Un mécanicien percute deux militaires

Ce jeudi 30 mai, vers 13 heures sur l’avenue Charles De Gaule, un mécanicien en virant devant la banque UBA de Paris-Congo, tout en accélérant la voiture se retrouve de l’autre sens du goudron en allant vers le marché à mil.

Dans ce manœuvre, il heurte un Toyata vitre fumé. Il redresse son volant vers l’axe allant au marché Dembé et ramasse deux jeunes en tenue militaire sur une moto Dame.

A l’instant T, le conducteur (le jeune militaire) de la moto se retrouve sous le véhicule. Il a fallu l’intervention des personnes sur place pour soulever le véhicule et le faire sortir.

Les deux militaires ont été rapidement transférés au pavillon des urgences.

Ousmane Daouda Diarra

Être une femme célibataire et sans enfants, la clé du bonheur ?

A la poubelle, les princes charmants : pour être heureuse, il nous faut sortir des normes sociales.

En 2019, on est encore loin de se défaire de l’équation célibataire sans enfants à 30 ans = loseuse. Pourtant, d’après le psychologue comportementaliste Paul Dolan, enseignant à la London School of Economics, les femmes célibataires sans enfants sont probablement plus heureuses que les autres.

Une vie plus heureuse et en meilleure santé

«Si vous êtes un homme, mariez-vous. Si vous êtes une femme, ne vous donnez pas cette peine» : Paul Dolan choisit de ne pas être politiquement correct dans son discours au Hay Festival. Théoricien du bonheur, il s’attaque de front aux normes sociales qui guident nos existences dans son livre Happy Ever After : Escaping The Myth of The Perfect Life («Ils vécurent heureux pour toujours… Échapper au mythe de la vie parfaite»).

En se basant sur les données de l’American Time Use Survey (ATUS), il compare les niveaux de bonheur entre différents groupes d’individus (femmes ou hommes mariés, célibataires, divorcés, veufs, avec ou sans enfants…). En résulte un constat qui fait sourire tant il est la preuve d’une hyprocrisie sociale : les personnes mariées ne se déclarent heureuses que si leur moitié se trouve dans la pièce. Sinon ? «Putain de pas heureux», répond en ces termes l’universitaire.

Encore mieux : si être marié peut s’avérer bénéfique pour la santé des hommes, puisqu’ils y trouvent stabilités financière et morale, et par là vivent un peu plus longtemps, le lien de causalité est inverse pour les femmes: celles qui sont mariées et ont des enfants meurent plus jeunes que les autres.

Quelque chose vient pourtant porter préjudice au bonheur et à la santé des parangons du célibat : le regard de la société.

Remettre en question le modèle social établi

Toute société est bâtie sur des histoires et des mythes, notamment le fameux «ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants». C’est ce que Paul Dolan appelle des «contes sociaux» («social narratives»), des histoires devenues des normes, transmises par la tradition, la loi, la fiction et la pratique. La célibataire, c’est la hors-la-loi du conte. Alors on la stigmatise. Et paf : de célibataire, on devient vieille fille.

En nous enfermant dans ces modèles sociaux, nous nous retrouvons prises au piège d’un bonheur établi dont il est mal vu de se défaire. Ainsi dit-on d’une relation longue qui se termine : «Quel dommage.» C’est le mode «pilote automatique», analyse Dolan. Pour s’en sortir, une seule solution : comprendre ce qui nous procure vraiment du bonheur.

En 2008, dans son livre Happiness by Design («Le bonheur à dessein»), l’universitaire a défini le bonheur comme «l’ensemble des expériences de plaisir et de sens au fur et à mesure du temps».

Ce sentiment se partagerait en deux temps : d’abord la sensation de plaisir, dans sa fréquence et son intensité, puis une recherche de sens, de but. Il oppose ainsi plaisir et quête de sens à ennui et futilité.

Le problème est que nous mourrons d’ennui pour nous conformer aux normes de la société. Selon Dolan, il s’agit alors de prendre conscience de ce qui nous procure vraiment du plaisir et de rejeter ce qui devrait nous en procurer, pour tendre vers un bonheur vraiment «à soi».

Slate fr

Procès d’Edith Scaravetti : «Maman a tué Papa parce que ce n’était qu’un méchant»

Le 17 mai 2019, la cour d’assises de Montauban rendait son verdict dans le procès en appel d’Edith Scaravetti.

Lundi 13 mai 2019, 14 heures. Le président de la cour d’assises de Montauban, Alain Gaudino, déclare l’audience ouverte.

Experts et enquêteurs, avocats des parties civiles, avocats de la défense, avocat général, les protagonistes du procès en première instance d’Edith Scaravetti sont revenus pour l’appel. Tous ont connu la pesanteur du premier procès à Toulouse ; les visages semblent pourtant plus graves et les robes noires plus lourdes encore que l’an passé.

«Je ne le supporte plus»

Pendant la lecture de l’arrêt de renvoi, Martine, la mère de Laurent Baca, bascule la tête vers le plafond et le fixe, comme pour empêcher les larmes de tomber. La gravité et le chagrin l’emportent : il y a des choses que même le temps ne saurait réparer.

L’enjeu de ce second procès n’est pas nécessairement de renvoyer l’accusée en prison mais, peut-être, de requalifier les faits : le coup de feu à l’origine de la mort de Laurent Baca est-il un accident (un homicide involontaire, comme l’a déclaré la cour d’assises de Toulouse) ou bien constitue-t-il un meurtre (un homicide volontaire) ? En d’autres termes, Edith Scaravetti a-t-elle voulu, dans la nuit du 5 au 6 août 2014, tuer le père de ses trois enfants, Laurent Baca ?

La composition de la cour, elle, a changé. Les personnes composant le jury, tirées au sort sur les listes électorales de leur région, sont différentes. Le président, surtout, est différent.

Et quand le chef d’orchestre change, toute la musique change.

Dès le départ, les questions posées aux enquêteurs venus témoigné à la barre donnent le ton. L’aveu d’Edith, lors de la perquisition en novembre 2014, n’est plus : «Je suis un monstre, j’ai retourné l’arme contre lui !» Il devient : «Je suis un monstre, je l’ai tué !»

Face à la cour d’assises du Tarn-et-Garonne, des phrases omises en première instance émergent.

«Elle mettait toujours en avant ne pas vouloir perdre ses enfants et que cela risquait de finir mal.»

Une officier de police judiciaire

Plongée dans ses notes, la commandante de police détaille : «Début juillet 2014, Edith Scaravetti dit à son père et à sa mère que c’est fini avec Laurent. Elle dit même : “Je ne le supporte plus.”»

«À des proches, Edith Scaravetti fait part de son dégoût pour [Laurent Baca], dit ne plus l’aimer, raconte une officier de police judiciaire. Elle trouvait déplaisant qu’il veuille sans cesse recoller les morceaux.» «Elle mettait toujours en avant ne pas vouloir perdre ses enfants, qu’ils soient placés, etc. et que cela risquait de finir mal, poursuit-elle, avant d’ajouter : On voyait le futur obscur.»

L’experte psychologue, qui a rencontré à deux reprises Edith Scaravetti au département des femmes de la maison d’arrêt de Seysses, commence son exposé : «Elle reconnaît le meurtre de Laurent Baca.» Le président, ancien juge d’instruction, la questionne : «Elle reconnaît avoir donné la mort volontairement?» La psychologue n’est pas juriste, elle bafouille : «Non, elle me décrit les faits… Elle ne reconnaît pas l’homicide volontaire.»

L’avocate des enfants, Me Chmani, rebondit sur une autre phrase consignée dans le rapport de l’experte et citée à la barre : «Les enfants sont au courant que Maman a tué Papa parce que ce n’était qu’un méchant.» «Vous confirmez qu’elle vous a dit ça?», demande-t-elle à l’experte. La psychologue acquiesce.

À la libération de leur mère, fin mars 2018, les enfants étaient si contents. «Allumés», précise Me Chmani. La cour de Toulouse avait conclu à un accident, cela les avait rassurés. Ils s’étaient tenu loin des émissions télé et d’internet, et n’étaient pas en âge de consulter le dossier.

 «Cela n’existe pas»

Lors du premier procès à Toulouse, les photos de la reconstitution avaient été projetées sur grand écran. On y voyait un policier de la taille et de la corpulence de Laurent Baca, figé dans l’attente des instructions, rejouant les faits de la nuit du 5 au 6 août 2014 tels que décrits par Edith Scaravetti: le réveil brutal, le corps tiré hors du lit, la carabine cachée au-dessus de l’armoire, la chute dans l’escalier, les claques et les coups assénés au rez-de-chaussée, le coup de feu qui part.

Et puis les écrans étaient devenus noirs au moment où elle posait sur le corps de Laurent Baca une couverture orange. À quoi bon ? Tout ce qui s’est passé ensuite, Edith Scaravetti n’en garde que peu de souvenirs. Des «flashs», surtout. Elle sait qu’elle l’a fait, elle avoue qu’elle l’a fait, mais elle ne se voit plus le faire. Pour la docteure psychiatre mandatée par la chambre d’instruction, la couverture relève du «déni». Devant la cour de Montauban, elle résume : «Cela n’existe pas.»

À l’instar des violences conjugales passées sous silence, Edith Scaravetti a tu la mort de Laurent Baca pendant trois mois et demi, jusqu’à l’arrivée de la brigade criminelle venue perquisitionner le domicile.

Laurent disparu, sa famille a tenté de retrouver sa piste des semaines durant. À la barre, son petit frère rapporte ces nuits à tourner en moto dans le quartier, à arpenter les cours d’eau pour voir s’il n’y voyait pas un corps flotter. «C’est la chose la plus dure à dire à votre mère, quant au fond de vous, vous sentez qu’on ne le retrouvera pas, murmure-t-il aux juré (es). Quand vous apprenez la vérité, ça vous vide.»

La famille Baca n’a jamais pardonné ce mensonge. Jennifer, la sœur de Laurent, l’a toujours clamé : s’ils s’étaient disputés, qu’un coup était parti et qu’Edith avait appelé de suite les secours, «elle mangerait encore à notre table».

«Les enfants ne se contenteront pas de “Je ne sais pas”, “Je ne sais plus”.»

Me Chmani, avocate des enfants du couple Scaravetti-Baca

Face au tribunal qui lui demande pourquoi taire un accident, Edith Scaravetti répète : «Si on ne le dit pas, ça n’existe pas.» Elle pensait vraiment qu’il allait revenir.

Il s’est pourtant passé autre chose, après la couverture orange. C’est peut-être trop dur à raconter.

Me Chmani s’emporte : «Les enfants ne se contenteront pas de “Je ne sais pas”, “Je ne sais plus”, “Je ne peux vous expliquer ce que je ne comprends pas moi-même”.»

Finalement, le président Alain Gaudino poursuit là où le premier procès s’est arrêté. Que s’est-il passé ensuite ? Il relève un détail sur les photos de la reconstitution : la façon dont Edith pose la couverture orange sur Laurent Baca, jusqu’au sommet du crâne, «non comme on recouvre quelqu’un qui dort, mais comme on recouvre un cadavre».

Il demande à Edith pourquoi elle ne regarde pas les photos diffusées à la cour et si elle pense toujours, en ce mois de mai 2019, que Laurent va revenir. L’accusée répond que non. Elle a compris, en détention.

«Tout m’échappe»

Dans son flot de «silences et profondes respirations» émergent quelques petits mensonges et grandes incohérences.

Edith Scaravetti dit qu’à la fin de l’été 2014, les enfants allaient encore dans le jardin. «Si j’avais eu conscience à ce moment-là que leur père était là, je les aurais pris et…» Sa phrase reste en suspens.

À la barre, une voisine raconte qu’avant les faits, elle entendait souvent les enfants jouer au ballon dehors : «À mon retour, fin août, aucun bruit. Je me suis dit qu’ils avaient prolongé leurs vacances. Là où je me suis posée des questions, c’est à la rentrée des classes. À la rentrée des classes, toujours pas de jeu dans le jardin. J’ai trouvé ça très étrange.»

La voisine a senti l’odeur de décomposition pendant plusieurs jours, vu les mouches «grosses comme un pouce» –elle qui est phobique des mouches, cela l’a marquée, elle a même pensé appeler la mairie. Elle a bien vu Jennifer Baca frapper à toutes les portes à la recherche de son frère, mais elle n’a pas fait le lien. L’odeur avait disparu.

Edith Scaravetti dit qu’elle a aperçu un morceau de la couverture orange dépasser de la terre, qu’elle a pris peur. Laurent revenait. Alors elle a déterré le corps pour le monter au grenier et le couler sous du béton.

Le président lui demande :

Est-ce que vous souffrez d’anosmie ?
– Non
, répond aussitôt Edith.
– Donc vous percevez les odeurs.

«Elle lui aurait fait vivre une fois mort ce qu’il lui avait promis de son vivant.»

Un officier de police judiciaire

Et si Edith avait déplacé le corps de Laurent Baca parce qu’elle avait compris que l’odeur pouvait alerter ?

Vous ne cherchez pas à contrôler la situation?, l’interroge l’un des avocats de la partie civile.
Non, tout m’échappe, rétorque Edith.

Une phrase prononcée lors de sa garde à vue est mentionnée : «Je lui ai fait ce qu’il a voulu me faire.» «Elle lui aurait fait vivre une fois mort ce qu’il lui avait promis de son vivant», expose l’officier de police judiciaire.

Une nuit, Laurent Baca l’avait jetée en petite tenue dans le jardin. Il neigeait. Il l’avait tirée sous le banc de la pergola, «parce que les chiens, ça se met pas sur les bancs, ça se met dessous».

Un jour, le couple s’était disputé dans le grenier. Il l’avait poussée entre deux piliers et avait commencé à lui verser du béton dessus. Il lui avait promis qu’elle finirait là.

«Je pensais que c’était Edith qui aurait été victime de Laurent», confie une témoin auditionnée par les enquêteurs.

À l’accusée, debout dans le box, le président Alain Gaudino signale : «Vous seriez passée de l’accident à un processus de vengeance? Ce n’est pas très cohérent.»

«Qu’est-ce qui vous anime?»

Sous la couverture orange, les secrets se transforment en abomination.

Il y a d’abord une question, rarement posée aux médecins légistes. Le président veut savoir : «Comment vous faites, quand vous pratiquez une autopsie?»

«C’est extrêmement pénible, admet le légiste. Parfois, les enquêteurs portent des masques. Mais l’intérêt médico-légal l’emporte.» «Si quelqu’un qui ne travaille pas là entrait, ajoute-t-il, il serait arrêté par l’odeur.»

Pour faire réagir l’accusée, combler ses silences ou chercher une vérité qui peine à poindre, le président pose des questions abruptes. Par les mots, il traduit la violence dont Edith Scaravetti s’est rendue coupable : «Ce corps en putréfaction, parsemé de mouches, ce corps rongé par les vers, avec une odeur pestilentielle, les écoulements ! Un corps qui a séjourné vingt-cinq jours sous trente centimètres de terre en plein mois d’août», comment a-t-elle réussi à le déterrer et le tirer, seule, dans l’escalier escamotable menant au grenier par une petite trappe ? Comment ne pouvait-il y avoir que de la terre dans la maison ?

Le président ressort un élément livré par Edith Scaravetti aux enquêteurs –un détail terrible montrant qu’Edith se souvient avoir vu ce corps en décomposition– puis résume : «C’est vrai que ça paraît compliqué de ne pas avoir vu ce corps.»

Me Tugas, avocat de la partie civile, regarde Edith une dernière fois : «Vous aviez une vraie volonté, à ce moment-là. Qu’est-ce qui vous anime ? Ce n’est pas de l’amour…»

Edith Scaravetti fixe à nouveau le sol : «Tout se mélange. C’est un mélange de beaucoup de choses. J’arrive pas à voir toutes les images, toutes les étapes. Je me suis bloquée tout ça et je n’arrive pas à m’en sortir.»

Le président lit l’audition d’une témoin rapportant les propos d’Edith avant les faits : «Je n’ai plus aucun sentiment envers Laurent, si ce n’est du dégoût.» L’accusée ne se souvient plus d’avoir prononcé ça, mais peut-être, si la témoin le dit. Le magistrat insiste. Alors Edith lâche : «Oui, j’étais fatiguée de la situation. J’en avais marre.»

Il y a aussi cette carabine difficile à tenir droite contre la tempe pour une personne en position couchée, le doigt sur la détente, la douille qui a disparu, les enfants qui ont le sommeil léger, ce sommeil des enfants angoissés par les disputes de leurs parents, qui n’ont pourtant rien entendu cette nuit-là –ni les coups, ni les claques, ni le coup de feu.

«Je ne comprends pas pourquoi on ne parle pas de sa souffrance à lui.»

Edith Scaravetti

«Je ne suis pas complètement parfaite et pas complètement manipulatrice», promettait Edith lors de son premier procès.

Si pendant trois mois et demi elle a livré aux enquêteurs et à ses proches différentes versions quant à la disparition de Laurent Baca, une fois le corps découvert, le reste le fut aussi: la brutalité, les bleus partout, les paroles blessantes, l’alcool mauvais, la fatigue qui colle à la peau; Edith qui, à 28 ans, a le sentiment «d’en avoir 40» et le récit, inchangé depuis le premier jour, de cette nuit du 5 au 6 août 2014.

«C’était un homme en grande souffrance, avançait-elle à la cour de la Haute-Garonne, et je ne comprends pas pourquoi on ne parle pas de sa souffrance à lui.»

 «Il aurait pu mourir de n’importe quoi»

Avant de rencontrer Edith, Laurent Baca a eu un fils, Gaétan*. La mère de l’enfant était partie vivre dans une autre ville et Laurent ne le voyait pas souvent. Edith se souvient de la soirée où elle a rencontré Laurent, de lui pleurant dans ses bras parce que son fils lui manquait.

Dans la petite salle d’audience de Montauban, une lettre est lue à voix haute. En mai 2014, quelques mois avant sa mort, Laurent Baca écrit à Gaétan.

«Gaétan, Je t’écris cette petite lettre pour te souhaiter un joyeux anniversaire pour tes 14 ans. En espérant que tu as passé de bonnes fêtes 2013 et un bon début d’année 2014. Excuse-moi de ne pas t’avoir écrit dans ces moments-là. J’ai du mal à trouver les bons mots car ça me fait mal. […] Sache que tu me manques énormément, ainsi qu’à toute ta famille, tes grands-parents, tes oncles et ta tante, et encore plus à ton frère, tes sœurs et Edith. Dis-toi bien que la porte de la maison te sera toujours ouverte, que ce soit pour les bons et les mauvais moments. Que tu sois petit ou grand, mon amour ne changera pas, je serai toujours ton père et je t’aimerai toute la vie.

Me Nougier, l’avocat de Gaétan, soupire : «Gaétan a aujourd’hui 19 ans, et il va très mal. Il n’y a pas si longtemps, il a dit à sa mère qu’il voulait rejoindre son père. “C’est un enfant éteint et triste”, dit son psychologue. J’ai peur pour cet enfant devenu adulte qui ne travaille plus à l’école. Il n’arrive pas à se recueillir sur la tombe de son père. Il n’arrive pas à reprendre contact avec ses grands-parents qu’il adore, parce que tout le ramène à ça.» L’avocat conclut : «La justice ne répare pas, mais elle permet de donner des réponses.»

«Je me poserai toujours la question de si mon fils a souffert longtemps ou s’il est mort sur le coup.»

Martine, la mère de Laurent Baca

Elle ne savait pas si elle pourrait à nouveau témoigner pour ce procès. Finalement, Martine, la mère de Laurent Baca, s’avance à la barre. Ses jambes ont du mal à la porter, alors l’huissier d’audience lui apporte une chaise.

«Je me poserai toujours la question de si mon fils a agonisé, s’il a souffert longtemps ou s’il est mort sur le coup. C’est ma question depuis cinq ans. Laurent, il aurait pu mourir de n’importe quoi, c’est vrai…», reconnaît-elle.

Elle marque une pause.

«Mais il me disait : “Tu sais, Maman, quand je serai mort, je ne veux pas être mangé par les vers.”»

Sans pouvoir faire autrement, elle éclate en sanglots : «Et en fin de compte, je n’aurais pas pu accéder à sa dernière volonté.»

Martine se lève, fébrile. Tout le monde observe sans bouger cette petite dame abîmée par l’indicible s’accrocher à la barre pour regagner le banc des parties civiles. Elle claudique en cherchant à se tenir où elle peut, comme quelqu’un qui chercherait l’interrupteur dans le noir. Un bras vient à son secours pour la retenir de tomber.

Elle se hâte vers la sortie, mais la tristesse ralentit ses pas. Elle arrive enfin dans le couloir, loin des regards du public. Personne ne pense à fermer la porte. Et dans la stupeur de la cour d’assises, seuls résonnent les cris déchirants de cette mère.

Le 17 mai 2019, vers 19 heures, Edith Scaravetti a été reconnue par la cour d’assises du Tarn-et-Garonne coupable d’homicide volontaire et condamnée à une peine de dix ans de réclusion criminelle. Elle est repartie le soir même en prison. Dans l’attente d’une solution, les enfants ont dormi chez une amie.

Plus tard, Élodie*, 14 ans, aimerait être psychologue. Franck*, 13 ans, aimerait bien créer des jeux vidéo. Justine, elle, a 12 ans. Quand elle sera grande, elle voudrait être policière.

* Les prénoms ont été changés.

Slate fr

N’Djamena dans le tourbillon de la pluie

Après la première pluie abondante du lundi et celle de mercredi au jeudi 30 mai, le ciel reste toujours orageux. L’inquiétude règne au cœur de la population.

La population n’djamenoise est aux abois. Tout le monde lève les yeux vers le ciel en signe de supplice. Les dégâts causés par les premières gouttes de pluie n’ont laissé personne indifférente. Des maisons écroulées, les toitures envolées par le vent violent de la pluie.

Dans certains quartiers périphériques, ces dégâts énormes ont causé des blessés (jambes cassés) et morts.

Par contre, les rues sont impraticables. Les eaux de pluie sont restées stagnantes même sur les goudrons.

Djimnayel Ngarlenan

RDC : la dépouille d’Étienne Tshisekedi annoncée à Kinshasa dans la journée

L’Airbus qui doit ramener à Kinshasa la dépouille d’Étienne Tshisekedi devrait décoller de Zaventem, en Belgique. Le vol, qui devait initialement transporter la dépouille de l’opposant historique congolais dans la nuit de mercredi à jeudi, a été « reporté » en raison de « problèmes logistiques ».

Kinshasa était fin prête. Les abords du Stade des martyrs, où doivent se dérouler l’essentiel des cérémonies, avaient été nettoyés. La plupart des officiels et journalistes avaient, non sans mal, obtenu leur accréditation. Et la journée de jeudi avait même été déclarée chômée mais payée à Kinshasa par les autorités.

Mais l’avion transportant le corps d’Étienne Tshisekedi n’a finalement pas atterri dans la capitale congolaise, comme prévu, ce jeudi à 8 heures du matin. Son départ, qui devait avoir lieu la veille au soir depuis l’aéroport militaire de Melsbroek, dans la banlieue de Bruxelles, au terme d’une cérémonie à laquelle devait participer le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères et de la Défense, Didier Reynders, a été reporté.

« Problème logistique »

Selon une source diplomatique belge, le retard est dû à un « problème logistique de l’avion ». En l’occurrence, un A330 d’une capacité de 270 personnes, affrété par les autorités congolaises pour transporter le corps et une grande partie de l’entourage.


À Kinshasa, les sources officielles se sont avérées peu disertes sur les raisons de ce report. Mercredi soir, elles espéraient encore pouvoir maintenir le programme de la journée de jeudi, à savoir une longue procession, depuis l’aéroport, jusqu’à la morgue de l’hôpital du Cinquantenaire, dans le centre de la ville, en passant par la mythique résidence du défunt, dans la commune de Limete.

Le comité d’organisation des obsèques a assuré, via un communiqué publié dans la nuit, que « tout est mis en œuvre pour ramener à bon port la dépouille [d’Étienne Tshisekedi] jeudi 30 mai à 16 heures à l’aéroport international de N’djili ».

Les Kinois risquent toutefois d’attendre, au mieux, le début de soirée pour célébrer ce moment tant attendu. En effet, la plus grande confusion continue d’entourer le rapatriement du corps de l’opposant historique. Une source contactée par Jeune Afrique au terminal des vols privés d’Abelag, à l’aéroport de Zaventem, avait initialement confirmé que l’Airbus transportant la dépouille d’Étienne Tshisekedi et les 250 personnes venues l’accompagner pour son dernier voyage allait décoller ce jeudi à 11h45 (10h45 à Kinshasa). Contacté 30 minutes plus tard, l’aéroport précisait finalement que l’avion n’était « pour l’instant pas en mesure de décoller ».

Opposant historique

De quoi raviver l’impatience des nombreux Kinois pressés de rendre hommage à cet homme à poigne qui a longtemps incarné à lui seul l’opposition à Mobutu Sese Seko puis à Laurent-Désiré Kabila, et enfin à son fils, Joseph. Étienne Tshisekedi s’est finalement éteint à Bruxelles le 1er février 2017. S’en étaient alors suivies de longues et infructueuses négociations pour le retour de sa dépouille entre le camp du président d’alors, Joseph Kabila, et celui du fils du défunt, Félix Tshisekedi, alors opposant.

Félix Tshisekedi a finalement été élu président lors de la présidentielle du 30 décembre 2019. La cérémonie en hommage à son père, que la télévision d’État nomme désormais « le père de la démocratie », devait lui permettre d’asseoir son autorité et la légende sa famille – Étienne Tshisekedi doit être élevé au rang de « héros national ».

Chefs d’État attendus

La cérémonie d’inhumation est prévue samedi. Six chefs d’État africains ont déjà confirmé leur présence : le Guinéen Alpha Condé, le Togolais Faure Gnassingbè, l’Angolais João Lourenço, le Zambien Edgar Lungu, le Rwandais Paul Kagame et le Congolais Denis Sassou Nguesso.

JA

Faute de coalition gouvernementale, le Parlement israélien convoque de nouvelles élections

Incapable de former une coalition gouvernementale avec les partis de droite arrivés en tête des législatives d’avril, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a préféré renvoyer les Israéliens aux urnes le 17 septembre.

C’est un scénario inédit dans l’histoire israélienne. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’a pas su former une coalition gouvernementale, les députés ont donc voté dans la nuit de mercredi 29 à jeudi 30 mai en faveur de la dissolution du Parlement (Knesset), moins de deux mois après les législatives. De nouvelles élections anticipées sont convoquées le 17 septembre.

À l’issue d’un psychodrame qui s’est prolongé jusqu’après minuit dans une tension grandissante, la Knesset a voté cette dissolution, en deuxième et troisième lectures, par 74 voix pour et 45 contre, à l’instigation du Likoud de Benjamin Netanyahu.

Le Premier ministre, dont le parti a remporté les élections législatives le 9 avril, avait jusqu’à minuit ce mercredi (23 h à Paris) pour former un gouvernement, mais il n’a pas été en mesure de trouver de majorité absolue à la Knesset. Il n’est en effet pas parvenu à s’entendre avec les partis de droite, d’extrême droite et ultraorthodoxes qui lui permettraient d’obtenir une majorité parlementaire et d’accomplir un cinquième mandat.

« Dos au mur, Benjamin Netanyahu a tout fait pour empêcher qui que ce soit de prendre sa place », analyse Antoine Mariotti, le correspondant de France 24 à Jérusalem. Le chef du gouvernement a ainsi préféré provoquer de nouvelles élections que de voir le président Reuven Rivlin donner à un autre que lui sa chance de rassembler une majorité de gouvernement avec la Knesset existante.

Discorde autour d’une loi d’exemption

Benjamin Netanyahu devait fédérer en une coalition de gouvernement la majorité théorique de 65 sièges née des élections d’avril. Parmi eux : les cinq mandats parlementaires du parti laïc et nationaliste Israël Beiteinou et les 16 des deux partis ultra-orthodoxes représentant les quelque 10 % d’Israéliens observant rigoureusement les règles du judaïsme.

Il n’a pas réussi à surmonter le vieil antagonisme entre laïcs nationalistes et ultra-orthodoxes, autour d’un sujet social qui résiste au temps : l’exemption de service militaire dont bénéficient des dizaines de milliers d’étudiants des écoles talmudiques. Dans un pays où tous, sauf exception, sont soumis à la conscription, ce régime de faveur est perçu par beaucoup comme une injustice.

Sur ce sujet, Benjamin Netanyahu s’est heurté à Avigdor Lieberman, chef d’Israël Beiteinou et ancien ministre de la Défense. Il avait promis de participer au gouvernement contre un engagement sur le vote d’une loi annulant l’exemption systématique des ultra-orthodoxes. « Question de principe » et refus de participer à un gouvernement sous la coupe de la loi juive, n’a-t-il cessé de répéter. Benjamin Netanyahu avait tenté une proposition de dernière minute pour résoudre le casse-tête. En vain.

Fiasco

Tout le monde s’est rejeté la faute de ce fiasco. « Incroyable, kafkaïen », s’est étranglé le chef du gouvernement. « Lieberman n’avait aucune intention de parvenir à un accord, il voulait juste faire tomber le gouvernement. Lieberman appartient désormais à la gauche », a-t-il martelé. Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il se présenterait au nouveau scrutin, assurant aux journalistes que le Likoud l’emporterait.

« On s’est servi de manière cynique de la loi sur la conscription pour semer la confusion dans l’esprit du public, inciter à la haine contre les ultra-orthodoxes et marquer des points », s’est indigné le leader ultra-orthodoxe Yaakov Litzman. « Le seul responsable du fait qu’Israël doive revoter, c’est le Likoud », a répondu Avigdor Lieberman sur Facebook après le vote.

Des voix s’élèvent également pour dénoncer le gâchis d’argent que constitueraient de nouvelles élections. Un représentant du ministère des Finances, cité dans la presse, a évoqué une somme d’au moins 475 millions de shekels (117 millions d’euros) pour la dissolution et le scrutin.

France 24

Idriss Deby annonce l’urgente des législatives et communales 2019

Le président de la République Tchadien Idriss Deby Itno a dans une rencontre avec les membres du Cadre Nation de Dialogue politique (CNDP) et de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) tenue mardi 28 mai, annoncé l’urgente de la tenue des élections en 2019.

« Je rappelle qu’un bon système démocratique ne peut pas se concevoir sans organisation régulière des élections. Même si certaines contraintes évidentes nous ont conduits à proroger le mandat des Députés et Conseillers Communaux, l’urgence de la tenue des élections s’impose à nous tous, pour éviter que la vitalité de notre démocratie ne soit affectée négativement », a-t-il déclaré le Chef de l’Etat Idriss Deby Itno avant de dire que « nous devons donc intensifier les efforts pour la tenue de ces élections, en reléguant en arrière plan les clivages et divisions inutiles ».

Deby à réitérer son engagement et sa disponibilité à œuvrer avec détermination et conviction pour la tenue de ces élections en invitant la CENI à redoubler d’efforts, pour se montrer digne de la confiance qui lui est accordée, pour l’organisation dans les meilleurs délais des élections annoncées.

Pour le Chef de l’Etat, « il est évident cependant que des élections libres, démocratiques et transparentes que tout le monde appelle de tous ses vœux, ne peuvent être que le fruit de l’action déterminée de toutes les parties prenantes au processus. C’est dans un effort collectif et dans une dynamique  inclusive que nous réussirons à tenir le pari d’organiser ces élections dans le calme et la sérénité », ajoute-t-il.

Il exhorte à cet effet, la classe politique à transcender les clivages et à s’inscrire résolument dans le paradigme de la tenue des élections, en évitant de sublimer les dynamiques de la discorde nationale, et à se garder de manœuvres susceptibles de retarder la mise en œuvre du calendrier électoral.

 Un budget de 30 milliards de francs CFA

Le président Deby a signifié lors de cette rencontre qu’une inscription budgétaire de l’ordre de trente (30) milliards de francs CFA est assurée dans la Loi de Finances de 2019, pour attester de la sincérité de cet engagement politique, en dépit de la conjoncture économique et financière difficile que traverse notre pays.

Pour lui, en attendant le budget de la CENI et du BPE, une avance d’un montant respectif de 900.000.000 et 436.640.000 a été faite à ces institutions pour ne pas retarder leur fonctionnement. « Une enveloppe d’un montant de 800 millions a été octroyée au CNDP pour son fonctionnement », a-t-il confirmé.

L’attente des partenaires

Idriss Deby de renchérir que les démarches sont entreprises auprès des partenaires traditionnels pour la mobilisation du Gap potentiel des budgets de ces élections. « Même si pour l’instant, nous ne  sommes qu’au stade des annonces d’intention de contributions, le Gouvernement ne désespère pas de voir ce gap comblé à l’effet de nous accompagner à créer dans notre pays, les conditions qui s’accordent avec les principes universels d’organisation du suffrage universel selon les règles démocratiques », espére-t-il.

Le président Idriss Deby se souci de la poursuite du dialogue pour le règlement des intérêts contradictoires au sein de la classe politique, afin d’affronter les échéances électorales dans un climat de paix et de concorde, en mettant en évidence ce fruit exceptionnel qu’est la paix chèrement acquise que nous devons sauvegarder.

« Ensemble, nous devons tous travailler pour réunir toutes les conditions de transparence et de légalité dans lesquelles doivent se dérouler les élections annoncées, avec l’association de l’observation neutre et impartiale des observateurs nationaux et étrangers qui seront invités par le Gouvernement le moment venu, pour l’évaluation objective des scrutins qui seront organisés par la CENI, en toute indépendance », conclu-t-il.

Fondations Aliko Dangoté, Bill & Melinda Gates soutiennent la vaccination de routine au Tchad.

Un accord de protocole d’entente entre le gouvernement Tchadien et les fondations Aliko Dangoté, Bill & Melinda Gates a eu lieu ce matin 27 mai 2019 à l’hôtel Ledger Plazza de N’Djamena pour le renforcement des activités de la vaccination de routine de 2019 à 2023.

C’est une subvention de 4 576 308 337 Fcfa pour redynamiser la vaccination de routine dans les provinces de Hadjer Lamis, du Kanem et du Lac sur une période de cinq (5) ans allant du 2019 au 2023. Ces trois provinces du Tchad sont considérées comme des zones de haut risque en raison de leur proximité avec le Cameroun, le Niger et le Nigeria qui continuent à notifier les cas de la poliomyélite tandis que le Tchad est déclaré depuis 2012 comme pays indemne du virus sauvage de la polio.

Ces fonds permettront selon le ministre de la santé publique Aziz Mahamat Saleh d’atteindre les objectifs 90% de couverture vaccinale sur l’ensemble du territoire et 80% dans chaque district sanitaire d’ici 2021. Pour le ministre les trois provinces choisis présentent de faible couverture vaccinale. « Celle du Kanem est estimée à 20%, 16% pour le Hadjer Lamis et le Lac 12%. Pour protéger ces provinces des maladies évitables par l’immunisation, la mise en place des programmes de vaccination de routine forts et durables s’avère nécessaire », enseigne-t-il.

Pour ces fondations Aliko Dangoté et Bill & Melinda Gates, c’est en conjuguant les efforts que les objectifs fixés seront atteints. « C’est vrai vous avez éliminé la polio mais avec la proximité, c’est important d’améliorer la couverture vaccinale », souligne Madame Zouera Youssoufou de la Fondation Aliko Dangoté ajoutant l’implication de tous les leaders surtout religieux et coutumiers est important dans cette lutte. « Les programmes où tout se fait au niveau central sont très difficiles à réussir au niveau des communautés. On a absolument besoin du soutien de tout le monde et vraiment les chefs religieux et coutumiers », insiste-t-elle.

Il faut noter que le Tchad est exempt du virus de la poliomyélite depuis juin 2012 mais récemment à Mada au Cameroun, mois en cours (mai 2019)  un cas de cVDPV-2 a été détecté et la circulation active du cVDPV-2 depuis 2016 dans l’Etat du Bornou au Nigeria. C’est pourquoi la présente subvention des partenaires à cette vaccination de routine vient pour renforcer entre autres la gouvernance, la rédevabilité et responsabilité ; accès et utilisation des services ; la sécurité du vaccin, chaîne du froid et logistique ; le contrôle, évaluation et supervision formative ; la surveillance épidémiologique  et enfin la mobilisation sociale et engagement de la communauté dans la formation et le développement des compétences.

Remise des attestations de reconnaissance aux mamans nobles par AFAC

Six mamans nobles qui ont marqué l’histoire du Tchad, ont reçu des attestations de reconnaissances décernée l’Association des femmes Anti clivage (AFAC) ce dimanche 26 mai 2019.
C’est à l’occasion de la journée mondiale dédié aux mamans que l’AFAC a organisé la deuxième édition de la « mère noble » pour les services rendus à la nation.
« Ce sont des femmes qui ont contribués et continue toujours a consacré leur précieux temps au service de leur pays et de leur famille. Ces femmes se sont distinguées particulièrement dans le domaine de la promotion de la femme tchadienne » a souligné la présidente de l’Association des Femmes Anti Clivage, Zenab Florence.
Les récipiendaires sont :

  • Madame Djangbé Hassanié première femme inspectrice,
  • Madingé née Mariame Bougaye première de la première promotion de sage-femme formée au Tchad,
  • Madame Titimbaye née Mariame Tchéré,
  • Madame Bourkou Louise Kabo première femme députée,
  • Madame Guayena née Madame Abdoulaye,
  • feu Madame Fatimé Kimto première femme Ministre au Tchad.

Tchad : 4 militaires et un journaliste tués par une mine après une attaque de Boko Haram

Quatre militaires tchadiens et un journaliste de la télévision nationale ont été tués samedi dans l’explosion de leur véhicule sur une mine dans l’est du Tchad, alors qu’ils se rendaient sur une position de l’armée attaquée par le groupe jihadiste nigérian Boko Haram, a-t-on appris dimanche de sources sécuritaires.

“Cette délégation de l’armée tchadienne se rendait à Ngounboua (Lac Tchad), où dans la nuit des éléments de Boko Haram avaient attaqué une position de l’armée, faisant au moins un mort de notre côté”, a déclaré à l’AFP une source sécuritaire.

Au cours de cette attaque, 23 combattants de Boko Haram ont été tués, a-t-on ajouté de même source, confirmant un bilan donné par le porte parole de l’armée tchadienne, le colonel Azem Bermandoa, à la télévision nationale tchadienne.

Une délégation d’officiels de l’armée tchadienne, accompagnée d’un journaliste de la télévision nationale, s’est alors rendue sur les lieux de l’attaque “pour remonter le moral des troupes” et en chemin “leur convoi a explosé” sur une mine, a déclaré à l’AFP le secrétaire général de la province du Lac Tchad, Dimouya Soiapebé.

“Il est fréquent que les terroristes placent des engins explosifs sur les routes menant aux positions qu’ils ont attaquées”, a-t-il ajouté.

La région du lac Tchad est le théâtre d’un regain d’attaques du groupe jihadiste nigérian depuis juin 2018: au moins huit attaques de Boko Haram ont eu lieu en territoire tchadien.

Fin mars, 23 soldats tchadiens avaient été tués dans l’attaque d’une base avancée sur la rive nord-est du lac.

L’insurrection de Boko Haram, qui a débuté en 2009 dans le nord-est du Nigeria, a fait plus de 27.000 morts et 1,8 million de déplacés dans ce pays, et a gagné le Niger, le Tchad et le Cameroun voisins.

Depuis 2015, les pays de la région luttent contre Boko Haram au sein de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition régionale engagée dans la région du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés de citoyens locaux.

(AFP)