Mali : Les groupes armés s’engagent à faire la paix

Des accords « de cessation des hostilités » ont été signés par des groupes armés peuls et dogons qui se déchirent depuis des mois dans plusieurs localités du centre du Mali, en marge d’une visite du Premier ministre Boubou Cissé, a-t-on appris lundi de sources officielles.

Ces accords de paix ont été conclus dans les cercles de Macina, Djenné, San, Ténenkou et Niono (régions de Mopti et de Ségou) par une dizaine de groupes armés peuls et de chasseurs traditionnels dozos, composés notamment de membres de la communauté dogon, selon un document officiel consulté par l’AFP.

Depuis l’apparition en 2015 dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé des « groupes d’autodéfense ».

« Il faut que nos actes traduisent notre volonté »

Ces violences intercommunautaires ont fait des centaines de morts. Elles avaient culminé le 23 mars à Ogassagou, près de la frontière burkinabè, où quelque 160 Peuls avaient été tués par des chasseurs dogons présumés.

Les groupes « s’engagent à cesser immédiatement et définitivement les hostilités, à tout mettre en oeuvre pour favoriser la libre circulation des personnes, des biens et des agences humanitaires », selon le document signé en présence du Premier ministre, qui a « encouragé les parties à faire la paix », d’après ses services.

Ils se sont également engagés à « démasquer et dénoncer auprès des autorités les terroristes et au besoin à les combattre ».

« Il faut que nos actes traduisent notre volonté. Si nous voulons la paix, nos actes doivent le montrer », a lancé devant la presse Boubou Cissé, qui avait entamé sa tournée dans le centre le 1er août, la deuxième depuis juillet, alors que plusieurs accords de cessez-le-feu signés par le passé étaient restés lettre morte.

Les régions de Ségou et Mopti concentrent l’essentiel des déplacés dans le pays, dont le nombre est passé de 18 000 à 70 000 entre mai 2018 et mai 2019, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies, mais plusieurs centaines de personnes ont commencé à rentrer dans leurs villages ces dernières semaines.

Issiaka Guindo, Correspondant de Tachad.com au Mali

Plus les pays sont pauvres, plus ils souffrent du changement climatique

Dans une étude, l’organisation caritative Christian Aid dénonce une injustice climatique.

Dans le nouveau rapport spécial du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui a été rendu public le jeudi 8 août 2019, des scientifiques et représentants (es) gouvernementaux abordent la question du lien entre sécurité alimentaire et changement climatique.

Avant même la sortie de ce rapport et des recommandations qui iront avec, l’organisation caritative Christian Aid a réalisé une étude démontrant les impacts disproportionnés du changement climatique sur les systèmes alimentaires des pays qui émettent le moins de CO2.

On retrouve dans le classement des pays en crise alimentaire comme le Burundi, la République démocratique du Congo, Madagascar, le Yémen, la Sierra Leone, le Tchad, le Malawi, Haïti, le Niger et la Zambie.

Selon l’étude, ces dix pays génèrent moins d’une demi-tonne de CO2 par personne chaque année et représentent, au total, seulement 0,08% des émissions mondiales.

Meilleur exemple : le Burundi. Le pays est le moins bien classé en matière d’insécurité alimentaire et aussi celui qui produit le moins de CO2 par personne et par an (0,027 tonne). Ainsi, une personne vivant en Arabie saoudite émet la même quantité de dioxyde de carbone que 718 Burundais (es).

Injustice climatique            

«Nos recherches montrent que l’augmentation des concentrations de CO2 dans l’atmosphère réduit la qualité nutritionnelle des aliments que nous consommons et que les personnes les plus vulnérables à ces conséquences sont les moins responsables de cette augmentation», a déclaré le Dr Samuel Myers, chercheur principal au département de santé environnementale de l’université Harvard.

Ces pays subissent violemment les effets du changement climatique. Pour reprendre l’exemple du Burundi, la sécurité alimentaire, déjà largement précarisée par les conflits et les crises politiques, se retrouve encore plus menacée par les longues pénuries de précipitations, les inondations, et l’érosion des sols. Les scientifiques dénoncent ainsi une injustice climatique.

«Le rapport Christian Aid et celui du GIEC nous montrent à quel point cette menace est grave et qu’il est urgent d’agir», a affirmé Doreen Stabinsky, professeure de politique environnementale mondiale au College of the Atlantic, à la BBC.

Slate fr

Tchad: LES 133 MÉDECINS FORMÉS A CUBA SONT ARRIVES A NDJAMÉNA AU PETIT MATIN DE CE JOUR 09 AOÛT 2019

Ils sont accueillis à l’aéroport international Hassan Djamouss de Ndjaména par le Ministre de la Santé Publique AZIZ MAHAMAT SALEH, et son collègue de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation DAVIS HOUDEINGAR et les parents des étudiants.

Soucieux de la santé de sa population que le gouvernement tchadien a envoyé en 2012 sous ses frais propres les étudiants à havane et qui ont suivi une formation en médecine pendant 7 ans. Cette formation est le fruit de la coopération entre la République du Tchad et la République du Cuba.

C’est pour renforcer le nombre des médecins tchadien qui ne couvre pas le besoin de la population en matière de la santé.

Le Ministre de la Santé Publique, AZIZ MAHAMAT SALEH, a déclaré en ce terme : << il s’agit de l’effort personnel du Président de la République, Chef de l’État,Chef du Gouvernement IDRISS DEBY ITNO qui se soucis au jour le jour de la santé de sa population. Nous estimons que les jeunes médecins sont aptes à répondre aux besoins de la population tchadienne. Des dispositions sont prises pour le déploiement dans les différentes formations sanitaires du pays a t il martelé>>.

Nadji Ndoumanbé Kaldor

Bac 2019: Les résultats de la deuxième série des épreuves écrites déjà disponibles

L’office national des examens et concours du supérieur (ONECS) a annoncé ce jeudi 08 août les résultats de la deuxième série des épreuves écrites du baccalauréat session de juillet 2019. 15 899 candidats sont déclarés admis au second tour soit un pourcentage de 19,12%.

Une nette amélioration sur le taux de pourcentage cette année, 45,12% soit 37 514 candidats toutes séries confondues.

Une tumeur immortelle retrouvée dans l’ADN des chiens

Une équipe de recherche a réussi à retracer le voyage du cancer qui ne meurt jamais.

Il arrive qu’on dise du cancer qu’il est immortel. Dans la théorie, c’est vrai. À l’inverse de nos cellules saines, qui sont programmées pour mourir après un certain nombre de divisions, les cellules cancéreuses se divisent à l’infini et deviennent ainsi immortelles.

Dans les faits, c’est faux car le cancer n’est pas contagieux –exception faite du cancer du foie ou du cancer du col de l’utérus provoqués par des virus, mais dans ce cas, c’est le virus qui se propage, pas le cancer.

Supposons qu’un cancer puisse se transmettre d’un individu à l’autre. Supposons qu’il prenne à chacun et chacune de nouvelles caractéristiques génétiques –le cancer est causé par une lésion majeure qui survient au niveau de l’ADN d’une cellule– et que ces caractéristiques génétiques s’héritent au fil des des générations, de sorte qu’on peut retracer tout à fait l’histoire de ce cancer. On sera alors face à une entité qui aura évolué sans jamais perdre ses caractéristiques initiales, en s’enrichissant chaque fois un peu plus d’un individu à l’autre. Autrement dit, une entité immortelle.

Il se trouve que cette entité existe. Voilà 6.000 ans que des chiens la portent et se la transmettent par voie sexuelle. Des scientifiques viennent tout juste de relater son histoire millénaire. Elle commence en Chine.

De la Chine au Nouveau Monde

En étudiant l’ADN de 546 chiens contaminés par ce cancer et issus des quatre coins du monde, l’équipe de recherche a réussi à suivre pas à pas le voyage de la tumeur qui ne meurt jamais. Il a suffi de comparer les différentes séquences ADN et de rebrousser chemin à travers toutes les branches du développement du cancer chez les chiens pour retrouver l’ADN fondateur du chien zéro.

Avec les gènes affectés par des facteurs extérieurs comme le soleil, on a aussi pu déterminer en fonction de l’exposition aux UV la zone géographique du chien zéro et ainsi attester du lieu de naissance du cancer immortel.

Le voyage commence il y a 6.000 ans en Chine. Pendant 4.000 ans, la tumeur reste en Asie puis entame un périple jusqu’en Europe, empruntant peut-être la route de la soie. Puis, il y a 2.000 ans, elle commence à se manifester chez des chiens européens.

Mais cela fait seulement 500 ans que son mouvement s’accélère avec les premiers bateaux qui partent pour le Nouveau Monde. À bord, des colons, leurs chiens, et dans certains, la tumeur immortelle. Ainsi atteint-elle le continent américain et le parcourt de haut en bas.

En cheminant sur les routes du commerce triangulaire, elle revient en Europe et part pour l’Afrique au XVIIIe siècle.

À l’image de nos cultures, la tumeur immortelle a suivi la marche de la mondialisation.

Aujourd’hui, elle n’est plus agressive, se développe lentement et se soigne très facilement. Pourquoi ? Parce qu’«il n’y a plus de combat entre la tumeur et le chien désormais. Ils coexistent», explique Adrian Baez-Ortega, à la tête de l’étude. Une découverte qui pourrait nous faire envisager plus sérieusement l’hypothèse de la thérapie adaptative sur la chimiothérapie, qui vise à apprivoiser une tumeur plutôt qu’à l’exterminer.

Slate fr

Tchad : Pose de la pierre inaugurale de la construction d’un stade de 30 000 places

Le Président de la République, Idriss Déby Itno a posé, ce jeudi 8 août la pierre inaugurale pour la construction d’un stade à Mandjafa à la sortie Est de N’Djamena.

Ce nouveau stade aura une capacité de 30 000 places et coûtera environ 50 milliards de francs CFA sur une superficie de 16 hectares pour une durée de construction de 46 mois soit 4 ans sur fonds propres de la République populaire de Chine.

Le stade portera le nom du tout premier président tchadien, Ngarta Tombalbaye (Stade national du 8 août).

Ce stade comprend un terrain de football, deux terrains de basketball, d’un terrain de volley-ball, d’un terrain de tennis, des locaux administratifs et plusieurs parking.

Le chef de l’Etat Idriss Déby a lors de cette cérémonie dénoncer la mauvaise gestion du football. Il a souligné le long mandat sans résultats des dirigeants de la fédération tchadienne de football et a demandé à l’équipe dirigeante du sport de mettre du paquet pour que le Tchad soit présent dans toutes les compétitions continentales et internationales.

Pour le président de la République, si le sport au Tchad échoue, c’est que les dirigeants ont échoué à leur mission dévolue.

La question de formation des journalistes chroniqueurs sportifs a préoccupé aussi le Chef de l’Etat.

Kita Ezéchiel

Cinq ans après la mort de Michael Brown, le racisme persiste sur les routes de Ferguson

Arrestations arbitraires et discriminatoires, amendes, contraventions… Dans la ville qui a vu naître le mouvement Black Lives Matter, rien n’a vraiment changé.

Éviter les routes principales. Se tenir le dos bien droit. Ne plus conduire du tout. Voilà le quotidien des conducteurs et conductrices noires à Ferguson. Cette même ville où en août 2014, Michael Brown, un afro-américain de 18 ans, était abattu en pleine rue par un officier de police.

À l’époque, toute l’Amérique avait vu naître un mouvement de contestation d’une ampleur jamais atteinte depuis Rodney King en 1991. Mais qu’en est-il de la ville d’où est partie l’étincelle, il y a exactement cinq ans ? Il semblerait que sous la surface, la situation reste la même.

En 2014, Ferguson constituait l’exemple de ces villes américaines façonnées par des années de redlining —écartant les populations noires de l’accession à la propriété– et de white flight. En 1990, la population était à 74% blanche et à 25% noire. En 2010, elle est à 67% noire, à 29% blanche.

La ségrégation tacite y faisait office de loi : verbalisation à outrance de la population noire via des arrestations ciblées en voiture et dans la rue, opacité des tribunaux locaux. En 2013, 86% des véhicules immobilisés étaient ceux d’afro-américains (es). Si la ville était noire, le pouvoir restait blanc, avec une police à 94% blanche.

Après l’affaire Michael Brown, pourtant, les forces de l’ordre voient leurs rangs se diversifier. Et passe de quatre membres noirs (es) à vingt-et-un, représentant la moitié des effectifs. Un afro-américain est nommé chef de la police.

Cependant, sur le plan des arrestations, la situation empire. Aujourd’hui, par rapport à 2013, la population noire a 5% de risques en plus de se faire arrêter en voiture ; pour la population blanche, c’est 11% de moins.

Une source de revenus pour la ville

Un journaliste du New York Times a assisté à des convocations au tribunal de police de la ville liées à des infractions routières. Ce jour-là, raconte-t-il, presque toutes les personnes qui comparaissaient étaient noires. Au tribunal, il rencontre De’Shaun Bunch, qui conduit une Lexus LS 400.

«Je suis noir et je conduis une belle voiture», confie-t-il au journaliste. Deux caractéristiques qui font de lui une cible privilégiée. Quand on lui parle des répercussions de 2014 : «C’est pareil. Ils le faisaient avant, ils le font encore maintenant. Ça n’a pas changé depuis que Mike Brown est mort.»

Selon un éditorialiste du New York Times, cette persistance au racisme pourrait s’envisager autrement. «Si vous voulez comprendre les disparités de pouvoir raciales observées à Ferguson, comprenez qu’il ne s’agit pas que de noir et blanc, mais de vert», en référence à la couleur verte du dollar. Car la grande partie des revenus municipaux sont constitués de l’argent issu des contraventions.

Ainsi, quand en 2015, une loi avait limité l’apport des revenus des infractions routières à 20%, le nombre d’amendes avait diminué de 18% et les revenus engendrés par ces amendes de 45%. Que dire dès lors de l’augmentation constatée du nombre d’arrestations racistes ? Sans doute le signe que ces mesures ne sont pas suffisantes.

Slate fr

Le parti APR appelle le chef de l’opposition a assumé sa responsabilité

C’est à travers un communiqué de presse parvenu à la rédaction de Tachad.com, que le parti Alliance du peuple pour la République (APR) se dit sidérer de la faiblesse du chef de file de l’opposition démocratique tchadienne, Félix Romadoumngar Nialbé.

Le parti Alliance du peuple pour la République informe l’opinion nationale et internationale que par la faiblesse, la légèreté, le mépris, la fuite de responsabilité et surtout par la partialité du chef de l’opposition que les partis politiques de l’opposition tchadienne n’ont pas pu s’entendre autour d’une liste consensuelle désignant les 15 de leur pour siéger au sein du cadre national de dialogue politique (CNDP).

Selon les propres termes du communiqué, le chef de file de l’opposition est pris en otage par les falsificateurs qui pratiquent le communautarisme et le régionalisme au sein de cette institution et qui lui dictent les conduites à tenir avant d’ajouter que c’est un groupe des chefs de partis, qui a transformé le CNDP en un périmètre de discorde et de règlement de compte notoire, martèle le document avant de dire, que pour résoudre le problème de désignation de 15 représentants de l’opposition, l’application de critères objectifs basés sur le ratio reste la meilleure solution pour départager en toute équité les 87 partis politiques de l’opposition.

La première liste du chef de file de l’opposition ROMADOUMNGAR NIALBE Félix

Liste des personnalités de l’opposition  démocratique désignées par le chef de file pour siéger au CNDP. Cette liste a été dévoilée le 16 juillet 2019 devant le président de la République, 

  1. ROUMADOUMNAR  NIALBE FELIX  (URD)
  2. NGARLEDJI  YORONGAR LE MOIBAN  (FAR/PF)
  3. MAHAMAT SALEH MAKI (PUR)
  4. NASRA  DJIMASNGAR (UN NOUVEAU JOUR)
  5. BADONO  DAIGOU (CCPPOD/Espoir)
  6. ATTAHIR  MAHAMAT  MOUSSA (LES REPUBLICAINS)
  7. BABA  AHMAT  BABA (FRODAT)
  8. ABBA MALLOUM (CAP SUR)
  9. FONAC
  10.  FONAC
  11.  IRE KERTOUMAR FRANCOIS (CPDC)
  12.  MAHAMAT ADOUM (LES REPUBLICAINS)
  13.  MAHAMAT LAZINA (GOUMOU)
  14.  BERGUE TEGUE FIDELE (COPRAT)
  15.  ALLADOUM  DJARMA  BALTAZAR (FCAD)

NB : le chef de file de l’opposition a notifié l’attribution de deux places aux regroupements FONAC et LES REPUBLICAINS par la grandeur de leur taille.

Le FONAC compte 12 partis et LES REPUBLICAINS totalisent 11 partis.

Pour finir le parti met en garde le chef de l’opposition d’un éventuel passage en force de sa liste contestée et qu’il assumera la pleine responsabilité de toutes les conséquences qui pourraient advenir.

Le document porte la signature de Attahir Mahamat Moussa président national du parti Alliance du Peuple pour la République (APR)  

Le RJ/MPS : Après 3 ans, un bilan sans chiffre

Le rassemblement des jeunes du mouvement patriotique du salut (RJ/MPS), à travers une conférence débat hier dans son siège à N’Djamena a tenté de dresser un bilan à mi-parcours du 5ème quinquennat de Déby.

« C’est un bilan satisfaisant. Le président fondateur depuis son investiture le 08 août 2016, a mis du paquet pour répondre aux besoins de sa population », a laissé entendre Dr David Houdeïngar Ngarimaden. « Pour ce mandat, 151 actions sont inscrites pour ce quinquennat mais le bilan à mi-parcours montre que les réalisations sont à peu près à 57%. Ce qui veut dire qu’en trois ans, les avancées du programme politique sont probantes », a-t-il ajouté.  

Beaucoup des réalisations mais…

Mais… c’est le seul mot qui a fait changer la face des conférenciers. Toute contribution qui finit par mais est stoppée. « On vous comprend déjà. On passe à une autre personne », refrain Hassan Silla Bakari, modérateur de la soirée.

Pourquoi beaucoup des milliards sont investis dans les infrastructures mais ne durent pas ?

Les réponses à cette question ne sont pas convaincantes. Le chef de département des infrastructures a tenté de donner des éléments de réponse mais sans conviction. Selon lui, les infrastructures routières ont une durée de vie de 15 ans, après ces années, il faut les travaux de réhabilitation. Autres aspects, le tonnage des véhicules ne respectent pas les normes. « Il y a des mesures qui seront prises et appliquées à tous», a annoncé le chef de département des infrastructures, Abdramane Mouctar Mahamat.

Enseignement supérieur,  la bourse a été supprimée pour améliorer les conditions d’études des étudiants. Amis, dès lors c’est le calvaire ? Qu’est-ce qui peut expliquer cela ?

Débout comme un prêtre  célébrant une messe, Dr David Houdeïngar, a difficilement manié son verbe. Tenez, « la bourse n’a pas été supprimée. A la faculté de médecine de N’Djamena et d’Abéché, il y a la bourse. Mais c’est la bourse systématique qui est supprimée. Avant la conjoncture économique, le budget du centre national des œuvres   universitaires (CNOU) était de 14 à 15 milliards mais avec la situation ce budget est réduit, et cela ne peut pas couvrir les besoins des étudiants puisque  chaque année le nombre des étudiants augmente ».

La question d’un militant dans la salle allait faire craquer la veste de Hassan Silla Bakari. Il est stoppé net. Parce qu’il est en train de mettre à nu la plie béante de MPS dans le département de Ngouri. Pour ce militant, comment comprendre que toute la politique de Déby est orientée sur la jeunesse, mais jusque là, un lycée dans ce département ne dispose pas des salles de classes.

Un autre renchérit : le président Deby a un très bon programme politique mais ceux qui l’accompagnent ne communiquent pas sur les actions du Chef de l’Etat. Certains ferment leur porte une fois être assis dans un fauteuil quelque part. Il sera stoppé lui aussi à son tour par le modérateur.

Il faut noter qu’au début de la conférence, la salle est quasiment full, mais après la présentation du résumé d’un bilan brouillon par le Dr David Houdeïngar, la salle se déserte au fur à mesure quand les réponses aux questions ne sont pas satisfaisantes pour l’assistance. Autre chose à noter à cette conférence, le MPS a de moyen mais pourquoi le service technique a déçu les panélistes ? La sonorisation était nulle. Ceux qui prenaient la parole font un exercice vocal comme si c’était la séance de répétions vocale.

Côte d’Ivoire – Alassane Ouattara : « Il y a des choses qu’il faut modifier dans la Constitution »

Le président ivoirien Alassane Ouattara a maintenu le suspense sur son éventuelle candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2020, lors d’une interview à la télévision d’État mardi, à la veille de la fête de l’Indépendance. Il a également évoqué une éventuelle modification de la Constitution.

« Je ferai savoir (ma décision) en 2020. (…) Je vais prendre ma décision au moment opportun et sur la base de ce que mon parti me dira de faire », a déclaré Alassane Ouattara, qui achève son deuxième mandat, après avoir été élu en 2010 puis réélu en 2015. « La Constitution me permet de faire deux autres mandats », a-t-il également affirmé. La loi fondamentale adoptée en 2016 limite à deux les mandats présidentiels, mais a remis les compteurs à zéro, selon la majorité présidentielle. Une interprétation contestée par l’opposition.

Modification de la Constitution

Le chef de l’État a par ailleurs évoqué une éventuelle modification de la Constitution de 2016. « La modification de la Constitution doit être un processus qui dépend de l’opinion. Nous avons une Constitution depuis 2016. On l’a pratiquée. Il est clair qu’il y a des choses qu’il faut modifier dans la Constitution, mais ce n’est pas pour recaler des candidats. Non », a-t-il déclaré (à écouter à partir de la minute 37 dans la vidéo ci-dessous).

Sans donner de détail sur les « petites choses » qu’il estime nécessaire de modifier, il a cependant estimé qu’il fallait « épouser l’air du temps ». « Nous sommes un certain nombre à avoir un certain âge, peut être devrions nous réfléchir à ce que nous pouvons donner à notre pays au-delà d’un certain âge », a détaillé Alassane Ouattara. Quelques instants plus tôt, le président ivoirien avait déjà évoqué cette question de l’âge, citant en particulier Henri Konan Bédié. « J’aurai 78 ans l’année prochaine, mes médecins me disent que je suis en parfaite santé », a-t-il déclaré, notant que l’ex-président Henri Konan Bédié, a « 10 ans de plus » que lui.

La réforme de la CEI également abordée

Le scrutin présidentiel cristallise déjà le débat politique, à 14 mois de l’échéance. En 2010, la contestation des résultats de l’élection avait débouché sur une crise majeure, qui avait fait 3 000 morts.

L’an dernier, Henri Konan Bédié, qui dirige le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), avait rompu l’alliance de gouvernement qui l’unissait au parti présidentiel, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Les deux camps sont désormais à couteaux tirés.

Quant au troisième grand parti, le Front Populaire Ivoirien, il espère le retour de son chef Laurent Gbagbo (président de 2000 à 2010), qui réside à Bruxelles dans l’attente d’un éventuel appel de son procès devant la Cour pénale internationale, après son acquittement en première instance.

Interrogé sur la réforme, adoptée le 30 juillet par le Parlement, de la Commission électorale, dont l’indépendance est contestée par l’opposition et des organisations de la société civile, le président Ouattara a jugé que « le dossier est bouclé » et annoncé qu’il allait « promulguer la loi ». Des députés d’opposition ont déposé un premier recours contre cette loi devant le Conseil constitutionnel, qui l’a rejeté.

JA