Dans sa publication du
dimanche, ce quotidien rapporte que les responsables américains qui suivent de
près les discussions autour de la question du Sahara ont déclaré que les
Etats-Unis « ont clairement fait savoir que Washington ne
soutiendrait pas un plan visant à créer un nouvel Etat en Afrique ».
La
situation sécuritaire dans la région rend le conflit une urgence à régler,
indique le confrère Dion Nissenbaum qui fait en outre le parallèle entre la
position de l’ONU qui soutient la MINURSO et certains responsables de la Maison
Blanche qui affichent une certaine impatience arguant de l’absence de
développement dans le processus politique.
« Mais le risque de toute
tentative de dérailler le processus onusien risque d’entrainer le
mécontentement et la stabilité dans une des régions des plus stables au regard
des nombreux foyers de tensions et d’instabilité aujourd’hui dans le monde », poursuit-il.
«La Minurso dispose de 52
millions de dollars pour maintenir la stabilité, maintenir un cessez-le-feu
dans une région très difficile», a dit le ministre des Affaires étrangères et de la
coopération internationale Nasser Bourita.
« Personne n’est morte depuis le
cessez-le-feu, ce qui signifie que c’est la mission de maintien de la paix la
plus rentable au monde », a ajouté le ministre au quotidien américain The
Wall Street Journal.
Dans cette parution, The Wall Street Journal
relève, par ailleurs, la position des responsables occidentaux et marocains qui
affirment qu’en privé les Etats-Unis soutiennent le Maroc dans ses efforts pour
trouver une issue définitive à ce conflit qui n’a que trop duré sur la base
d’une solution de compromis garantit par le plan d’autonomie.
Le
Washington soutien le Maroc à revenir à la table des discussions et relancer la
dynamique des tables rondes engagée sous l’égide de l’ONU en présence du Maroc,
de l’Algérie, de la Mauritanie et du Polisario. Cette dynamique est de nature à
faire avancer le dossier mais cette avancée pâtit aujourd’hui de la situation
en Algérie et de la démission de l’Envoyé personnel du Secrétaire général,
Horst Köhler.
Le
Wall Street journal revient, souligne les efforts importants consentis par le
Maroc pour favoriser le développement de la région du Sahara à la faveur
d’investissements considérables dans différents domaines.
Dans
un autre article de la même publication, The Wall Street Journal tire sur le
Polisario, un groupe marxiste, lié au terrorisme régional. « A l’heure où la communauté internationale s’active pour éteindre
les foyers de tensions et rétablir la paix et la sécurité, le Polisario
continue de poser une sérieuse menace à la stabilité en Afrique du nord et dans
le Sahel », relève le journal dans sa livraison du dimanche.
Dans
un témoignage vidéo accompagnant un article sur la question du Sahara, le
journaliste Dion Nissenbaum revient sur la genèse de ce mouvement séparatiste
d’obédience marxiste ainsi que sur les menaces
que pose le non règlement de la question du Sahara pour la paix et la
stabilité. « La situation
sécuritaire dans la région rend le conflit une urgence à régler »,
rappelle-il.
Cette
réalité est largement admise par les décideurs politiques américains. L’administration du président Donald Trump
qui est sur plusieurs fronts pour faire face à la menace terroriste, est
attentive à la situation dans la région du Sahara et du Sahel.
Consciente
des dangers que posent la fantomatique rasd, la Maison Blanche est déterminée à
mettre fin à ce conflit, selon le quotidien qui relève néanmoins que la
dynamique en cours sous les auspices des Nations Unies est l’option la plus
sûre et la moins coûteuse pour aboutir à une issue consensuelle.
Les
Etats Unis « sont claires, ils ne soutiendront pas un plan qui conduit à
la création d’un nouvel état africain », relève en outre le quotidien.
« Un nouvel Etat en Afrique pourrait en réalité être moins sûr. Si vous
essayez d’établir un nouveau pays, cela pourrait créer une zone dont des
insurgés et des groupes comme l’Etat islamique pourraient profiter et utiliser
comme refuge », indique le journaliste dans une vidéo accompagnant son
analyse en relevant que Washington et Rabat partagent la même position à cet
égard.
Citant
des responsables occidentaux et marocains, l’auteur assure que les Etats-Unis
soutiennent le Maroc en privé sur le dossier du Sahara.
« Pour les Etats-Unis,
l’indépendance n’est pas une option pour le règlement du différend autour du
Sahara marocain », affirme le quotidien américain
The Wall Street Journal.