeurs ? C’est vraiment désolant de voir des arbres abattus impunément, alors qu’on interdit aux gens de vendre du bois ailleurs », s’indigne un habitant, sous couvert d’anonymat.

Face à cette situation préoccupante, les autorités environnementales sont vivement interpellées. Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour sauver ce poumon vert :

Renforcer la surveillance sur le site grâce à des patrouilles régulières.

Sanctionner sévèrement les coupables pour dissuader les destructions futures.

Sensibiliser les populations locales à l’importance de préserver cet espace.

Promouvoir des énergies alternatives pour réduire la dépendance au bois de chauffage.

La ceinture verte d’Ambatta joue un rôle crucial dans la lutte contre la désertification et contribue au bien-être des habitants. Sa préservation devrait être une priorité pour les autorités locales, mais aussi pour les citoyens, qui sont les premiers bénéficiaires de cet écosystème unique.

Si rien n’est fait, cet espace risque de devenir un souvenir, emportant avec lui une partie de l’équilibre environnemental de la capitale.

Par Djonyabo Yefta

La vente de crédits Orange Money et MTN à N’Djamena

Dans la commune du 3e arrondissement, précisément au quartier Sabangali, le long de l’axe Corniche, la vente de crédits Orange Money et MTN est une activité courante.

Selon les propos recueillis auprès de certains revendeurs, cette activité est souvent choisie par des jeunes diplômés en quête d’indépendance financière.

L’un d’eux témoigne :

« Après mes études et faute d’emploi, je me suis lancé dans la vente de crédits Orange Money, ce qui me permet de subvenir à mes besoins sans dépendre de mes parents. Je ne me plains pas de ce que je gagne quotidiennement, car de nombreux étudiants tchadiens au Cameroun reçoivent des transferts via Orange Money. Je préfère ce service à Moov Money ou Airtel Money en raison de sa fiabilité : il n’y a pas de risque de vol, et en cas d’erreur, la maison mère intervient rapidement. Cependant, nous rencontrons certaines difficultés, notamment le paiement des frais mensuels à la mairie et les charges liées aux gardiens qui sécurisent nos matériels. »

Par Melom Djerassem & Ndornan Elie

Max Kemkoye dénonce la gestion du présumé coup d’État : « Un montage maladroit et dangereux »

Le farouche opposant au régime de Mahamat Idriss Deby Itno, Max Kemkoye, est sorti de son silence pour réagir aux déclarations du porte-parole du gouvernement, Abderamane Koullamallah, concernant la tentative de coup d’État du 8 janvier 2025.

Dans une intervention incisive, Kemkoye a critiqué le récit officiel, qu’il qualifie de « malheureux montage ». Selon lui, l’idée que des assaillants, armés de simples couteaux et en état d’ébriété, aient pu résister aux forces de sécurité pendant plusieurs heures est non seulement absurde, mais met en lumière des incohérences graves dans la gestion sécuritaire du pays.

L’opposant a également fustigé les propos de Koullamallah, qu’il accuse d’alimenter les divisions entre le nord et le sud du Tchad. Il estime inacceptable que le pouvoir soit présenté comme celui d’une communauté contre une autre, et appelle à un débat national pour trouver des solutions inclusives aux tensions persistantes.

« Si des individus désorganisés peuvent s’approcher d’un lieu hautement sécurisé, qu’en est-il de la sécurité de l’ensemble du territoire et des citoyens ? », s’interroge Max Kemkoye, mettant en doute la capacité du régime à garantir la stabilité et la protection des Tchadiens.

Justice : Le Président accorde une remise collective des peines aux détenus

Dans un geste de clémence et de réconciliation nationale, le Président de la République du Tchad, le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, a signé un décret (n°2012/PR/PM/MJDH/2024) offrant une remise collective des peines aux détenus des maisons d’arrêt du pays.

Un décret symbolique

Annoncé le 31 décembre 2024, ce décret marque une volonté de soulager les établissements pénitentiaires tout en réaffirmant l’engagement des autorités envers une justice plus humaine. Le Ministre d’État en charge de la Justice et des Droits Humains, Abderahim Bireme Hamid, a relayé cette décision par une note circulaire adressée aux chefs des Cours d’appel.

Ces derniers sont chargés d’ordonner l’application immédiate de cette mesure en collaboration avec les procureurs de la République et les juges de paix. Les autorités judiciaires devront également rendre compte des actions entreprises dans un délai court.

Une initiative pour la réconciliation

Cette remise des peines intervient dans un contexte de réformes pénitentiaires et judiciaires engagées par le gouvernement tchadien. Elle vise à humaniser le traitement des détenus, à renforcer la paix sociale et à promouvoir une seconde chance pour les condamnés éligibles.

Le décret présidentiel est perçu comme un signal fort en faveur de la justice et des droits humains, tout en symbolisant la volonté d’instaurer un climat de confiance entre les citoyens et l’État.

Un suivi rigoureux exigé

Dans sa note circulaire, le Ministre de la Justice a insisté sur l’importance d’une exécution rigoureuse et rapide. « J’attache du prix à l’exécution des termes de la présente note circulaire », a-t-il précisé, exhortant les magistrats à agir avec diligence.

Cette décision présidentielle, qui témoigne d’une vision tournée vers la réconciliation et le progrès, pourrait redéfinir les priorités du système judiciaire tchadien pour les années à venir.

Retour triomphal du Général Moubarak Hor Malik après des soins à l’étranger

Le Général Moubarak Hor Malik, qui avait été gravement blessé lors d’une attaque contre la secte Boko Haram après le lancement de l’opération Haskanite par le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, est désormais de retour au pays, sain et sauf, après avoir reçu des soins à l’étranger.

Il a exprimé sa profonde gratitude envers le Maréchal pour l’initiative d’évacuer les officiers généraux blessés vers des centres de soins spécialisés à l’étranger, ce qui a permis son rétablissement.

Dans une déclaration empreinte de détermination, il a affirmé :
« Les Boko Haram périront tous dans l’enfer qu’ils ont eux-mêmes concocté de leurs propres mains. La fin n’est plus loin, et nous atteindrons nos objectifs un par un. »

Le retour du Général Moubarak Hor Malik est un symbole de résilience et de renforcement de l’engagement des forces armées tchadiennes dans leur lutte implacable contre le terrorisme.

Le Tchad fustige les propos du Président Macron et réaffirme son indépendance

Dans un communiqué officiel publié ce 6 janvier 2025, le Gouvernement de la République du Tchad a vivement critiqué les déclarations récentes du Président français Emmanuel Macron. Selon le communiqué, ces propos témoigneraient d’une attitude méprisante à l’égard de l’Afrique et de ses peuples.

Le Ministre d’État tchadien, Abderaman Koulamallah, a rappelé que le Tchad entretient une relation historique avec la France, marquée par des liens humains et culturels profonds. Toutefois, il a dénoncé l’attitude de certains dirigeants français, les appelant à respecter le peuple africain et à reconnaître les sacrifices historiques consentis par les Africains, notamment durant les deux guerres mondiales.

Un rappel à l’histoire et aux sacrifices oubliés

Le communiqué souligne le rôle décisif joué par l’Afrique dans la libération de la France, un effort qui, selon le Tchad, n’a jamais été pleinement reconnu. Les soldats africains, dont beaucoup étaient Tchadiens, ont combattu pour défendre des idéaux de liberté, mais leurs sacrifices auraient été minimisés dans la mémoire collective française.

Abderaman Koulamallah a également réfuté l’idée que la France ait contribué de manière significative à la construction de l’armée tchadienne. Il a insisté sur le fait que l’armée nationale est le fruit de la bravoure du peuple tchadien et des ressources locales limitées, malgré une instabilité politique et des conflits internes souvent exacerbés par des intérêts étrangers.

Un appel à une nouvelle dynamique

Ce communiqué met en lumière une demande claire : une reconnaissance des aspirations souveraines du Tchad et des autres nations africaines. Le gouvernement tchadien appelle ses partenaires, notamment la France, à adopter une approche respectueuse et équitable dans leurs relations avec le continent africain.

Enfin, le gouvernement invite le Président Macron à se concentrer sur les défis internes de la France, tout en respectant les efforts des peuples africains pour bâtir des États autonomes et résilients.

Un tournant diplomatique ?

Cette prise de position publique pourrait marquer un tournant dans les relations franco-tchadiennes, traditionnellement considérées comme stratégiques mais souvent perçues comme déséquilibrées. Le message est clair : l’Afrique, et particulièrement le Tchad, entend être un partenaire respecté et non une arrière-cour diplomatique.

Miss Simian : Entre Modernité et Tradition, l’Analyse de Mahamat Acyl Dagache

Miss Simian, une jeune TikTokeuse tchadienne issue d’une famille religieuse et conservatrice, est au cœur d’un débat sur le choc des valeurs entre tradition et modernité dans la société tchadienne. Selon Mahamat Acyl Dagache, analyste et observateur des dynamiques culturelles et sociales, sa situation reflète une fracture générationnelle croissante et des tensions profondes entre identité personnelle et valeurs communautaires.

Une Société entre Héritage et Mutation

Mahamat Acyl Dagache souligne que le Tchad, à l’instar de nombreuses sociétés africaines, est profondément enraciné dans des valeurs familiales et religieuses. La famille, pilier de la société, impose un code de conduite guidé par les traditions et l’islam. Dans ce contexte, Miss Simian, à travers son activité sur TikTok, défie ces normes en s’affirmant comme une jeune femme moderne et indépendante.

Pour Dagache, l’apparition de figures comme Miss Simian illustre une mutation culturelle accélérée par l’accès aux nouvelles technologies et aux médias sociaux. « La jeunesse tchadienne est de plus en plus influencée par des modèles globaux qui valorisent l’individualité, souvent en contradiction avec les attentes locales », explique-t-il.

Liberté d’Expression ou Provocation ?

Dagache voit en Miss Simian une représentante de cette jeunesse qui revendique son droit à l’expression personnelle. TikTok, dit-il, est devenu une plateforme où les jeunes peuvent explorer leur identité et s’affranchir des normes traditionnelles. Cependant, il met en garde contre l’interprétation de cette liberté d’expression comme une provocation : « Ce que certains considèrent comme un acte de courage ou de modernité peut être perçu par d’autres comme une atteinte aux valeurs sacrées de la communauté. »

Des Risques Réels pour Miss Simian

Mahamat Acyl Dagache avertit également des conséquences possibles pour Miss Simian, à la fois sur le plan social et personnel. « Dans une société conservatrice, les transgressions des normes peuvent entraîner des sanctions sévères : rejet familial, marginalisation sociale, voire des menaces à sa sécurité. » Cette pression peut peser lourdement sur le bien-être psychologique des jeunes influenceurs.

Un Choc des Générations Inévitable

Pour Dagache, le cas de Miss Simian illustre un conflit inévitable entre générations. « Les parents tchadiens, souvent attachés aux traditions, perçoivent les choix des jeunes comme un rejet de leur héritage. Les jeunes, eux, aspirent à se construire un avenir en phase avec les réalités du monde moderne. »

Selon lui, le défi pour la société tchadienne est de naviguer entre ces deux forces : préserver les valeurs fondamentales tout en acceptant les changements apportés par la globalisation et la technologie.

Conclusion : Un Dialogue Nécessaire

Mahamat Acyl Dagache appelle à un dialogue ouvert et constructif entre les générations pour réduire les tensions. « Miss Simian est le symbole d’une transition culturelle complexe. Plutôt que de la marginaliser, la société devrait chercher à comprendre ses aspirations et celles de sa génération. C’est en acceptant les différences qu’un équilibre pourra être trouvé entre tradition et modernité. »

L’analyse de Dagache invite à repenser les relations entre générations et à encourager un débat inclusif sur l’avenir culturel du Tchad dans un monde en mutation. Miss Simian, malgré les critiques, incarne cette nécessaire réinvention.

Afrique : Un discours codé de macron qui fait réagir

Décryptage

Le récent discours du président français Emmanuel Macron, jugé ambigu et codé par plusieurs analystes, a suscité de vives réactions au sein des cercles politiques africains. Si le contenu exact du message reste ouvert à interprétation, certains y voient un avertissement subtil adressé aux dirigeants africains, notamment ceux de pays comme le Tchad, où les tensions politiques et sociales persistent.

Un contexte fragile pour le Tchad

Depuis la transition politique amorcée en 2021, le Tchad est confronté à une instabilité croissante. Les tensions sociales, les conflits internes et une économie sous pression placent le pays dans une position vulnérable. Ce contexte nourrit les spéculations selon lesquelles le Tchad pourrait être l’un des pays visés par le discours de Macron, en raison de son rôle stratégique dans la région et de sa relation historique avec la France.

Un message qui interroge

Selon certains observateurs, les propos de Macron pourraient refléter une posture critique à l’égard des gouvernances africaines jugées inefficaces ou autoritaires. « Il y a un sous-entendu clair que des changements sont nécessaires dans certains pays », explique un analyste africain. « Le Tchad, avec sa transition toujours contestée, pourrait se retrouver sous les projecteurs. »

Menace ou opportunité ?

Le discours peut être perçu de deux manières. D’un côté, il pourrait être un avertissement aux dirigeants tchadiens, leur demandant de consolider leur transition démocratique et d’écouter davantage leur peuple. D’un autre côté, certains y voient une tentative de déstabilisation, visant à accentuer les divisions internes.

Les défis pour le Tchad

Alors que le pays se prépare à de nouvelles échéances politiques, notamment des élections prévues dans les prochains mois, ces déclarations interviennent à un moment critique. Les autorités devront montrer leur capacité à maintenir la stabilité tout en évitant de tomber dans le piège des interprétations hâtives.

Une réaction attendue

Dans un tel contexte, une clarification de la part des autorités françaises ou tchadiennes pourrait apaiser les tensions. Cependant, le silence ou une mauvaise gestion de cette situation pourrait alimenter davantage les spéculations et les incertitudes.

Conclusion
Le discours de Macron, qu’il s’agisse d’un avertissement ou d’une critique voilée, met en lumière la nécessité pour le Tchad de renforcer ses institutions et d’unifier ses forces politiques face aux défis à venir. Le pays, déjà fragilisé, ne peut se permettre une nouvelle crise.