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TCHAD: LES FEMMES SE BATTENT POUR LA PARITÉ

Le magazine d’information dénommé « Elles » a lancé officiellement ses activités  le 05 septembre dernier dans les locaux de la maison de la femme située dans le 8e arrondissement de la capitale du Tchad. « Elles » est un magazine qui cherche à promouvoir la femme dans toutes ses activités et faire disparaitre l’inégalité entre l’homme et la femme. Ce lancement  des activités a eu  lieu en présence de la ministre de poste, de nouvelle technologie, de l’information et de communication, porte-parole du gouvernement  et aussi le président de la haute autorité des médias et de l’audiovisuel y compris les hommes des médias en question.

« Elles » est un magazine qui se donne pour mission de parler du monde au féminin dans son ensemble. Bien que l’objectif primo est l’information, cela n’exclut en aucun cas les femmes, cibles privilégiées de ce magazine, le reflet de la femme non seulement tchadien mais africaine voire du monde entier. Pour la directrice de publication, Mme Fathia Ngarbaroum, « Elles » est un groupement des femmes journalistes. L’idée conduisant à la concrétisation de ce projet est exposée par la directrice de publication en arabe à la question posée par l’un de nos confrères : « Ce qui nous a amené à l’initiation de ce projet est le nombre croissant de nous les femmes. La femme occupe 52% de la population tchadienne, elle est toujours mise au dernier rang. Nous cherchons la vraie parité ».

La directrice de publication expose davantage le bien-fondé de ce magazine dans les lignes de son éditorial, premier numéro du ce magazine : « Titrent d’un journal « Elles », et au pluriel. C’est tout simplement une tribune particulière qui permet à la femme de s’exprimer, d’éduquer la nation à mieux s’informer, de communiquer et de sensibiliser sur les maux qui minent la femme et bétonnent son rêve, et au-delà, sa réussite ».

« Elles » est sans doute le premier magazine du monde au féminin au Tchad, cependant, le défi reste à relever : « le défi est de réussir, d’aller plus loin et répondre présente partout où besoin sera. C’est d’ailleurs la base de notre engagement ».

En prenant parole,Dieudonné Djonabaye  président de haute autorité des médias et de l’audiovisuel en abrégé HAMA au Tchad a saisi l’opportunité pour plus détailler le rôle de HAMA : « la hama est investie de la mission de régulation et de règlementation ainsi que le contrôle et action, la Hama édicte les normes d’ordre juridique ou technique applicable à la mesure d l’audiovisuel, la hama approuve les cahier de charge des opérateurs  publics, la hama signe de convention avec les opérateurs privés des médias et les retire en cas de non-respect par l’opérateur, la hama instruit les demandes et accorde les autorisations de création et d’exploitation du communication audiovisuelle, la hama instruit les demandes de créations de journaux avant sa transmission au parquet, la hama reçoit et instruit les plaintes relatives au violation des droits et règlements applicables au secteur ou des préjudices subit à la suite de la diffusion de l’information manifestement contraire à la vérité et portant à l’honneur, la Hama donne son avis au gouvernement, au parlement sur toutes questions dont elle est saisie relative au secteur des médias».

Dieudonné Djonabaye, président de Hama n’est pas sans savoir sur le rang que les hommes accordent souvent aux femmes dans nos différentes sociétés précisément du côté des médias tout en plaidant: « Les femmes, pour la plupart entre elles, sont confinées dans les médias au second rang, elles sont derrières les caméras ou dans les rédactions, à la cuisine, au ménage et à la coiffure. Elles ne sont pas en première ligne lorsqu’il s’agit d’émission politique ou économique. Ces émissions considérées comme majeures en journalisme, elles ne sont jamais les invitées comme expertes ou consultantes sur des thèmes relatifs à la vie nationale. Et pourtant ce ne sont pas de compétence qui manque ».

Avant de donner son accord pour le lancement des activités, le président de Hama a conseillé très vivement la rédaction du journal « Elles » de tenir les deux bouts pour éviter un éventuel problème dans le foyer. Il a aussi conseillé à ce magazine de tenir bon et d’être courageux du fait qu’acheter un journal est un autre problème, car pour lui, la majorité des femmes ne savent pas lire et le service commercial a un très grand rôle à jouer.

Madame le Ministre, Alix Naïmbaye Lossimia n’a pas perdue de vue l’effort conjugué par les consœurs à la concrétisation de ce projet. Pour Elle,  l’équipe de la rédaction du journal « Elles » doit se serrer le coude et produire des articles intéressants et montrer toujours le chemin aux femmes « nous avons notre place, à nous de la prendre ». Madame le Ministre a conseillé vivement le magazine de se faire beaucoup entendre sur le Net en se dotant d’un site Internet dans un pays où la connexion Internet reste un défi majeur à relever.

Rien de paradoxe mais l’équipe du journal est composée des hommes et des femmes. Le magazine « Elles » coûte 500FCFA. Son siège est à N’Djamena  en face de l’espace festafrica au quartier moursal.

 

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