Lac Tchad : Une femme kamikaze tue six personnes dont un militaire

Dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 août, une femme Boko Haram a tué six dans la cours du chef de canton de Tatafiromou.

Une femme kamikaze s’est fait exploser et à tuer six autres personnes avec elle. L’on dénombre aussi plusieurs blessés. La cène s’est passée à Kaïga-Kindjiria une localité de la province du Lac Tchad. La femme s’est introduite dans la concession du canton Tatafiromou au milieu de la nuit et a déclenché sa charge, informe une source locale. Parmi les personnes tuées l’on compte un militaire.

« C’est aux environ de minuit, qu’une femme est entrée dans la cours du sultan de Tatafiromou où elle a fait exploser sa ceinture. Six personnes sont mortes dont un militaire et plusieurs d’autres blessées », ajoute la source.

Aziz passe la main à Mahamoud : « C’est l’histoire qui jugera les réalisations faites ».

Après avoir passé 20 mois à la tête du ministère de la santé publique, Aziz Mahamat Saleh cède son fauteuil au Pr Mahamoud Youssouf Khayal nommé le 11 août dernier.

D’après Aziz Mahamat Saleh, ministre sortant, beaucoup de progrès ont été réalisés  mais les défis pour ce département sont grands. La mise en œuvre de la couverture de santé universelle, la santé de reproduction, santé de la mère et de l’enfant, l’objectif 80% de vaccination sont des chantiers qui attendent le nouveau ministre.

En ébauchant le bilan des 20 mois passés, le ministre de la santé sortant a précisé que 11 missions de terrains ont été effectuées dans 11 provinces du  Tchad. L’augmentation du budget du ministère, plusieurs impulsions de paradigme de changement, l’élimination de tétanos, la loi sur le tabacs,  loi sur la couverture de santé universelle, les indicateurs de Performance dans les délégations sanitaires, l’évolution de stock des médicaments, la communication et la visibilité dans les actions…sont quelques actions que Aziz Mahamat Saleh a amorcé et/ou amorcera mais hélas, c’est le Pr Mahamoud Youssouf Khayal qui les finiront dans les temps à venir . « Je suis persuadé que le gabarit du ministre fera l’affaire », souligne-t-il en ajoutant que « C’est l’histoire qui jugera les réalisations faites ».

« Je ne faillirai pas à ma mission », souligne le nouveau ministre entrant Pr Mahamoud Youssouf Khayal. Et appelle à une synergie d’action afin d’accomplir la mission. « Ensemble, les anciens et nouveaux ainsi que nos partenaires structurels, nous devons relever le défi et mériter la reconnaissance de la population tchadienne », lance-t-il en poursuivant pour exhorter les autres au travail. « Mettons nous solidairement au travail. Les enjeux sont nombreux et les défis énormes mais à  cœur vaillant,  rien d’impossible », ajoute-t-il.

Religion : Les leaders de la J.E.A évaluent l’avenir de leur jeunesse

Les surveillants du mouvement des jeunes chrétiens dénommé « La Jeunesse Évangélique Africaine » (JEA) des églises baptistes mid-missions de N’Djamena ont réfléchi sur la vie dudit mouvement le dimanche 11 août dernier à l’église baptiste numéro un de Moursal.

C’est en prélude de la rencontre interdenominationnelle qui aura lieu en septembre prochain à Doba chef lieu de la province de Logone Oriental que la surveillance de la jeunesse évangélique africaine des églises baptistes mid missions du district de N’Djamena a organisé cette rencontre dite élargie. Elle a regroupé tous les chefs et cheftaines des différentes troupes des églises ainsi que les surveillants.

Les leaders de la jeunesse évangélique africaine ont passé aux cribles les maux qui minent la bonne marche de la J .E. A au Tchad. Selon le surveillant Decko Justin, la J.E.A  est en marche et c’est pour une conformité dans la vie de ce mouvement qu’il est temps de suggérer des recommandations qui seront présentées à la rencontre de Doba.

La rencontre de Doba va regrouper les surveillants des églises baptistes du Tchad (ATEBAM), des églises évangéliques au Tchad (EET) et les églises des frères (EFLT). Cette rencontre interdénominationnelle va permettre aux participants de réfléchir sur l’avenir de la jeunesse évangélique africaine.

La JEA est confrontée en ces dernières décennies à une crise de leadership et des comportements peu orthodoxes qui freinent sa bonne marche. Les dénominations évoluent en disparate, ce qui ne permet pas une conformité et l’uniformité au sein du mouvement. Des églises baptistes, aux église fraternelles luthériennes en passant par les églises évangéliques au Tchad, les pratiques se différent. Pourtant, ils partagent les mêmes règles et principes en utilisant les mêmes ouvrages appelés « manuel des filles », « manuel du garçon », « manuel du chef »…Mais comment faire pour parvenir à une conformité au Tchad ? C’est ce qui sera au centre de la rencontre de Doba en septembre prochain.

La jeunesse évangélique africaine est un mouvement des jeunes chrétiens qui a pour but d’évangéliser et de gagner des âmes et les formés pour le service de Christ. Elle a été créée en 1953 à travers le monde sous plusieurs appellations en Amérique, Asie, Europe et en Afrique. Elle est arrivée au Tchad en 1970 et s’est très vite répandue dans le Sud avant d’arriver au Centre en 1990. Sa devise est « Brillons-Brillons-Bien ».

La France apporte une nouvelle aide alimentaire aux populations du centre du Mali

L’Ambassade de France au Mali octroie un nouveau soutien de près de 460 millions de FCFA pour l’aide alimentaire aux populations du Centre, à travers le Programme alimentaire mondial (PAM).

La crise alimentaire et nutritionnelle dans la région de Mopti touche plus de 250 000 personnes. Les cercles de Bankass, Koro, Bandiagara et Douentza, n’ont pas pu cultiver pendant deux hivernages successifs, et le nombre des déplacés augmente sensiblement dans ces localités.

Face à ce constat, la France poursuit son appui aux populations du Centre en apportant un soutien financier de 460 millions de FCFA soit 700 000€ au projet du PAM. L’organisme de l’ONU va ainsi fournir une aide alimentaire d’urgence à plus de 7 000 personnes déplacées, victimes des catastrophes naturelles ou des chocs de production, et prendre en charge plus de 13 000 enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition.

Avec ce nouvel appui, ce sont au total 247 000 personnes auxquelles la France aura apporté une aide alimentaire et nutritionnelle depuis le début de l’année 2019, dont environ 12 000 au Nord, 145 000 au Centre et 90 000 au Sud, pour un montant total de 3,4 milliards de FCFA soit 5,2 millions d’euros.

Guindo Issiaka, Correspondant au Mali

Religion : l’organisation internationale de secours, de bien-être et de développement au cœur de la fête de tabaski au Tchad !

Après son lacement le dimanche 11 août,   le projet « mouton de la fête au Tchad » de la ligue islamique mondiale à travers l’organisation internationale de secours, de bien–être et de développement se poursuit avec la distribution des viandes aux ménages les plus démunis.

Au totale plus  de 100  têtes de bœufs   seront distribuer en viande aux différentes  couches sociales au cors de cette opération. Selon  Abdramane Youssouf Saleh, directeur exécutif et financier de l’organisation internationale de secours de bien-être et de développement, ce projet va toucher à peut prés 10.500 familles et la moitié des bœufs sera distribuée aux couches vulnérables notamment aux orphelins, veuves, ainsi que d’autres personnes démunies. Il a souligné que cette année  les choses ont été bien préparées d’avance pour que toutes les personnes concernées bénéficient de ce don.

L’organisation internationale de secours, de bien-être et de développement est née sur les cendres de l’organisation de secours islamique mondiale. C’est depuis des décennies qu’elle intervient dans le domaine, sociaux, culturels éducatifs et sanitaires en faveur de la population tchadienne.

AHMAT MAHAMAT AHMAT

Tchad : Déby face aux médias, « des mesures plus intelligentes et plus cohérentes seront prisent pour résoudres les conflits au Tchad »

Déby dans sa traditionnelle conférence avec les médias a répondu à plusieurs questions d’ordre social, sécuritaire et socioéconomique le 9 août dernier dans son palais.

« La 4ème République c’est un nouveau départ. Comme vous le savez bien, les Tchadiens sans distinction ont pris l’option révolue de construire un nouvel ordre de société suite à l’adoption de la nouvelle Constitution pour la refondation de la nation tchadienne », a annoncé le président Déby.

Sur le plan politique et socioéconomique, selon monsieur Déby, il y a des avancées remarquables qui ont été notées. Pour lui, la mise en marche de la 4ème République vise la reforme institutionnelle pour une prospérité économique et sociale. Ce qui a amené le gouvernement a lancé le programme national de développement(PND) dont l’un des axes majeurs vise la transformation structurelle de l’économie nationale. « Notre ambition est naturellement de construire une économie forte et diversifiée qui génère la croissance, la richesse de l’emploi pour les jeunes et les femmes », a souligné Idriss Déby Itno. Il renchérit pour dire qu’il est vrai que la conjoncture que le Tchad a connue ces dernières années a porté un coup dur à notre tissue économie. Mais, les signes de la lente reprise et qui sont perceptibles doivent nous inciter à plus d’efforts et d’actions dynamique pour que nous sortons définitivement de cette période.»,

Une réévaluation des mesures par les partenaires sociaux

Dans le cadre d’évaluation des mesures d’austérité, Idriss Deby, a annoncé aux travailleurs et les partenaires sociaux de la réévaluation des mesures d’austérité dès que la situation va s’améliorer de façon remarquable.

Le Tchad présente de nombreuses potentialités

Depuis son palais rose, face aux média, le président depuis bientôt 30 ans au pouvoir avec une main farouche, a indiqué que son pays présente de nombreuses potentialités en nonobstant pas la difficulté de produire. Pour l’homme d’Amdjarass, il faut produire d’abord suffisamment pour assurer la sécurité alimentaire et après, les possibilités de transformer et d’exporter viendront.

Les victimes d’Abéché

Conflits intercommunautaire

« Les conflits intercommunautaires ne doivent pas durer. Je m’occuperai moi-même personnellement de cette question. Les conflits communautaires ne peuvent pas empêcher le déroulement des élections », a-t-il rassuré.

Le Ouaddaï, le Dar Sila et le Wadi Fira, ces provinces sont devenues le théâtre de conflits intercommunautaires ces derniers jours. Pour Idriss Deby Itno, ces provinces n’ont jamais connu ce genre de conflits intercommunautaires et/où la cohabitation était exemplaire en citant la Tandjilé aussi comme un exemple. « Depuis janvier, nous avons enregistré plus de 40 morts. Il y a trois jours, 37 tchadiens ont été tués dans le Ouaddaï dans des conflits intercommunautaires », reconnait-il

22 millions d’armes auraient été acheminés de la Libye vers le Sud du Sahara.

Selon, le général Deby, des armes de guerre se retrouvent massivement au Tchad, à cause de la situation instable des pays voisins. Comme en montre le rapport de l’ONU en juin 2019. Ce rapport  cité par Déby indique que 22 millions d’armes auraient été acheminés de la Libye vers le Sud du Sahara. « Le conflit du Darfour a aussi créé son lot de malheurs, de même que le conflit centrafricain, tandis qu’au Lac, il y a le « même problème entre les différentes communautés », renseigne Deby.

« Le Gouvernement a créé des unités spéciales pour le désarmement. Nous récupérons des armes mais au nombre d’armes que nous récupérons, le lendemain, d’autres entrent encore. Ces armes rentrent depuis plusieurs pays. Le plus grand nombre rentre de la Libye et aussi du Nigeria. Ces armes sont détenues par des gens qui ne sont pas autorisés, qui ont la gâchette facile, créant cet état d’esprit d’autodéfense et de repli sur soi-même ».

Faiblesse de l’autorité de l’Etat

Incapable de régler d’une seule main, les violences dans ces provinces, Deby se voit de jour en jour devant une situation qui dépasse son entendement. Pour lui, les mesures prises par le Gouvernement soit en suspendant les chefs traditionnels, soit en remplaçant les gouverneurs et préfets dans les régions touchées par les conflits intercommunautaires, rien n’a changé.

« C’est un phénomène qui est aussi irrigué depuis N’Djamena par des hommes politiques. Il ne faut pas oublier cela.  Ce matin même, j’étais en communication avec le gouverneur du Ouaddaï et du Sila. Les forces de l’ordre ont essuyé des tirs. Les détenteurs d’armes n’hésitent pas à tirer sur les forces de l’ordre. C’est une guerre totale que nous devons engager contre ceux qui portent des armes et sont à l’origine des morts d’hommes. Je m’y rendrai moi même personnellement sur le terrain au moment venu », s’est-il camouflé

Deby père de repère, malgré les moult mesures sans rien apportée à ces conflits, il annonce d’autres dispositions dites « plus intelligentes et plus cohérentes » avec les responsables en charge de l’administration du territoire en hurlant à la « sensibilisation des autorités traditionnelles organisées aujourd’hui autour d’une institution nouvelle » et aux journalistes sans moyens, ni d’accompagnement de sensibiliser avec force au sein du territoire national et à l’étranger.

Le général Idriss Déby a déploré aussi l’exportation des conflits sur les réseaux sociaux avec les propos à caractère haineux de certains tchadiens, particulièrement de l’étranger. « Une situation jamais connue auparavant et dangereuse pour l’unité nationale, pour l’avenir du Tchad et pour les générations futures ».

TIC : House of Africa éduque les jeunes à l’usage responsable des réseaux sociaux

L’association House Of Africa et l’agence nationale de sécurité informatique et de certificat électronique (ANSICE) en collaboration avec le ministère de la promotion des jeunes, des sports et de l’emploi sensibilisent les jeunes sur les défis de la cohabitation pacifique à travers les réseaux sociaux.

Placée sous le thème : « La jeunesse tchadienne et les réseaux sociaux : face aux défis de la cohabitation pacifique au Tchad », cette séance de sensibilisation s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la jeunesse édition 2019 et vise à amener les jeunes à une utilisation saine et responsable des réseaux sociaux, afin conserve une paix durable.

Pour le président de l’association panafricaine House of Africa Abdeldjalil Bachar Bong, la sensibilisation permet de passer le message à la jeunesse tchadienne et promouvoir la paix et rapprocher les jeunes tchadiens afin de tisser, de renforcer et de consolider des liens d’amitié, de fraternité par les principes de vivre ensemble à travers les réseaux sociaux.

En réitérant la disponibilité de son institution à coopérer avec les entreprises qui œuvre dans les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) pour une vie efficace. Le Directeur Général de l’agence nationale de sécurité informatique et certificat électronique (ANSICE), Mahamat Awar Neïssa a appelé les jeunes à être vigilent quant à l’utilisation des réseaux avant de souligner que les assises vont permettre aux participants de connaitre leurs droits et devoirs face à l’utilisation de ces plateformes d’information et de communication.

Participants à l’atelier de sensibilisation sur l’utilisation des réseaux sociaux

« Les réseaux sociaux sont un outil important de communication et constituent en même un couteau à double tranchants », renchérit le ministre des jeunes, des sports et de l’emploi, Mahamat Nassour Abdoulaye. Pour lui, si les réseaux sociaux sont utilisés à bonne échéance, ils peuvent créer et entretenir des liens sociaux, professionnels, culturels, commerciaux…mais si leur usager est dénaturé, ces plateformes exposent, pervertissent et détruisent des vies et des relations interprofessionnelles et sociales.

C’est pourquoi le ministre, Mahamat Nassour Abdoulaye invite la jeunesse tchadienne à la prise de conscience quant aux dangers des réseaux sociaux. « Il revient à vous jeunesse consciente, éveillée et responsable de barrer la route d’où qu’elles viennent à  toutes les tentatives malveillantes et de remise en cause de la paix et de la quiétude chèrement acquises », exhorte-t-il.  

Nécrologie : DJ Arafat, la star du « coupé-décalé » est décédé

C’est suite à un accident de moto survenu dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 août à Abidjan, que l’artiste ivoirien Ange Didier Huon – alias DJ Arafat – est mort de suite de ses blessures dans une clinique d’Abidjan.

DJ Arafat est considéré comme la star du « coupé-décalé » à travers toute la Côte d’Ivoire. Il a percuté la voiture conduite par une journaliste de Radio Côte d’Ivoire.

Selon les sources médicales, DJ Arafat a eu une fracture crânienne et un œdème.

Au Mali, le dialogue dans la lutte contre le terrorisme serait-il une piste prometteuse ?

Le Mali peine à sortir de l’impasse, l’Etat semble impuissant de vaincre le djihadisme par l’approche militaire. Les opérations militaires ont alimenté la violence intercommunautaire de plus en plus meurtrière, selon le rapport des Nations Unies, plus 500 morts depuis 2018.

Les violences au centre du Mali sont plus meurtrières que nulle part ailleurs dans le pays. Elles ont fait plus d’un millier de morts au cours des quatre dernières années. La réponse de l’Etat, qui s’appuie principalement sur la force militaire, n’a jusqu’à présent pas permis de diminuer les niveaux de violence de façon significative nonobstant le soutien des opérations militaires étrangères. Si la piste de négociations avec les djihadistes est prometteuse, il y a là également un risque d’envenimer la situation, déjà désastreuse.

En conséquence, aux yeux de certains, l’approche du dialogue est une solution idoine entre le gouvernement et les djihadistes. C’est le cas du groupe de réflexion ( L’ONG international Crisis Group) dans un rapport a préconisé au gouvernement malien d’engager le dialogue, dans le souci de mettre fin aux attaques terroristes dans le centre du Mali. Par contre, dans un entretien sur Jeune Afrique le mois passé, le président malien IBK a fait savoir qu’il n’y pas de bases comme fondement d’un tel dialogue. Plus encore le chef de la diplomatie malienne Tiebilé Dramé ne le considère pas comme une issue à la crise et a rejeté tout dialogue avec les djihadistes. Le gouvernement malien privilégie plutôt l’action concertée du G5 Sahel, une alliance sous-régionale de lutte contre le terrorisme.

Un tel dialogue est lourd de conséquence 

Une telle proposition a entraîné une immense réaction partout au Mali, certains sont favorables mais de nombreux acteurs et observateurs de la politique malienne sont, à l’inverse, réticents. Cependant, quelques éléments obscurcissent les perspectives de dialogue avec les djihadistes : leur programme idéologique; leurs liens avec des organisations jihadistes transnationales ; et la forte résistance nationale et étrangère à l’ouverture de tels pourparlers. Selon la fameuse formule “ on ne négocie avec les terroristes”.

En outre, ce que les jihadistes veulent, c’est un changement profond dans le système institutionnel et politique du Mali. Ils sont contre les institutions de l’État, ils sont contre le système démocratique, ils veulent instaurer un système théocratique inspiré de la charia, telle qu’eux ils la définissent. On sait bien que l’État malien est foncièrement attaché à ses institutions, à la démocratie, à la laïcité et aussi à garder de bonnes relations avec les pays occidentaux. Un tel dialogue pose un réel problème.

Par ailleurs, Il convient, de rester prudent et de bien distinguer les contextes locaux. Certains groupuscules font l’apologie du discours djihadiste sans pour autant y adhérer en profondeur. Il faut être vigilant également de ce type de dialogue, qui est parfois susceptible d’attiser l’attention des individus ou groupes extrémistes fragilisés, mal intentionnés et opportunistes d’adhérer vite au corpus d’idéologie djihadiste.

Impact de ce dialogue au Nord-Mali et dans la sous région.

L’ouverture du dialogue, aurait sans ambages un effet direct sur les jeux d’alliances locaux et risque de fragiliser les groupes armés loyaux à l’Etat.

Il pourrait engendrer un effet incitant d’autres groupes au djihadisme dans le nord déjà peu instable depuis la signature de l’accord d’Alger entre les rebelles et le gouvernement malien, et le risque d’escalade de violences communautaires au centre (milices pro-dotons Dana Amassagou contre milices pro-peuls). Étant donné que toute la région sahélienne est concernée, il y’a un risque d’ouvrir des perspectives de légitimation d’autres groupes djihadistes actifs dans le pays limitrophes qui seraient aussi contraints au dialogue.

D’autres alternatives de dialogue 

En effet, face à ce dilemme, les autorités maliennes pourraient privilégier la voie vers un dialogue intercommunautaire et interreligieux (entre les milices protagonistes et les chefs religieux) dont l’actuel Premier ministre l’a d’ores et déjà entamé, qui viserait à promouvoir un dialogue politique plus inclusif impliquant toutes les communautés du centre du Mali, y compris celles qui soutiennent et sympathisent avec les jihadistes, afin de déterminer ensemble les causes du conflit, de se mettre d’accord sur la manière de s’y attaquer et de mieux définir le rôle de l’Etat dans ce processus.

C’est ainsi que sous l’égide du Premier ministre malien Dr Boubou Cissé, la milice pro dogon et peulh ont signé un accord de cessez-le-feu le 1er Août, c’est une chance de neutraliser les groupes armés. En substance, cela permettrait, d’une part, d’éviter le piège de la légitimation de groupes extrémistes, et d’autre part, essayer de changer la perception de la majorité des membres de ces milices qui ne sont pas à la base d’idéologie extrémiste. Il serait approprié de la part de l’Etat de répondre aux attentes et réclamations via le dialogue certains groupes, ce qui conduira à terme à une disparition interne de ces derniers et à renforcer l’autorité de l’Etat dans le centre et à rétablir la paix.

Guindo Issiaka, Correspondant au Mali 

Santé : Les ordures des pavillons de l’HGRN ont renversé le fauteuil de Aziz Mahamat Saleh

Après 48 heures de la visite inopinée du président de la République Idriss Deby, aux pavilons des urgences de l’hôpital général de référence national (HGRN), Aziz Mahamat Saleh a été limogé et s’en est suivi d’un remaniement.

Les grands observateurs de la scène politique ont déjà annoncé le départ de Aziz Mahamat Saleh, ministre de la santé publique dès la première heure, après que monsieur Deby ait descendu le 09 août dernier aux environ de 21 heures aux pavillons des urgences de l’hôpital général de référence national (HGRN).

Malgré tout ce que Aziz Mahamat Saleh a mis en œuvre comme projet, il se voit emporter par le vent d’Amdjarass. Aziz est parti il reste le tour de DG de l’Hôpital général de référence national.