Délit d’adultère : En l’absence de son voisin, il saute sa femme et purge une prison avec amende

Dimanche 26 mai dernier à Gassi dans le 7ème arrondissement de N’Djamena. Joe, maçon et mari d’Angèle informe son épouse de son voyage de travail dans un chantier en dehors de la ville.

Le même jour, Joe qui avait déjà de soupçons sur son épouse à chaque fois qu’il s’absente de la maison pour le boulot, fait un tour en ville et revient vers 22 heures. Trouvant la porte de sa demeure ouverte avec personne au-dedans, il prend une chaise et la pose juste devant l’entrée fixant le regard vers l’entrée principale de la cour et attendant de voir d’où est-ce que sa fameuse femme va sortir. « Quand le chat n’est pas là, les souris dansent », disait un adage populaire.

L’heure passe mais Joe n’a pas fermé les yeux de la nuit. A 5 heures moins du matin, pendant que les autres voisins de la cour ronflaient encore, Angèle sort de chez le voisin X, un célibataire légèrement en face. Elle marchait à pointe des pieds et lentement pour éviter un bruit suspect qui pourrait réveiller les voisins.

Arriver devant la maison, elle tombe nez-à-nez avec son brave mari qui l’attendait durant toute la nuit. Pas question de se justifier pour Angèle.

Joe, à son tour, sans hésiter alerte la police et X sera cueilli et mis en cellule. Il sera ordonné de payer une amende en contrepartie de l’acte d’adultère. Heureusement, un de ses oncles prendra le garant pour cette affaire.

Angèle quant elle, va regagner sur le champ le domicile de ses parents en attendant que l’échéance d’amende ne finisse puis de rejoindre X.

Djimnayel Ngarlenan

Pourquoi Ada Hegerberg, Ballon d’Or, boycotte la Coupe du monde

La buteuse norvégienne entend protester contre les inégalités salariales.

Imaginez que Kylian Mbappé ou Luka Modric décident de ne pas participer à la prochaine Coupe du monde pour des raisons politiques. C’est exactement ce qui est en train de se produire avec Ada Hegerberg. Âgée de 23 ans, l’attaquante de l’Olympique Lyonnais possède un palmarès de rêve : quatre victoires en Champions League, cinq en Championnat de France, cinq en Coupe de France, et un Ballon d’Or en 2018, le tout premier de l’histoire. En revanche, quoi qu’il arrive, elle n’ajoutera pas la Coupe du monde 2019 dans son escarcelle.

À ce jour, la buteuse de l’OL et de l’équipe de Norvège est la seule joueuse à avoir annoncé officiellement sa décision de ne pas participer au Mondial, raconte Refinery29. Ce geste fort, éminemment politique, est destiné à protester contre l’inégalité de traitement entre les footballeuses et leurs homologues masculins, bien mieux rémunérés.

Il y a quelques mois, les footballeuses de l’équipe des USA avaient décidé d’attaquer conjointement leur fédération en justice afin de dénoncer l’ampleur des inégalités salariales dont elles sont victimes. Pour mémoire, les joueuses américaines touchent en moyenne 40% du salaire de leurs compatriotes masculins.

L’équipe danoise, un modèle de courage

En octobre 2017, l’équipe féminine du Danemark avait décidé de ne pas jouer un match devant l’opposer à la Suède en raison de profonds désaccords avec la fédération danoise. La rencontre, qualificative pour la Coupe du monde 2019, aurait permis à l’équipe de se qualifier si elle avait battu la Suède. Déclarées perdantes sur tapis vert (c’est-à-dire sans jouer), les Danoises ont finalement accédé à des barrages qui ne leur ont pas permis d’accéder au Mondial. Un sabordage volontaire et engagé qui leur aura en tout cas permis de trouver un accord temporaire avec leur fédération, puis des avancées significatives et définitives en termes de salaires. Mais à quel prix.

Quant à l’équipe norvégienne, qui fait aujourd’hui office d’outsider après avoir longtemps été considérée comme l’une des meilleures du monde, elle devra faire sans l’une de ses meilleures joueuses. Hegerberg, qui avait effectué ses débuts en sélection nationale en 2011 (à l’âge de 16 ans et 4 mois), a stoppé sa carrière internationale en 2017 afin de protester contre la façon dont la fédération norvégienne traitait le championnat féminin. Au niveau des salaires, la fédé a réagi à hauteur de ce que demandait la footballeuse, devenant la première fédération de football payer les joueuses autant que les joueurs. Un grand pas en avant, mais pas une fin en soi pour Ada Hegerberg, qui déclarait alors à Associated Press qu’«un grand nombre de choses reste à faire pour améliorer les conditions des femmes qui jouent au football». C’est-à-dire notamment une médiatisation plus importante et des conditions d’entraînement plus favorables.

Cela fait donc deux ans que la footballeuse n’a plus joué pour l’équipe de Norvège. Une décision saluée par l’Allemande Nadine Kessler, responsable du football féminin auprès de l’UEFA : «Rater une Coupe du monde en toute conscience est un choix très courageux. Je pense que la décision d’Ada doit être respectée». Respectée, saluée, et enfin considérée à sa juste valeur par la fédération norvégienne, l’UEFA et la FIFA, qui ont encore un sacré chemin à parcourir pour que les femmes puissent jouer au football sans avoir besoin d’en passer par des actions judiciaires, des grèves et des boycotts.

Slate fr

TCHAD: CONFLITS AGRICULTEURS – ÉLEVEURS : UN CITOYEN DEMANDE L’INTERVENTION DU CHEF DE L’ÉTAT.

L’activité d’élevage occupe une place sociale et économique majeure au TCHAD . Elle est pratiquée par la majorité des ménages ruraux, sans distinction de sexe ou d’ethnie, qui en tirent l’essentiel de leurs revenus. Cependant, le secteur est marqué par de conflits récurrents avec de graves conséquences socio-économiques et culturelles. Des dispositions doivent être prises en vue de garantir un développement au secteur.

L’accroissement de la population conjugué aux besoins nouveaux de terres agricoles, au développement de la culture de saison sèche et aux effets néfastes des changements climatiques réduisent considérablement l’espace réservé aux animaux. De ce fait, la mobilité des animaux à la recherche de pâturages, de cures salées et de points d’eau ne se fait pas sans difficultés.

Dans un tel contexte de raréfaction des terres et des ressources naturelles, les individualismes se développent au détriment des valeurs ancestrales de partage et de solidarité. Ainsi, il s’instaure et s’accentue une compétition entre les acteurs du monde rural, principalement entre les éleveurs et les agriculteurs puisque chacun a tendance à privilégier les différences au détriment des similitudes et des intérêts communs. Dans cette véritable lutte d’intérêts, chacun perd ses repères et les contacts se soldent malheureusement par des oppositions rangées.

Ces conflits deviennent de plus en plus nombreux et graves, menaçant ainsi la cohésion sociale de même que les objectifs de développement et d’intégration économique.

Les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont généralement liés à la question foncière pourtant régie par, entre autres, la loi portant réorganisation agraire et foncière, la loi portant régime foncier rural, la loi d’orientation relative au pastoralisme, le code forestier et la loi d’orientation relative à la gestion de l’eau.

Pourquoi alors l’Etat n’arrive pas jusqu’au preuve du contraire de se mettre en oeuvre pour régler ces problèmes. Avec la suspension des chefs coutumiers et traditionnels la situation ne peut que se compliquer si on sait l’apport de ces derniers sur les conflits qui opposaient les deux communautés de la région du OUADDAI.

En tant que fils de cette région je ne fais que m’indigner de tout ce qui se passe actuellement et je souhaite l’intervention du président de la république en personne pour régler ce conflit de manière durable.

Et j’en appelle les filles et fils de la région de modérer leur propos et d’être impartial dans les interventions afin de ne pas mettre le couteau dans la plaie. La situation est fragile et ça risque de créer un chao que personne ne pouvait le maîtriser. Ce que s’est passé au Darfour devrait nous servir d’exemple.

Par MAHAMADI Sadadine Mahamat.

Ce qu’il faut retenir sur l’annulation de la conférence de Succès Masra, leader du Mouvement Les Transformateurs

Après avoir reçu une grenade lacrymogène, Succès Masra, évanoui a été conduit à son domicile pour recevoir des soins.

Il faut rappeler que le but ultime de la conférence d’aujourd’hui 1er Juin, est de présenter le Parti qui, pour les autorités n’a pas une formation politique, donc ne devrait pas en conséquent, tenir une manifestation de ce genre. Depuis le 15 Mai 2019, le mouvement est régis sur le numéro 145/EMEME/2019 enregistré au domaine sous le numéro 0854, Folio 076 et transmis par la suite au Ministre de l’Administration et du Territoire pour assigner à un parti politique, d’après un communiqué du mouvement. Le Ministre renvoie une note d’annulation en la date du 23 Avril 2019. Les raisons étaient énormes et surtout que trois membres de l’équipe dirigeante n’ont pas l’âge requis, les 30 ans révolus qu’exige l’article 12 de l’Ordonnance n°020/PR/2018.

Pour les autorités, ce mouvement ne doit pas se permettre une réunion d’information et de présentation de leur parti d’où ils s’autoproclament, non seulement parce-que le parti n’a pas été validé mais surtout que, laisser des militants à faire caravanes et de parades dans la ville constitue de troubles à l’ordre public et ne doit en aucun cas faire un meeting de lancement.

600 jeunes terminent leur formation en entreprenariat

Après 10 jours de formation de 600 jeunes sur les techniques de recherche d’emploi et de l’entreprenariat, ces jeunes venus de 10 arrondissements de N’Djamena ont reçu leurs parchemins de fin de formation, ce samedi 1er juin 2019 au Ministère des Affaires Etrangères et de l’Intégration Africaine.

Commencer le 21 avril dernier dans les différents endroits de la ville de N’Djamena pendant 10 jours, les jeunes ont appris la technique nécessaire sur entreprenariat, la recherche d’emploi, de gestion de microprojets et les mécanismes d’accès aux microcrédits de l’Office National pour la Promotion de l’Emploi (ONAPE).

Ces jeunes ont fait quelques recommandations au gouvernement, à l’ONAPE et aux partenaires techniques et financiers. Au Gouvernement : la levée de la mesure suspendant l’intégration à la fonction publique, l’adoption d’une loi relative au programme de l’auto-emploi, la mise en place d’un programme national de sensibilisation sur l’auto-emploi aux jeunes. A l’ONAPE : la transparence, l’impartialité et l’équité dans l’octroi de microcrédits aux jeunes, de revoir la question de gage avant l’octroi de microcrédits, de prôner sa politique de programme d’appui aux diplômés sans expérience, etc. Aux partenaires techniques et financiers : le renforcement de leur appui au gouvernement en général et à l’ONAPE en particulier pour lui permettre de former et de financer les jeunes sans emploi.

Le Directeur de l’ONAPE, Fayçal Hissein Hassan Abakar croit que les connaissances acquises lors de la formation vont amener ces jeunes à monter des projets porteurs. « J’ose croire que les connaissances acquises au cours de cette formation notamment en techniques d’entreprenariat vous permettrons de monter des projets porteurs répondant aux exigences économiques de notre pays pour avoir accès d’une part aux crédits accordés par l’ONAPE et d’autre part, de bénéficier des fonds alloués (500 000 000 FCFA) par le Chef de l’Etat à la jeunesse à l’issue du Forum National de la Jeunesse », a-t-il soutenu.

Ousmane Daouda Diarra

La Coupe du monde féminine de football, un autre observatoire des inégalités

L’exemple de l’équipe jamaïcaine, abandonnée par sa fédération, est particulièrement révélateur.

La prochaine Coupe du monde féminine de football, qui se tiendra en France à partir du 7 juin, donnera évidemment l’occasion d’évoquer les inégalités de salaire et de traitement médiatique entre les équipes féminines et masculines. Un article du New York Times vient rappeler qu’au sein même du football féminin, il existe des déséquilibres hallucinants entre les différentes équipes, certains pays considérant à considérer que seul le football masculin vaut la peine d’investir. Le journaliste Jeré Longman s’est notamment intéressé à l’équipe jamaïcaine, qui évolue dans des conditions pour le moins spartiates en raison d’un manque certain de moyens et de l’absence de soutien de sa fédération.

À l’heure où certaines fédérations nationales commencent à comprendre l’intérêt d’investir dans le football féminin (parce qu’elles ont réfléchi ou par pur pinkwashing), d’autres trainent encore les pieds. En France, le championnat s’est peu à peu professionnalisé, et les joueuses de l’équipe nationale bénéficient des infrastructures de la FFF pour pouvoir préparer «leur» Coupe du monde. Aux États-Unis, l’équipe féminine réalise actuellement une tournée dans le pays afin de rencontrer ses fans et de préparer le Mondial. Les joueuses y sont réellement célébrées, et le tournoi sera largement diffusé, grâce à la chaïne ESPN, mais aussi par le biais des écrans géants installés dans certaines grandes villes.

À l’autre bout du spectre, il y a les Reggae Girlz jamaïcaines, à qui la fédération nationale de football a carrément coupé les vivres en 2015. L’équipe est à la fois en train de tenter de préparer la Coupe du monde, mais aussi de boucler son budget. Il faut trouver et convaincre des mécènes, organiser des manifestations (matches de gala, camps d’entraînement) et tenir les cordons de la bourse. Tout se fait dans le sourire, mais rien n’est simple.

Jeré Longman raconte une anecdote relativement édifiante : lors d’une soirée destinée à récolter des fonds en faveur de l’équipe jamaïcaine, les joueuses sont apparues avec des tenues destinées aux hommes, sur lesquelles on pouvait lire les mots Reggae Boyz (le surnom des joueurs masculins). En termes d’image de marque, on a fait mieux. Mais puisque la fédération ne fait aucun effort, chaque économie est importante.

Au même titre, certaines joueuses sont contraintes de payer elles-mêmes leurs chaussures à crampons, comme si elles étaient de simples amatrices. Et lorsqu’il leur a fallu s’entraîner dans des conditions climatiques désastreuses (températures en berne et pluies importantes), ce sont les membres de l’équipe technique qui ont dû mettre la main à la poche afin de pouvoir financer l’achat de vestes de survêtement.

Le message envoyé par la fédération jamaïcaine est désastreux : c’est tout simplement comme si le football féminin n’existait pas. Lorsque l’équipe s’est qualifiée pour la Coupe du monde en battant le Panama aux tirs au but, aucun cadre des instances dirigeantes n’était présent. Personne n’avait fait le déplacement, comme si tout cela n’avait réellement aucun intérêt.

Crowdfunding obligatoire

La gardienne de but Nicole McClure confirme le sentiment unanime d’abandon : «L’attitude de la fédération est consternante. Nous ne comptons pas. Mais nous continuerons à nous battre pour l’égalité. Nous voulons pouvoir nous asseoir autour d’une table et discuter de tout ça». En mars, McClure a dû organiser sa propre levée de fonds : elle joue dans un club amateur en Irlande du Nord, où elle n’est pas rémunérée. C’est donc uniquement grâce aux dons qu’elle parvient à vivre (chichement) de son sport. Triste réalité.

Récemment, les footballeuses jamaïcaines sont parvenues à obtenir une première avancée : les joueuses sélectionnées pour la Coupe du monde ont signé un contrat qui leur garantit un salaire mensuel compris entre 800 et 1200 dollars, avec effet rétroactif au 1er janvier. Le coach Hue Menzies, quant à lui, recevra 40 000 dollars. Il s’agit des premiers contrats signés par une équipe féminine caribéenne de football. Malgré la maigreur des montants, ce n’est pas rien.

Le président de la fédération, Michael Ricketts, se défend évidemment d’avoir délaissé les Reggae Girlz, affirmant avoir dépensé environ 4 millions de dollars depuis la qualification des Jamaïcaines pour la Coupe du monde. Un chiffre fermement contesté par les coaches de l’équipe, qui disent ne pas y croire une seconde.

À quelques jours du tournoi, il est toujours possible de contribuer financièrement pour aider l’équipe, ce qui se fait directement sur son site. Malgré les aides de la FIFA et des mécènes (dont Cedella Marley, la fille de Bob, sans laquelle «il n’y aurait pas de Reggae Girlz», disent les joueuses), il manquait encore 400 000 dollars pour équilibrer la balance.

Slate fr

Religion : 128 Chrétiens baptistes ont accompli les dix commandements

L’association tchadienne des églises baptistes mid-missions (ATEBAMM) région de N’djamena a organisé la première session de baptême de l’année. Cette session a réuni toutes les églises baptistes du district de N’Djamena et ses environnants.

Ce sont au total 128 candidats dont 89 femmes et 39 hommes à être  baptisés ce samedi 1er juin au fleuve Chari devant les parents, amis et connaissances ainsi que les autorités ecclésiastiques.

Une circonstance qui a permis à ces candidats d’accomplir les dix commandements divins comme l’avait prescrit Jésus-Christ dans l’évangile selon Mathieu chapitre 28 et les versets 19 et 20.

En réconfortant les jeunes baptisés, le pasteur Binan Robngar Pardonné a édifié l’assistance sur les conditions de baptême. Selon lui, une fois être converti, c’est-à-dire accepté Jésus-Christ comme seigneur sauveur, celui-ci a le droit d’être baptisé.

Les candidats ayant reçu leur baptême, ont éprouvé le sentiment de joie. D’autres bien avancé en âge, c’est une satisfaction d’accomplir les dix commandements de Dieu.

À la sortie des eaux de baptême, Dr Tompté Pierre a exhorté les nouveaux baptisés à bien gardé leur fois tout en indiquant qu’après le baptême, il y aura des épreuves de foi. « Vous venez de mourir et ressuscité avec Christ, gardez bien votre foi« , souligne-t-il.

La conférence de présentation du parti « Les Transformateurs » n’a pas eu lieu

Dr Succès Masra, leader du Parti Les Transformateurs a été empêché ce matin, 1er juin 2019, alors qu’il devait tenir une conférence de présentation de son Mouvement « Les Transformateurs », officiellement reconnu comme parti politique le 15 mai dernier.

Tôt le matin, la police a pris en otage la Maison de la Femme ou devrait avoir cette conférence de présentation. L’ambiance était vraiment forte. Encouragé par ses militants, il se met au-dessus de sa V8 et tient un court discours. « Assez ! Assez ! », selon la traduction des mots qu’il lançait en arabe local.

Ils ont été stoppés une fois de plus au rond-point à double voies, pendant qu’ils se rendaient au QG du parti, la police leur tirait des gaz lacrymogènes.

Allaramadji Innocent

Des législatives et communales 2019 : Juridiquement, techniquement, financièrement et politiquement impossibles

A lâché Max Kemkoye, président de L’Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) lors d’une conférence de presse qu’il a animé mercredi 29 mai dernier dans les locaux du parti.

Pendant que le président Deby annonce l’urgente de ces élections en 2019, Max reste pessimiste quant à la tenue des législatives et communales 2019.

Selon Max Kemkoye, il ya plusieurs facteurs expliquant sans l’ombre du doute que l’organisation des élections législatives en 2019 sont « impossibles ». Pour lui, sur le plan juridique, le manque d’un code électoral jusqu’à présent un est élément concret. « Il faut qu’il y ait un cadre juridique qui les structure et les organise. C’est le code électoral jusqu’ici inexistant », constate-t-il avant de dire que les discussions relatives à l’adoption du projet portant code électoral seraient prévues à l’Assemblée nationale au mois de juin.

Techniquement, Le président de l’UDP a indiqué que la cartographie basée sur l’ordonnance 001/PR/2019 du 11 février 2019, dans son article 2 ne précise pas la différence entre unité administratives et collectivités autonomes ». Un élément de plus. Outre cela, les statistiques démographiques restent datées. Le recensement général de la population et de l’habitat date déjà de dix ans.

Deby a indiqué dans sa communication face aux membres de la CENI et du CNDP mardi qu’en attendant le budget de la CENI et du BPE, une avance d’un montant respectif de 900.000.000 et 436.640.000 a été faite à ces institutions pour ne pas retarder leur fonctionnement et une enveloppe d’un montant de 800 millions a été octroyée au CNDP pour son fonctionnement.

Mais Max Kemkoye reste pessimiste. « Le Tchad fait face à des difficultés financières sévères ». Max Kemkoye souligne que cela est dû à la « délinquance financière » du régime d’Idriss Deby Itno. Face à cette crise, le président de la République « quémande de l’argent pour organiser des élections qui sont impossibles à l’avance » a affirmé le président de l’UDP.

 « Les élections législatives, mensonge politique de 2019 ou quête d’argent ? »   

« Certainement un mensonge afin de prendre les 40 milliards promis par les partenaires afin d’investir dans la compagne du mouvement patriotique du salut (MPS) », harangue-t-il ajoutant que les élections législatives sont impossibles en 2019 sauf « un miracle du régime ».

Voici ce qui arrive concrètement lorsqu’un pays interdit l’avortement

Dans la Roumanie de Ceaușescu, les orphelinats sordides et surpeuplés pullulaient et les avortements clandestins provoquaient des milliers de morts.

Après l’adoption par l’Alabama d’une loi interdisant entièrement l’avortement sur son territoire, des manifestantes se sont rassemblées devant le Sénat de l’État vêtues de tuniques rouges et de toques blanches, en référence au roman dystopique de Margaret Atwood La servante écarlate (The Handmaid’s Tale), dans lequel les grossesses sont entièrement contrôlées par l’État. Quelques heures plus tard, le livre apparaissait dans le top des tendances sur Twitter.

Il n’est pourtant pas nécessaire de se tourner vers la fiction pour trouver des exemples de ce à quoi peuvent mener les lois actuellement en train d’être votées aux États-Unis. Des décennies durant, la Roumanie communiste a été un test grandeur nature de ce qui peut arriver lorsqu’un pays interdit entièrement l’avortement, et les résultats sont terrifiants.

En 1966, afin d’encourager la natalité, le dirigeant roumain Nicolae Ceaușescu avait interdit l’accès à l’avortement et à la contraception dans l’ensemble de son pays. À court terme, son projet fonctionna : un an après, le nombre d’enfants par femme roumaine était passé de 1,9 à 3,7. Mais rapidement, le taux de natalité rechuta, car les femmes trouvèrent des moyens de contourner l’interdiction.

Dans les villes, les femmes les plus aisées parvenaient à graisser la patte de médecins pour qu’ils pratiquent des avortements, quand elles n’achetaient pas des stérilets importés illégalement depuis l’Allemagne.

Les mesures prohibitionnistes roumaines touchèrent essentiellement les femmes à faibles revenus et les personnes désavantagées –les activistes pro-avortement aux États-Unis craignent d’ailleurs que ce ne soit ce qui arrive en Alabama. Désespérées, beaucoup de Roumaines se tournèrent vers des avortements clandestins, réalisés en cachette chez elles ou dans des endroits plus ou moins sordides.

Entre 1966 et 1989, on estime que plus de 10.000 femmes sont mortes des suites d’un avortement réalisé dans de mauvaises conditions. Le nombre réel était d’ailleurs sans doute bien supérieur, puisque les femmes qui cherchaient à se faire avorter et les personnes qui les aidaient risquaient des années de prison si elles se faisaient prendre. La mortalité maternelle explosa, passant du simple au double entre 1965 et 1989.

«Parfois, le simple fait de dire à son mari ou à sa meilleure amie qu’elle voulait se faire avorter pouvait mettre une femme en danger», explique Irina Ilisei, chercheuse et cofondatrice de la Front Association, un groupe féministe roumain, et du site Feminism Romania. «Pour beaucoup de femmes, la sexualité représentait une peur et non plus une partie épanouissante de la vie», se souvient-elle.

Une autre conséquence de l’interdiction de l’avortement fut que des centaines de milliers d’enfants furent abandonnés et placés dans les orphelinats d’État. Lors de l’effondrement du régime communiste roumain en 1989, près de 170.000 enfants furent retrouvés dans des orphelinats sales et lugubres.

On vit alors apparaître les images d’enfants qui avaient auparavant été cachés au monde, maladivement maigres, très souvent battus et maltraités. Certains étaient même enchaînés au cadre métallique de leur lit.

La loi roumaine anti-avortement ne permit même pas d’atteindre l’objectif démographique de Ceaușescu. «Rendre l’avortement illégal ne conduira pas les femmes à faire plus d’enfants. Par conséquent, si le but est d’engendrer plus de vies et de protéger plus de vies, ce n’est pas le bon instrument», pointe Maria Bucur, professeure d’histoire et d’études de genre à l’université de l’Indiana.

Née en Roumanie, l’universitaire se décrit elle-même comme un produit de l’interdiction de l’avortement, car elle naquit après deux tentatives d’avortement de sa mère.

La population roumaine brûle un portrait de Nicolae Ceaușescu après la chute du dictateur, le 22 décembre 1989 à Denta. | Joël Robine / AFP

Roe v. Wade menacé

Le mercredi 15 mai, soit le lendemain du vote du texte en Alabama, la gouverneure Kay Ivey a promulgué la loi anti-avortement la plus stricte du pays, qui interdit la procédure à tout stade de la grossesse et peut envoyer en prison pour le reste de leurs jours les médecins qui procéderaient à un avortement.

La loi de l’Alabama va encore plus loin que la loi roumaine qui, en principe au moins, permettait des exceptions en cas de viol, d’inceste ou de maladies congénitales : elle n’autorise l’avortement que si la grossesse constitue un danger grave pour la santé de la mère.

En Roumanie, la loi était assortie d’une interdiction de la contraception, qui certes ne figure pas dans la loi de l’Alabama. Mais le gouvernement Trump s’était attaqué au contrôle des naissances en 2017 en permettant aux employeurs de refuser, au nom de leurs convictions religieuses, de prendre en charge les mesures de contraception dans la couverture santé de leur personnel. Cette décision a toutefois été bloquée par une juge fédérale en janvier 2019.

La querelle juridique entre les tribunaux au sujet de l’avortement semble devoir se poursuivre, les groupes anti-avortement cherchant à faire adopter des lois qu’ils espèrent voir confirmées par la Cour suprême –désormais conservatrice, avec deux nouveaux membres nommés par le président Donald Trump.

Depuis le début de l’année 2019, plus d’une douzaine d’autres États ont tenté d’interdire l’avortement après six semaines de gestation, soit avant même que la plupart des femmes ne se rendent comptent qu’elles sont enceintes. Le 7 mai, la Géorgie est devenue le sixième État américain à adopter une telle loi. Aujourd’hui, six États américains ne possèdent plus qu’une seule clinique d’avortements.

Ces lois seront peut-être annulées par les tribunaux, mais les activistes anti-avortement espèrent pouvoir un jour se porter devant la Cour suprême pour contester la jurisprudence Roe v. Wade de 1973, qui protège le droit d’une femme à vouloir se faire avorter.

Représentante de l’Alabama et co-commanditaire de cette loi qui est aujourd’hui la plus restrictive du pays en matière d’avortement, Terr Collins a déclaré au site d’information AL.com : «Mon objectif avec cette loi, et je pense que nous allons tous dans ce sens, est de faire sauter Roe v. Wade.»

Lors de la campagne électorale de 2016, Trump avait promis de nommer des juges conservateurs dans le but d’annuler Roe v. Wade. La confirmation de Brett Kavanaugh en octobre 2018 a donné une solide majorité aux conservateurs, suscitant de grands espoirs chez les groupes anti-avortement.

Si la Cour suprême devait changer d’avis sur l’avortement, il appartiendrait à chaque État de décider comment réglementer la procédure.

Exemple américain déchu

«Nous devons prendre en considération les conséquences à long terme d’une telle législation», souligne Charles Nelson, professeur de pédiatrie à la faculté de médecine de Harvard et auteur de Romania’s Abandoned Children (Les enfants abandonnés de Roumanie).

À partir de 2000, le médecin a examiné les effets qu’avaient eus les orphelinats sur les enfants de la Roumanie post-communiste. Il a constaté que nombre de ces derniers présentaient de graves troubles du développement et des problèmes de santé mentale. Pour certains, leur enfermement dans des orphelinats avait même eu des répercussions physiques sur la taille de leur cerveau.

Pour Nelson, la Roumanie offre une mise en garde contre ce qui peut advenir lorsqu’un État tente de contrôler les droits relatifs à la reproduction. La loi votée en Alabama soulève des questions sur le type de soutien que l’État pourrait apporter si une femme n’avait pas la possibilité de mettre fin à sa grossesse alors qu’il est établi que le fœtus souffre d’importantes malformations congénitales. «L’État a-t-il les moyens de prendre en charge ces enfants et de soutenir les familles?», s’est-il inquiété lors d’une interview.

Lors de l’effondrement du régime communiste roumain en décembre 1989, l’une des premières mesures du gouvernement transitoire fut d’annuler l’interdiction de l’avortement. La Roumanie demeure un pays très conservateur, où il y a eu ces dernières années de nouveaux appels à interdire l’avortement, menés notamment par l’Église orthodoxe, très influente, et d’autres groupes religieux.

Maria Bucur, autrice de Birth of Democratic Citizenship: Women and Power in Modern Romania (Naissance de la citoyenneté démocratique: les femmes et le pouvoir dans la Roumanie moderne), doute toutefois que ce mouvement puisse donner naissance à une réelle tendance politique.

 «Je pense que le souvenir de ce que cela était en réalité est encore trop présent dans l’esprit de la plupart des électeurs. Je ne pense pas qu’un politicien intelligent oserait une telle mesure», veut-elle croire.

Irina Ilisei, la féministe roumaine, s’inquiète de voir que plusieurs parties des États-Unis –un pays jadis pris comme exemple par la Roumanie– tentent aujourd’hui d’interdire ou de restreindre l’avortement. «En 1989, nous souhaitions bâtir une société démocratique, pluraliste, égalitaire pour les hommes et les femmes. Les États-Unis étaient notre principale source d’inspiration, se souvient-elle. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.»

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