Pour soigner le sida, il faut (aussi) de l’empathie

Les malades estiment que le personnel médical manque de bienveillance, d’écoute et de pédagogie.

Qu’on se le dise : le sida est toujours stigmatisé. Si on a fait un peu de chemin depuis les actions d’Act Up dans les laboratoires pharmaceutiques et dans les écoles, comme le montrait le film 120 battements par minute, la maladie porte encore les préjugés nés avec elle dans les années 1980.

C’est désormais dans l’attention portée aux malades que ces a priori se ressentent. Une récente étude d’une université américaine a montré que cette stigmatisation par le corps médical est à l’origine de nombreux refus d’entamer un traitement voire d’abandons.

Menée sur plus de 1.500 personnes entre 18 et 65 ans, cette recherche s’est intéressée de près à la relation qu’entretiennent les malades avec le personnel soignant. Beaucoup soulignent l’absence d’empathie et l’impression d’être «réprimandés» pour avoir adopté un comportement à risque. Quand la maladie est évoquée, c’est uniquement à travers le prisme d’un jargon médical. «Trithérapie» et «traitement antirétroviral» sont les premiers mots qu’entendront les patients (es).

Miser sur la communication

Le sida, s’il ne se guérit pas, se jugule grâce à la trithérapie qui empêche la réplication du virus dans l’organisme et permet au système immunitaire de se renforcer. On dit alors que la charge virale est contrôlée. Le traitement doit néanmoins être pris à temps. Or, «l’étude montre que pour beaucoup de patients, le VIH continue d’être vu comme une condamnation à mort», analyse la chercheuse à la tête de l’étude, Andrea Norberg. La communication apparaît comme essentielle entre les malades et le corps médical.

Les résultats de cette étude posent problème quand on sait qu’en 2018, on dénombrait 37, 9 millions de personnes atteintes du VIH dans le monde, dont 23, 3 millions seulement sous traitement. Bien entendu, les soins sont loin d’être abordables partout. Aux États-Unis, un pays où l’industrie pharmaceutique est pourtant développée, sur les 1,1 million de personnes estimées séropositives, 15% ne sont pas diagnostiquées et la charge virale de 51% n’est toujours pas contrôlée par traitement –contre 26% en France.

Désignée au début de l’épidémie comme le «cancer des gays», la «maladie des 4H» –hémophile, heroïnoman, homosexuel, haïtien–, aujourd’hui maladie des pauvres, le sida supporte la charge d’une opinion publique encore intolérante à l’égard des malades.

Du fait de sa complexité et de la lourdeur du traitement, il est essentiel que la chaîne du personnel médical, des généralistes et gynécologues chargés d’orienter vers les tests au personnel qui prend soin des malades sous traitement, s’accordent pour informer, guider et accompagner avec bienveillance.

Slate fr

COBAC : Les technologies de paiement électronique ont connu une avancée dans la CEMAC

A la fin de la première journée de travail, sur le thème : « Diffusion du nouveau dispositif réglementaire relatif aux services de paiement dans la CEMAC, le président de la COBAC, Abbas Mahamat Tolli, Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) a animé une conférence de presse. Une conférence au cours de laquelle il a annoncé que le secteur de paiement électronique a une évolution significative.

« Les récentes innovations technologiques ont favorisé une évolution sensible du marché de service de paiement dans la CEMAC, qui permet aujourd’hui de réaliser de transactions financières : dépôt, retrait d’espèce, transfert d’argent, paiement de facture », a renseigné Abbas Mahamat Tolli.

Cette évolution est du à travers un guichet unique de banque, un terminal de paiement électronique, une carte de paiement prépayée, un ordinaire et aussi un téléphone portable connecté en réseau de télécommunication. Ce sont des types de service développés dans la CEMAC à travers le mobileBanking qui, du fait de la forte pénétration des téléphonies mobiles  constitue une voie privilégiée pour atteindre des populations et des zones géographiques ayant peu et/ou pas accès aux services financiers de base contribuant ainsi à l’inclusion financière dans la CEMAC.

C’est pourquoi, selon le président de la COBAC, Abbas Mahamat Tolli, le comité ministériel de l’UMAC a décidé d’adopter un cadre de supervision de surveillance adaptée aux enjeux et aux nouveaux risques liés aux services de paiement et permettant aux populations de la CEMAC de profiter pleinement de ces services.

Les journalistes à la conférence de presse de la COBAC Ph/Tachad.com

Garantie des nouveaux dispositifs

Devant les hommes des média, Abbas Mahamat Tolli a précisé que dans ce secteur de service de paiement les principaux axes et innovations majeurs du nouveau dispositif réglementaire relatif aux services de paiement dans la CEMAC vont permettre de clarifier les rôles ainsi que les responsabilités des superviseurs qui sont la COBAC et la Banque Centrale, de distinguer les prescriptions applicables aux régimes juridiques de paiement, qui est un instrument de paiement relatif aux prestataires de services habilités à les exercer.

La réglementation de l’ensemble des activités de paiement impliquant notamment la supervision de la confusion entre le monde électronique et compte bancaire de paiement; la clarification des conditions d’autorisation des établissements de micro finance pour l’exercice des activités de service de paiement ; la création d’une catégorie spécifique des établissements fournissant de titre à des professions habituelles et à des exclusions de tout autre service de paiement ainsi que l’édition des normes prudentielles spécifiques pour ces établissements sont d’autres prescriptions définies dans ces nouveaux textes de la CEMAC

Eu égard à ces impératifs qui s’imposent aux prestataires de services de paiement dans la communauté, Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la BEAC, a souligné l’importance de sensibiliser les parties prenantes aux nouveaux enjeux de ces dispositifs.

CEMAC : La COBAC siège sur les conditions d’accès, d’exercice et de supervision des prestataires de service de paiement

Les membres de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC), les responsables des micros crédits et finances ainsi que ceux des institutions financières de la CEMAC sont en séminaire depuis lundi 22 juillet 2019 à l’Hôtel Hilton de N’Djamena sur la diffusion du nouveau dispositif réglementaire relatif aux services de paiement dans la CEMAC. Un séminaire qui sera facilité par le président de la COBAC monsieur Abbas Mahamat Tolli par ailleurs gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et les différents responsables des institutions bancaires de la zone.

Ce séminaire vise à sensibiliser les parties prenantes au regard des innovations technologiques observées dans les services de paiement de la sous-région. « Le séminaire organisé par la COBAC a pour objectif de faciliter une meilleur appropriation des nouveaux textes par l’ensemble des acteurs du secteur », a indiqué le président de la COBAC, Abbas Mahamat Tolli.

C’est le lieu pour les responsables des microcrédits et finances d’harmoniser et d’adapter leur prestation conformément aux nouveaux dispositifs définis par la COBAC dans les nouvelles modes de paiement qui sont le guichet électronique, les téléphonies mobiles et les cartes prépayées ainsi que les risques du phénomène de blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Pour le Président de la COBAC, Abbas Mahamat Tolli « Il est apparu que les dispositions réglementaires encadrant les activités de paiement dans la CEMAC nécessitent d’être renforcées ». C’est pourquoi le secrétariat général de la COAC a engagé en 2016, le chantier visant à reformer le cadre institutionnel et réglementaire régissant les activités liées au service de paiement dans la zone CEMAC.

« L’objectif recherché étant d’aboutir à une réglementation englobant à la fois la surveillance par les autorités de contrôle et afférentes, qui sont la COBAC et la Banque centrale avec la contribution des autorités nationales de régulation de ces activités », a expliqué Abbas Mahamat Tolli.

Les participants au séminaire de la COBAC N’Djamena 2019

Durant les travaux, les participants se pencheront sur la question des conditions d’accès à la profession de prestataire de service de paiement, les conditions d’exercice en qualité de prestataire de service de paiement et les conditions de supervision et de surveillance des prestataires de service de paiement.

Les résultats issus de ces assises permettront aux participants de s’approprier et de se conformer à ces nouvelles dispositions réglementaires qui vont désormais réglementer les différentes transactions dans la CEMAC.

Cameroun : mutinerie des séparatistes anglophones à la prison centrale de Yaoundé

Près de 600 détenus de la prison centrale de Yaoundé, opposants politiques et séparatistes anglophones, se sont mutinés à la prison centrale de Yaoundé, lundi 22 juillet.

Les séparatistes anglophones incarcérés à la prison centrale de Yaoundé se sont mutinés le 22 juillet dans la mi-journée. Près de 600 détenus anglophones auxquels se sont joint les militants du Mouvement pour la renaissance de la République (MRC) ont pris possession de la Cour de l’établissement pénitentiaire pour dénoncer la surpopulation carcérale, les lenteurs judiciaires et le durcissement de leurs conditions de détention.

Les gardiens se sont retirés sur les miradors. En fin d’après-midi, ils ont tenté de forcer l’entrée des quartiers spéciaux où sont détenus de nombreux anciens ministres emprisonnés dans le cadre de l’opération anti-corruption Épervier.

« Nous ne voulons plus manger de maïs en bouillie »

La mutinerie a été diffusée en direct sur Facebook dans une vidéo tournée dans la cour intérieure de la prison. On y entend notamment Mamadou Mota, premier vice-président du MRC, lancer : « Nous ne voulons plus manger de maïs en bouillie ». Dans d’autres vidéos relayées sur Facebook, plusieurs séparatistes chantent l’hymne de l’« Ambazonie », l’État indépendant qu’ils veulent créer dans les régions anglophones du Cameroun.

Les forces de l’ordre ont donné l’assaut en début de soirée. Des coups de feux ont été entendus et des bâtiments ont été incendiés.

JA

TCHAD : « J’ai créé le parti UNAT quand j’étais encore sur le banc de l’école. J’étais très jeune et inspirée par les leaders politiques et les philosophes tels que Aristote »

Après treize ans de création de son parti politique Union nationale pour l’Alternance au Tchad (UNAT), la présidente, Ndjelar Koumadji Mariam est l’une des plus jeunes femmes à s’intégrer dans l’environnement politique tchadien. Votre journal en ligne tachad.com s’est entretenu avec elle sur la création de son parti, ses ambitions et visions, son leadership et les législatives de 2019.

Tachad.com : Pourquoi vous avez créé le parti UNAT ?

NKM : J’ai créé le parti UNAT en 2006. Le numéro de folio est 111, quand j’étais encore sur le banc de l’école et j’étais très jeune et inspirée par les leaders politiques et les philosophes tels qu’Aristote et je m’étais dit que j’avais déjà cette conviction. Donc j’avais embrassé la politique dès mon bas âge et j’ai créé ce parti à l’âge de 22 ans pour essayer de réunir le peuple tchadien, pour se compléter dans l’harmonisation et vivre tous ensemble dans le mérite. Orpheline de 6 ans, j’ai vu comment je m’étais battu et travaillé dur pour être ce que je suis aujourd’hui alors je me suis dit que je pourrais en tant femme apporter de changement un jour dans mon chère pays le Tchad.

Tachad.com : Quelles sont les ambitions, objectifs et valeurs de l’UNAT ?

NKM : Quand on crée un parti, ce n’est pas pour avoir de subventions. Bien évidemment, on le crée pour avoir des ambitions. Au Tchad, on n’a tendance à minimiser la femme, pourtant, elle peut être à la hauteur de tout et dans toutes les sociétés. Ce n’est pas du clientélisme mais du mérite. Il y a beaucoup des élites intellectuelles qui souffrent. Moi, en tant que femme politique, je serai celle-là qui doit faire changer les choses. Qui veut peut ! Donc avec nos convictions et la direction que nous prenons, inchallah l’UNAT va changer les choses.

Tachad.com : Quelle est votre vision future pour la politique tchadienne en tant que quatrième femme tchadienne à créer un parti politique ?

NKM : Quatrième oui, mais surtout la benjamine des chefs de partis politiques, du côté homme ou femme, je suis la toute petite. Vous savez, les benjamins dans une famille, il ne faut jamais les négliger. Donc cette benjamine-là, Ndjelar Koumadji Mariam pourrait changer les choses. J’ai besoin qu’on me donne confiance. Je ne promets pas. Je n’ai pas d’argent mais celui qui est dans l’effort, qui oublie le clientélisme et qui est dans le mérite peut éventuellement compter sur nous. Nous avons besoin de travailler tous ensemble. Nous serions, ceux qui sont ouverts d’esprit, capable de rencontrer des gens, échangé entre les ainés et nous même pour notre développement. Gouverner n’est pas seulement être seul, gouverner c’est être avec des personnes compétentes. Gouverner c’est écouter, aller voir le problème. Le tchadien aujourd’hui est brutal, voleur, brigand. Le tchadien ne compte pas sur lui, il compte sur l’oncle, le petit frère de petit frère donc pour moi qui ait toujours rêvé et penser sur moi-même, il faudrait que tous les tchadiens essayent de se dire : on peut y arriver, comment y arriver, c’est changer la mentalité. C’est combattre la gabegie, la corruption. Quand on n’a de problèmes, il y a toujours de solutions. L’UNAT est sur une bonne piste et une bonne base pour changer les choses pour le peuple tchadien qui en a marre. Aujourd’hui, presque 70% des tchadiens riches sont plus au Tchad parce qu’ils en ont marre et c’est les pauvres qui sont restés pour crever. J’en appelle à tous les tchadiens que nous réussirons dans l’effort puis essayer de discuter. Sur l’emblème de l’UNAT, j’ai réuni les quatre bras parce que nous venons des ethnies différentes. Du nord au sud et de l’Est à l’Ouest et c’est ça le tchadien.

Aujourd’hui, le tchadien est divisé donc je souhaiterai personnellement que cette haine s’arrête entre nous les tchadiens et qu’on donne la chance vraiment à ceux qui méritent. 

Tachad.com : Quels types de leadership voulez-vous mener pour la transformation, le changement et le développement de la société tchadienne ?

NKM : Pour changer, il faut avoir un comportementsur soi-même pour évoluer. En 2014, j’avais fait des très belles propositions. Nous avons vu la crise arriver et malheureusement nous qui étions parti allié pensions qu’on allait nous associer pour voir nos propositions et qu’on n’allait pas arriver là. Tant qu’on ne revoit pas le taux directeur et ça, il faut être économiste ou financier pour le comprendre. Et accorder les crédits aux entreprises. De lutter contre la gabegie et mettre le système à plat c’est-à-dire faire un bon découpage administratif pour qu’on dise que le moteur est à zéro. Et maintenant recruter ceux qui peuvent travailler, ceux qui iront en retraite, ils y vont. Ceux qui veulent travailler travail.  

Tachad.com : Est-ce que votre parti ira aux élections législatives de 2019 ?

NKM : Bien évidemment dans toutes les régions du Tchad où l’UNAT est implanté puisque nous sommes entrain de redynamiser le parti. Pour les gens, quand on est un parti, il faut s’adhérer pour manger. Comme je l’ai dit, chez l’UNAT il n’y a pas la mangécratie. Chez l’UNAT c’est l’effort, c’est travailler ensemble, c’est de mettre toutes les idées ensemble parce que dans l’UNAT nous avons des élites intellectuelles qui pourront éventuellement changer les choses. En tant que femme, je leur fais confiance et nous travaillons tous ensemble dans cette direction là et nous sommes prêts à affronter les élections législatives de 2019.

Tachad.com : Un dernier message ?

NKM : Au gouvernement c’est de voir le mérite, d’essayer de changer dans ce rythme-là mais aussi d’éradiquer la corruption qui est un fléau qui nous tue à petit feu. Aujourd’hui, c’est les jeunes qui meurent.  On se réveille un matin et on retrouve qu’il a 19 ou 20 ans et il est mort parce qu’il a un arrêt cardiaque. Quand j’étais petite, arrêt cardiaque et des petites maladies c’étaient des vieux mais maintenant c’est des jeunes. Et ces pauvres jeunes qui sont là pour servir le pays sont entrain de partir à tout petit feu parce qu’ils n’ont pas leur place. Et on n’est obligé de tout acheter pour avoir.

Le peuple a besoin du peuple. On ne peut pas dormir tranquillement quand on n’a faim. Franchement, tous ces paramètres m’énervent tous les jours quand je me lève et que je vois le peuple tchadien, je suis énervée. 

Propos recueillis par Djimnayel Ngarlenan et Kita Ezéchiel

Religion : Le Préfet du Batha-Ouest exhorte les chrétiens de son département à la cohabitation pacifique

Hier dimanche 21 juillet, madame le Préfet du département de Batha-Ouest, Fatimé Boukar Kossey a effectué une visite dans l’une des églises de sa circonscription. Objectif communié avec eux comme toute autre croyante et donner le message de cohabitation pacifique.

Inspirée du passage des saintes écritures (Bible), le Préfet Fatimé Boukar s’est adressée aux fidèles de cette église en ce terme : « Mes frères et sœurs, je vous salue fraternellement. La Bible déclare : veillez et priez afin de ne pas tomber dans la tentation. C’est ainsi que je suis venue aujourd’hui m’incliner avec vous devant le Seigneur, Allah le Tout Puissant pour demander sa bénédiction pour le Tchad ».

« La bible déclare : J’abaisserai les orgueilleux et j’élèverai les humbles », a-t-elle ajouté en citant un autre passage de la Bible qui implore le pardon.

Pour elle, la religion est un facteur de l’humanité, de la solidarité, de la cohabitation pacifique, de l’unité, de la compassion, de l’empathie… « Nous sommes un seul peuple dans une nation, une et indivisible, le Tchad », a-t-elle signifié avant d’ajoutant que « Satan rôde autour de nous comme un lion cherchant qui dévorer. Soyons vigilant. Le tribalisme,  l’ethnocentrisme, l’orgueil, le racisme, la haine… sont les œuvres du malin pour combattre la paix qui est une valeur, une foi de tout croyant et qui est prônée par Dieu »

Les fidèles de l’églises de Batha-Ouest

Le Préfet du département de Batha-Ouest a exhorté à cette occasion les fidèles de cette église d’être comme un seul peuple qui avance vers un objectif commun pour la promotion de la paix et la cohabitation pacifique pour le développement durable de la nation tchadienne.

Il faut noter que cette action du Préfet s’inscrit dans le plan de développement de cette circonscription administrative de la province du Batha.

Mali : de plus en plus autonome

Il semblerait qu’en changeant de partenaire, le Mali soit de plus en plus autonome. En sachant que le pays ne peut pas compter sur la présence des militaires étrangers, l’armée malienne a décidé de reprendre les choses en main et la population aussi. La Coordination des mouvements armés peuls du centre (Comapec-Mali) a vu le jour le samedi 13 juillet dernier dans la salle des conférences de la Maison de la presse.

L’heureuse initiative est d’Abdoulaye Pona, président de la Chambre des mines du Mali. Son but est de chercher les voies et moyens pour mettre fin aux attaques et représailles au centre. Le porte-parole de la milice dogon “Dana Amassagou” (Marcelin Désiré) y était présent en qualité d’invité. Pour réussir cette mission, selon le porte-parole de la Coordination, Bouréima Dicko, chacun doit s’investir, le gouvernement comme la population. À l’en croire, c’est une mission difficile, mais pas impossible.

La coordination a vu le jour pour répondre à une préoccupation maintes fois exprimée par l’ensemble des protagonistes de la crise au centre, y compris l’État et ses partenaires. À travers elle, les Peuls sont engagés pour la paix, l’unité, le dialogue, la compréhension mutuelle et le vivre ensemble au centre du pays comme partout dans le Mali.

Invité à la conférence de presse de lancement, le porte-parole de Dana Amassagou (Marcelin Désiré), a affirmé qu’il est présent pour être témoin de cet engagement qu’ils ont pris ensemble le 1er juillet 2019 à Sévaré. Engagement sanctionné par un communiqué dans lequel les parties ont décidé d’arrêter de s’attaquer mutuellement.

Pour prendre les devants, de la même manière que la Russie s’est approchée de l’Érythrée ou encore d’autres pays d’Afrique, les États-Unis mettent maintenant leur grain de sel dans le dossier malien, histoire d’empêcher l’expansion de l’influence russe dans le pays. Des militaires du Bataillon autonome des forces spéciales et dans le centre d’aguerrissement (BAFS-CA) ont bouclé une formation au centre national d’entraînement des commandos à Samako. Il s’agit de la troisième formation du genre. Ces militaires ont suivi un programme rigoureux sur le combat en zone urbaine notamment le maniement des explosifs, les tactiques au tir, la transmission, la planification et l’exécution des missions de force spéciale et le leadership, etc. Après 45 jours de formation, ils ont reçu leur certificat de formation, le 12 juillet dernier. 

Cependant, l’accord militaire signé entre le Bamako et Moscou a fait bouger les choses dans le grand Mali.

Issiaka Guindo, Correspondant de Tachad.com au Mali

UNHCR : 130,4 millions nécessaires pour la situation du Tchad

La situation sécuritaire dans le lac Tchad reste volatile et tant à rétrécir les actions humanitaires. 174 340 tchadiens étaient estimés à être déplacer dans la province du Sud.
Depuis mai 2019 après les troubles enregistrés dans la zone de Paoua, l’UNHCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) a actualisé son plan de contingence pour répondre à tout éventuel afflux à l’Est (près de la RCA).
Après que les activités sur l’enregistrement biométrique ont été faites et qui avaient pour seul but de vérifier les informations collectées sur les réfugiés, l’objectif sur le plan éducatif est atteint. La mise à jour opérationnelle relate que la barre de 100 000 enfants réfugiés scolarisés au Tchad a été franchie avec 100 954 élèves. Du coté sanitaire par exemple, l’épidémie de la rougeole déclarée par les autorités sur les réfugiés a impacté négativement ceux-ci avec 72 cas et 1 décès. C’est ce qui reste une problématique.
A travers un partenariat solide, le HCR a mis en place un système de suivi des mouvements mixtes au Tchad pour mieux comprendre la dynamique et assister les personnes ayant besoin de protection. Cette dynamisme qui depuis mai 2019 à, sur 3 880 personnes en mouvement interrogées 100 relais communautaires installés dans 4 zones. Le HCR continue de travailler étroitement avec la Banque Mondiale et l’Union Européenne sur deux projets soutenant les zones d’accueil des réfugiés, avec des réunions de coordination mensuelles.

Financés par la Banque Mondiale et l’Union Européenne respectivement à hauteur de 60 millions de dollars sur cinq ans et 15 millions d’euros sur trois ans, le Projet d’Appui aux Réfugiés et Communautés d’Accueil (PARCA) et le Programme de Développement Intégré des Zones d’Accueil (DIZA) visent à renforcer le développement dans les localités qui abritent les réfugiés au Tchad tout en contribuant à la coexistence pacifique et à la préservation de l’environnement

La faim guette le département de Mangalmé

La population du département de Mangalmé risque de connaitre la faim. La pluie se fait rare. En temps normal, les cultivateurs devraient entamer le sarclage mais, jusqu’à présent, les champs ne sont pas encore semés.

Dans la province du Guéra en générale, la faim touche plus de 200 milles habitants. Le département de Mangalmé est le plus vulnérable des quatre que compte le Guéra. Mangalmé est l’unique département de la région où des poches de la faim se signalent chaque année dû à la rareté des pluies. La kyrielle des pancartes des différentes Ong implantées à l’entrée de Mongo et Mangalmé rendent à l’évidence tout visiteur, de l’ampleur de la situation. Les habitants de ce département sont contraints d’aller en exode pendant la saison des pluies pour effectuer des travaux champêtres dans d’autres régions notamment le Salamat, le Ouaddaï et le Wadi-Fira afin de subvenir aux besoins de leurs familles. La survie de la plupart de ces habitants dépend de l’aide des humanitaires qui développent diverses activités. C’est le cas du village Dirdeye situé au nord à une vingtaine de kilomètres de la ville de Mangalmé et Koulkoulaye à quarante kilomètres. La pluie cesse de tomber généralement entre fin septembre mais beaucoup de paysans n’ont pas encore commencé à semer faute de pluie alors qu’on est à moins de dix jours du mois d’août. Sur un sol aride, certains cultivateurs optimistes défrichent leurs champs espérant avoir de la pluie dans les prochains jours. « Il arrive des années où nous ne labourons pas carrément, nos champs du mil n’arrivent pas au stade mûrissant. Cette année nous sentons déjà les mauvais signes », s’inquiète Brahim Ahmat chef du village Amnabac. Il se promène désespérément dans son champ où on aperçoit des herbes éparpillés qui poussent çà et là. Hache accrochée à l’épaule, il ne sait à quel saint se vouer.

Les habitants de ces différents villages bénéficient de l’appui de l’Ong Oxfam depuis 2010, mais la chance de continuer d’avoir de cette institution des vivres s’amenuise puisque le projet « Revanche » qui les prend en charge est arrivé à terme. « Le projet devait prendre fin en juin, mais nous avons eu un accord de le proroger jusqu’à fin novembre. Maintenant nous sensibilisons les bénéficières de pérenniser les acquis de nos réalisations », explique Ngartonon Memorngar, assistant sécurité alimentaire d’Oxfam Mangalmé. A cet effet, dans beaucoup des villages, les femmes ne croisent pas les bras pour attendre l’effort de leurs époux ou celle des Ong habituées à leur distribuer des vivres. Elles se sont constituées en groupements et exercent les activités génératrices de revenus, pratiquent la culture maraichère pour lutter contre la malnutrition et suivent des cours d’alphabétisation, etc.

A Koulkoulaye, la population mise sur une infime quantité de mil (380 sacs pour plus de 300 ménages) stockés dans un magasin construit et alimenté par la même Ong. Ceux qui expriment le besoin empruntent des sacs pour les rembourser à la récolte « hypothétique » avec un intérêt. Celui qui prend un sac le rembourse avec un intérêt de cinq coros.

Boudina David

Tchad : 100 millions de FCFA d’aide à la presse tchadienne

La Haute Autorité des média et de l’Audiovisuelle (HAMA) a échangé avec les directeurs de publications, directeurs des radios et télévisions ce matin 20 juillet à la maison des média du Tchad. Objectif information relative à l’aide exceptionnelle de 100 millions de FCFA comme exceptionnelle à la presse.

A travers cette rencontre avec les DP des différents organes de presse, la haute autorité des média et de l’audiovisuelle (HAMA) vient dans un premier temps informer aux hommes des média que le président de la République monsieur Idriss Deby Itno a instruit le ministère des finances et du budget d’octroyer à la presse 100 millions de FCFA comme aide exceptionnelle et 50 millions de FCFA pour la formation et secondo dialoguer autour des conditions de distribution de cette aide de 100 millions FCA.

Pour la HAMA, les conditions sont claires. Elles sont définies dans l’article 65 du chapitre 8 de la loi 31 portant ratification de l’ordonnance n°025/PR/208 du 29 juin 2018 portant régime de la presse écrite et des média électronique au Tchad.

Mais l’application de ces conditions proposées par la HAMA, a faillit tourner en vinaigre ni été la vigilance et la sagesse des quelques responsables des média. D’où les propositions de faire appliquer les critères cités dans ladite loi soit octroyé l’aide à tout l’ensemble des organes.

Pour bénéficier de cette aide, Dieudonné Djonabaye, Président de la HAMA annonce que « la parution et le dépôt légal à la HAMA et avoir un siège permanent et fonctionnel » sera appliquée à tout l’ensemble des organes. Les journaux qui ont cessé de paraître suite aux difficultés leur sort sera autrement définit.

L’annonce de cette nouvelle est accueillie dans le milieu de la presse comme une bouffée d’oxygène au fonctionnement de certaines rédactions qui ont la peine de fonctionner depuis des temps. Mais pour les rédactions mobiles et les circonstancielles voire situationnistes, cette aide est une manne qu’il faut sauter dessus. Chose que la HAMA n’attendant pas se laisser faire. « Il faut aider ceux qui travaillent malgré les difficultés. Ils se battent pour informer la population », tranche Dieudonné président de la HAMA.

Il faut noter que c‘est depuis près de 4 ans, que l’aide à la presse a été suspendue à cause de la conjoncture économique difficile qu’avait  traversée le pays depuis la sortie des présidentielles d’avril 2016.